Vendredi 03 mai 2024

Société

Autonomisation financière des réfugiés et rapatriés : définir des stratégies malgré les défis

23/04/2024 0
Autonomisation financière des réfugiés et rapatriés : définir des stratégies malgré les défis
La gouverneure de la province de Ruyigi demande qu’il y ait des séances de renforcement des capacités pour les réfugiés et les rapatriés sur l’inclusion financière

Des permis de circulation exigeantes et coûteuses, des retards dans l’enregistrement des réfugiés, tels sont les grands obstacles freinant l’inclusion financière et économique des réfugiés et des rapatriés vivant au Burundi. Des défis soulevés au cours d’un atelier sur l’autonomisation économique des femmes réfugiées et rapatriées tenu ce 22 avril par le HCR en partenariat avec la BAD (Banque africaine de développement).

Sur ces lacunes entravant leur inclusion financière, les réfugiés et les rapatriés ajoutent les conditions de vie précaires ainsi que les difficultés d’accéder à des crédits auprès des institutions financières.

« Il y a des banques et des microfinances qui refusent de nous donner des crédits, ils ont peur qu’on soit rapatriée chez nous avant que l’on rembourse les crédits », témoigne Salima Kiriza, réfugiée congolaise, installé dans le camp de Bwagiriza à l’est du Burundi.

Ce qui n’a fait qu’empirer les conséquences négatives causées par la mesure de la Banque centrale de suspendre les groupements de crédits dénommés « tontines », complète-t-elle.

Au cours d’un atelier sur le programme régional d’amélioration du climat d’investissement pour l’autonomisation économique des femmes réfugiées et rapatriées dans la région de l’Est, les réfugiés et les rapatriés vivant au Burundi ont demandé un accès aux documents leur permettant de créer des coopératives.

Émérencienne Tabu, gouverneur de la province de Ruyigi, province pilote de ce programme initié et financé par la BAD, se réjouit de fait que certains réfugiés se soient mis en coopérative avec les populations hôtes.

Toutefois, elle regrette elle aussi, le manque de terres à cultiver, un défi similaire tant pour les réfugiés et que pour les rapatriés, ce qui freine leur l’autonomisation financière et économique.

La gouverneure de la province de Ruyigi, fait appel à des séances de renforcement des capacités des réfugiés et des rapatriés sur l’inclusion financière.

Les réfugiés quant à eux, ont été encouragés de joindre les ressortissants burundais dans des associations et des coopératives afin d’y acquérir plus d’informations sur les lois et les réglementations régissant ces dernières, un appel lancé par la représentante adjointe du HCR au cours des échanges en groupes.

Dans une étude menée par le HCR en février 2024, le Burundi compte 85.589 réfugiés dans les cinq camps de réfugiés et 235.575 rapatriés.

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