Vendredi 26 avril 2024

Société

Burundi : Le non-accès à avocat, un défi majeur aux prévenus

05/11/2019 Commentaires fermés sur Burundi : Le non-accès à avocat, un défi majeur aux prévenus
Burundi : Le non-accès à avocat, un défi majeur aux prévenus
Jean Marie Nshimirimana : "Ils veillent à ce que les procédures judiciaires engagées suivent les normes légales et conventions internationales que le Burundi a ratifiées"

La plupart des prévenus n’ont pas accès à la défense devant les juridictions. Il ressort d’un atelier de formation des avocats sur les droits des détenus, victimes et témoins organisé par l’association Ntabariza, ce lundi, 4 novembre.

« Non-accès à un avocat, à cause du manque d’argent pour les honoraires, une surpopulation carcérale, vice ou lenteur des procédures judiciaires, etc. », Voici quelques défis auxquels font face, la plupart des prévenus et détenus dans les geôles burundaises. Et la liste n’est pas exhaustive.

« Celui qui n’a pas de défense est considéré comme inexistant. Quand il a besoin des témoins à décharge, c’est l’avocat qui s’en charge », a déploré Jean Marie Nshimirimana, représentant légal de Solidarité avec les prisonniers et leurs familles, SPF-Ntabariza.

Pour lui, l’objectif est que chaque personne ait accès à un avocat depuis son interrogatoire devant l’officier de police judiciaire. Le citoyen n’a pas toujours de connaissances juridiques, seuls les avocats maîtrisent les lois. « Ils veillent à ce que les procédures judiciaires engagées suivent les normes légales et conventions internationales que le Burundi a ratifiées. Ils peuvent plaider pour la libération pendant que le dossier suit son cours normal ».

Bamazi Tchaa, délégué du Centre régional des Nations unies pour les droits de l’homme et de la démocratie en Afrique centrale a souligné lui aussi la nécessité de la défense pour garantir le respect des droits de l’homme. « En tant qu’acteur stratégique dans l’engagement de la solidarité, les avocats ont un rôle critique dans la consolidation de la démocratie ancrée sur le respect des droits de l’homme ».

En plus de leur fonction de défense des faibles et vulnérables contre les abus, poursuit-il, les avocats veillent la conscience sociale sur les enjeux de la vie dans leurs actions. Ils engagent l’Etat à la responsabilité et à œuvrer à la protection des droits de l’homme en tant que source de légitimité du pouvoir politique.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Une responsabilité de trop

« Les décisions prises par la CVR ne sont pas susceptibles de recours juridictionnels. » C’est la disposition de l’article 11 du projet de loi portant réorganisation et fonctionnement de la Commission Vérité et Réconciliation analysée par l’Assemblée nationale et le Sénat (…)

Online Users

Total 3 825 users online