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COMESA – SADC – EAC : des relations, non officielles…

18/05/2012 Commentaires fermés sur COMESA – SADC – EAC : des relations, non officielles…

Bien que tous ces blocs regroupent presque les même pays, il n’y a pas de relations reconnues entre ces trois entités. Toutefois, ils entretiennent des relations commerciales.

Les échanges entre les pays du COMESA, de la SADC et de l’EAC sont remarquables. Le cas concret est celui du Burundi qui fait partie du COMESA et de l’EAC. Ses relations commerciales ne s’étendent pas seulement sur les deux blocs économiques régionaux, mais vont aussi jusqu’à la SADC. Les données tirées dans le rapport de la BRB (Banque de la République du Burundi) 2007 montrent que les fournisseurs les plus importants du Burundi ont été le Kenya (membre du COMESA et de l’EAC), l’Ouganda (membre de l’EAC et du COMESA), la Zambie (membre de la SADC et du COMESA) et l’Afrique du Sud (membre de la SADC). Le Kenya a été un des partenaires privilégiés compte tenu de la proximité. Sa part de marché représente 38% des importations suivi de l’Ouganda (18%) et de la Zambie (14%). L’Afrique du Ssud a été aussi un fournisseur régulier depuis 2002 avec 10% du marché en 2006. Les exportations du Burundi dans la région (EAC et COMESA) représentent 18% des exportations totales en 2006. En analysant les chiffres des cinq dernières années, la totalité des exportations est orientée vers 6 pays de la région qui sont l’Egypte, le Kenya, le Rwanda, le Swaziland et l’Ouganda.

Vers une zone de libre échange tripartite COMESA-EAC-SADC

Puisque les pays membres de ces trois blocs économiques commercent entre eux malgré leurs différences en ce qui est des lois et règles les régissant, ces communautés ont jugé bon d’entamer les négociations sur le libre échange. « Nous sommes en train de négocier avec les Etats membres sur ce qui est de l’harmonisation des tarifs douaniers et tout ce qui va avec le libre échange pour créer plus de facilité dans les échanges», précise Dismas Baradandikanya, porte parole du ministère du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme. Selon lui, non seulement il y aura des facilités dans les échanges mais aussi le marché sera agrandi : «En pratique, il est impossible d’appartenir à deux unions douanières. Des tarifs douaniers non semblables peuvent engendrer un problème de confusion sur les produits et partant de fraude fiscale. »

Certains efforts sont faits pour coordonner les politiques et programmes en Afrique orientale et australe pour arranger les trois communautés : le COMESA, l’EAC et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), selon les informations recueillies dans le document « Burundi Diagnostic Trade Integration Study, 2011 » de la Banque mondiale . D’après cette étude, ce développement a émergé comme une approche pragmatique de la question de la double appartenance. La tripartite est en train de négocier un accord inter-CER de libre-échange et pourrait potentiellement bénéficier le Burundi comme il appartient à deux des CER, le COMESA et l’EAC. Mais le Burundi fait face à de sérieux défis à la mise en œuvre de ses engagements de l’EAC et, en l’absence d’une stratégie régionale, le pays a des difficultés à assurer la cohérence des engagements pris dans différentes négociations régionales.

Le COMESA (Common Market for Easten and Southen Africa) comprend: Angola, Burundi, Comores, République Démocratique du Congo, Djibouti, Egypte, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Libye, Madagascar, Malawi, Maurice, Rwanda, Seychelles, Soudan, Swaziland, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.

La SADC (Southen African Development Community) quant à elle, est fait de : Angola, Botswana, Lesotho, Malawi, Mozambique, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe, Namibie, Afrique du Sud, Maurice, République Démocratique du Congo, Madagascar et Seychelles.

L’EAC regroupe : Le Burundi, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie.

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