Vendredi 26 avril 2024

Économie

Fermeture des boutiques situées près des marchés, leurs proprietaires indignés

18/02/2021 7
Fermeture des boutiques situées près des marchés, leurs proprietaires indignés
Des boutiques se trouvant autour du marché de Jabe

L’annonce du ministre de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique de fermer toutes les boutiques se trouvent autour des marchés dès le 1 mars fait grincer les dents.

Les propriétaires des différentes boutiques qui se trouvent autour du marché de Jabe en mairie de Bujumbura décrient cette décision. D’après eux, cette décision a été prise à la hâte et sans consultation : « Cette décision nous l’avons mal prise, certains sont au courant d’autres non. Nous avons été pris au dépourvu, nous n’avons pas été prévenus », fait savoir un propriétaire d’une boutique située juste en face du marché de Jabe.

Ces commerçants qui tiennent boutique près du marché n’ont que deux semaines pour trouver des places dans les marchés publics. Mais les places disponibles dans ces derniers sont plus étroites que ceux qu’ils possèdent : « Les places dans les marchés sont très petites. Je vends différents matériaux de construction, est-ce que mes divers produits auront-il de place dans un espace d’un mètre sur un mètre? », demande un vendeur de matériaux de construction.

Certains d’entre eux, ne comprennent pas ce qui a motivé cette décision alors qu’ils ont des permis de travail dans ces boutiques : « Ces boutiques sont connues par la mairie de Bujumbura, je verse chaque année une somme de 30.000 francs burundais sur leur compte, je paie aussi mes taxes à l’OBR et depuis très longtemps, alors pourquoi nous chasser aujourd’hui », explique un vendeur de produits cosmétiques.

Les propriétaires de ces boutiques demandent que cette mesure soit revue, et que la date donnée soit prolongée afin de mieux préparer leur déménagement vers les marchés publics.

Forum des lecteurs d'Iwacu

7 réactions
  1. Stan Siyomana

    MEME AILLEURS QU’AU BURUNDI, LE MONDE DU COMMERCE EN DETAIL EST EN TRAIN DE CHANGER , MAIS A DES NIVEAUX DIFFERENTS.
    C’est ainsi qu’aujourd,hui aux Etats-Unis les magasins traditionnels ne savent plus quoi faire contre les geants Amazon.com, Inc (qui vend presque du tout en ligne) et Walmart, Inc.
    En general chez Amazon.com, la livraison a domicile est gratuite quand vous achetez pour plus de 25 dollars et prend moins d’une semaine (avec satisfaction garantie!).

    Fight for Consumers: Amazon vs Brands and Retailers
    https://shipearly.com/what-amazon-brick-mortar-means-for-your-company/

    En janvier 2008, une action de AMZN se vendait a environ 100 dollars sur la bourse de Nasdaq a New York, aujourd’hui 21 fevrier 2021 le prix est de 3250 dollars.
    https://www.barchart.com/stocks/quotes/AMZN/interactive-chart

  2. roger crettol

    JerryCan a bien cru apercevoir un éléphant dansant dans un magasin de porcelaine, à proximité du marché.

    A quoi rime cette mesure ? Elle prend si peu en compte les besoins et les droits des propriétaires de boutiques, et le délai imparti – on ne peut vraiment pas dire accordé – est proprement dérisoire.

    Veut-on là éliminer une concurrence gênante pour certains marchands du marché ? Tout cela sent la combine opaque.

  3. Aloys Jisho

    Quel est le probleme fondamental qu on veut resoudre ici?

    1) Faire rentrer les taxes dans les caisses de l Etat
    2) Remplir le marche.

    Remplir le marche n est pas une finalite. La finalite est de recolter des taxes.
    Pourquoi ne pas simplement faire taxer les proprietaires des boutiques comme l exige la loi.
    Question subsidiaire. Supposons que toutes les boutiques ferment et que les locataires aillent dans le marche. Payent ils plus de taxes pour cela a volume de marchandises vendues egal?
    Les pauvres citoyens ont deja constitue leur clientele. C est leur patrimoine et ca nourrit leurs enfants

  4. Gervais

    L’état n’est pas clean dans cette histoire : au départ, il octroie des autorisations ou laisse s’installer ces boutiques, perçoit même des taxes sur leurs activités. Ce qui laisse penser que ces affaires sont tout à fait légales. Et puis tout à coup, l’état fait un virage à 90 degré, se contredit et ordonne le démentellement des activités que lui-même avait autorisées. On ne voit nulle part où l’état regrette d’avoir commis des erreurs (ou que quelqu’un a commis des erreurs au nom de l’état), encore moins accorder une indemnité de quelque nature qui soit aux personnes induites en erreur. La vraie question à se poser et dont la réponse est la plus difficile est : qui est fautif ? Qui doit en endosser la responsabilité ? Je vois déjà la réponse : l’état mvyeyi ne peut pas se tromper !

  5. Mbazumutima

    C’est vrai il faut remettre de l’ordre dans tout cela. La gestion urbaine rigoureuse est nécessaire. Puis l’esthétique de nos villes doit aller de l’avant.
    Les ministères ayant le commerce, l’aménagement urbain et les administrations communales devraient s’asseoir ensemble et proposer des plans de développement des différents centres urbains répondant aux besoins du moment tout en prévoyant l’avenir sur au moins 20 ans.
    Sûrement qu’il y a une expertise nationale pour ce travail.

    • Balame

      Is there any problem to have a shop near a market?
      I really don t understand.
      Hundred of people are installed in those shops and it is their livings

      • Stan Siyomana

        @Balame
        1. IL DOIT QUAND MEME Y AVOIR UNE LIMITE ENTRE DEBROUILLARDISE ET CHAOS/AKAJAGARI: Vendre ses marchandises A L’INTERIEUR D’UN MAGASIN est une chose, etaler une vieille television et de vieux pneus EN PLEINE RUE est autre chose (voir les photos d’en haut).
        2. Puis il va quand meme de la sante de ces braves tailleurs qui doivent voir (et sentir l’odeur de) le fond de ce caniveau a ciel ouvert a la longueur de la journee.
        3. Ne fusse que pour LA SECURITE DES CLIENTS/PIETONS, les normes d’urbanisme devraient prevoir le magasin, puis un espace pour le trottoir et enfin la route POUR LES VEHICULES.
        Il est tres dangereux quand meme quand les pietons et les vehicules doivent utiliser la meme route.
        4. L’on est souvent choque de voir des photos de vaches circulant librement en pleine rue en Inde, mais la au moins l’on est oblige d’accorder tant de respect a ces vaches qui sont sacrees.
        5. C’est NOTRE DEVOIR PATRIOTIQUE d’agir en sorte que certaines rues de la capitale economique de la Republique du Burundi ne ressemblent a des depotoirs.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Une responsabilité de trop

« Les décisions prises par la CVR ne sont pas susceptibles de recours juridictionnels. » C’est la disposition de l’article 11 du projet de loi portant réorganisation et fonctionnement de la Commission Vérité et Réconciliation analysée par l’Assemblée nationale et le Sénat (…)

Online Users

Total 5 600 users online