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Du Centre Culturel à l’Institut Français du Burundi : plus qu’un nouveau nom, une nouvelle philosophie

05/05/2013 Commentaires fermés sur Du Centre Culturel à l’Institut Français du Burundi : plus qu’un nouveau nom, une nouvelle philosophie

Il y a deux ans, le centre culturel français (CCF) changeait de nom pour devenir l’Institut français du Burundi (IFB). Les responsables de l’IFB ont rencontré les journalistes culturels, le 14 avril dernier, pour expliquer ce changement.

<doc7887|right>« IFB ? C’est où encore ? Ce n’est pas plutôt FFB ? » demande Bonfils, le chauffeur de taxi. Et il n’est pas le seul,pour beaucoup de personnes, l’Institut Français du Burundi (IFB) est resté le «  CCF ». Très peu d’ailleurs comprennent ce changement de nom. « Ah, ces Français ! Pourquoi changer un nom devenu si familier », continue le chauffeur, assez bavard en cette matinée particulièrement chaude.
Une question à laquelle répondait Hélène Foulard, Directrice adjointe de l’IFB, lors d’un petit-déjeuner de presse le 14 avril : « Ce n’est pas juste un changement de nom. »

Pour l’unité et l’uniformité

C’est le Directeur de l’institut Raphaël Malara, par ailleurs, à la tête de la coopération française au Burundi, qui rappellera l’origine des changements : « L’IFB fait partie d’un réseau formel et formalisé,  le réseau des instituts français dans le monde, avec un bureau central à Paris. Faire en sorte qu’il y ait une unité, une visibilité uniforme de tous les instituts français du monde ». M.Malara rappelle que le réseau culturel français était assez disparate, avec un mélange des centres de coopération francophones, des centres culturels, etc.
Nonobstant des modifications et même des rajouts, le diplomate français souligne que «  le cœur du métier reste là : la rencontre du monde culturel français et francophone et celui du pays dans lequel est situé l’institut.»

Un changement de positionnement et d’orientation

Selon la directrice adjointe de l’IFB, c’est aussi un changement de positionnement et d’orientation qui a des conséquences sur la manière dont fonctionne l’institut. «  Nous sommes obligés d’organiser les activités de l’IFB, conformément aux orientations qui nous sont données et de rendre des comptes… Il y a un regard très précis de Paris. » Et Mme Foulard d’ajouter: « C’est comme si une association changeait du jour au lendemain de statut et devenait une entreprise ! »

Cette année, la direction de l’IFB a été obligée de réduire le nombre de manifestations qui sont organisées dans la salle des spectacles, alors que pour l’année de 2012, la salle était utilisée quasiment 1 jour sur 2.  « On ne pouvait tenir avec ce rythme », avoue Mme Foulard, qui souligne que le changement n’est pas lié qu’à des restrictions budgétaires. «Il vaut mieux faire un peu moins d’activités, mais se donner le temps de préparer les choses correctement ». M.Malara lui y voit« Une diminution en quantité mais en rien une diminution en qualité. »

Recentrer les activités organisées, « afin de créer des espaces d’échanges et de rencontre autour des cultures francophones », comme le rappellera la direction de l’IFB. Et de permettre aux artistes étrangers d’avoir le temps de visiter le pays, de rencontrer la scène locale, ou ces gens qui n’ont pas l’occasion de venir à l’IFB, etc. A cet effet, un grand regret est exprimé par le numéro un de la coopération française au Burundi : « Dans ce travail d’échanges et de rencontres culturels, c’est vrai que nous nous sentons seuls face au ministère burundais en charge de la Culture. »

<quote>De nouvelles activités : l’IFB essaie d’avoir un pôle multimédia plus important. Une coopération audiovisuelle doit prendre forme au sein de l’institut. Sa salle TV5 en est une illustration. L’objectif, explique M.Malara, est qu’il y ait une formalisation de la coopération audiovisuelle. L’autre nouveauté, c’est l’ouverture prévue prochainement, d’un espace « campus France », pour promouvoir la coopération universitaire et les études supérieures en France.
Pour M. Malara, il s’agit de monter en compétence en terme de personnels, avec un corps professionnel et professionnalisé dans tous les domaines (culturel, cours de français, médiathèque…). Une montée en compétence aussi, au niveau des activités proposées. La création de la médiathèque s’inscrit d’ailleurs dans ce cadre. Un lieu, a rappelé la directrice adjointe, riche d’environ 30 000 ouvrages. Et ce fond est régulièrement renouvelé par 2 commandes par an, environ 500 ouvrages.</quote>

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