Depuis bientôt un mois, le trafic est au point mort entre les communes Mugina et Mabayi de la province de Cibitoke. Les échanges sont arrêtés. Il n’y a pas de circulation des biens et des marchandises. C’est à la suite du pont Nyamagana qui relie les deux communes qui a été détruit par les crues des eaux de la rivière du même nom. L’impact socioéconomique est bien réel. L’administration exhorte les partenaires à leur venir en aide.
Le pont Nyamagana qui fait la jonction entre Mugina et Mabayi est un pont d’une grande importance pour les deux communes. C’est là où passent en effet beaucoup de marchandises de part et d’autre. Pour le moment, le flux des échanges commerciaux est au point mort surtout au niveau des collines Marumpu et Nyabugimbu ainsi qu’au niveau des collines Gasarabuye et Rumvya, respectivement des communes Mugina et Mabayi.
Les produits vivriers traditionnellement échangés sont, entre autres, le manioc, le haricot, la banane ainsi que le vin de banane appelé « Rugombo ». Ce dernier est très prisé et largement consommé dans les quartiers modestes de la capitale économique Bujumbura.
Des baisses significatives sur les rentrées en termes de taxes et impôts sont signalées pour les deux communes. « Le trafic est arrêté. Peu de produits vivriers sont commercialisés dans les marchés. Partant, les taxes normalement perçues baissent », regrette un des membres du staff du service Comptabilité de Mugina.
Ce problème touche également les agriculteurs qui manquent ainsi le marché d’écoulement de leurs produits. Ces derniers pourrissent en effet sur place faute de preneurs.
Ce qui est plus grave, et du point de vue social, est que certains enfants de la commune Mabayi inscrits dans des écoles de Mugina qui doivent franchir chaque fois le pont sont condamnés à abandonner leurs études, déplore un administratif à la base de la commune Mabayi, L’inverse est aussi possible.
La situation devient également compliquée pour les patients de la commune Mabayi qui doivent aller se faire soigner au centre de santé proche de Nyabugimbu situé dans la zone Buseruko en commune Mugina. « Pas d’accès pour tout véhicule de secours, y compris les ambulances, pour assurer le déplacement des malades », se désole un infirmier rencontré sur place.
Ce professionnel de santé craint des cas d’aggravation des maladies et même des cas de mort liés au retard dans les interventions et au non accès à certains endroits pour secourir les malades.
En plus de la destruction du pont Nyamagana par des pluies torrentielles, celles-ci ont causé d’énormes dégâts dont plusieurs centaines de hectares de diverses cultures abimées. L’administration locale au niveau des deux communes confirme les faits.
L’administration locale n’est pas en mesure de rétablir le pont
Les administratifs communaux parlent de l’incapacité à eux seuls de rétablir le pont Nyamagana. Ils font en effet savoir que les travaux de réhabilitation de cette infrastructure publique demandent des sommes colossales qui ne sont pas à la portée de leurs entités décentralisées respectives.
Ces autorités indiquent toutefois qu’elles ont déjà adressé des correspondances y relatives à qui de droit. Elles lancent un appel vibrant à tout partenaire technique et financier de leur venir en aide pour rétablir le pont et pour éviter d’autres dégâts surtout en cette période de fortes pluies.
Charte des utilisateurs des forums d'Iwacu
Merci de prendre connaissances de nos règles d'usage avant de publier un commentaire.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…) sans mentionner la source.
Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la présente charte, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office.