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Santé : consulter avant de jeûner

12/04/2012 Commentaires fermés sur Santé : consulter avant de jeûner

Souvent pratiqué pour des raisons religieuses et culturelles, le jeûne ne devrait pas être fait sans l’avis d’un professionnel de santé, selon une nutritionniste-diététicienne.

« Le jeûne a un effet positif sur le moral et le spirituel », indique Nelly Ange Barandereka, nutritionniste-diététicienne. Selon elle, jeûner est souvent pratiqué pour des raisons culturelles ou religieuses : « Toutes les religions exigent une forme de jeûne. En Afrique, la majeure partie du jeûne religieux est associé au Christianisme, à l’Islam et aux religions traditionnelles. » Le but du jeûne peut être atteint en se refusant tout plaisir et divertissement à ne plus consommer certains aliments comme la viande rouge, l’alcool, les boissons sucrées, les cigarettes et ne plus fréquenter certains milieux de loisir comme les salles de cinéma. Dans tous les cas, insiste Nelly Ange Barandereka, avant ou durant la période de jeûne, il faut consulter les professionnels de santé, mais aussi éviter une activité physique intense. La diététicienne explique qu’il existe plusieurs sortes de jeûnes. Le jeûne absolu, ou ce que les chrétiens appellent « le jeune d’Esther », impose l’abstinence totale pour la nourriture et les liquides y compris de l’eau. « Cela ne doit pas aller au-delà de trois jours et n’est pas recommandé pour les personnes souffrant d’une quelconque maladie et/ou sous traitement médical », conseille-t-elle. Le deuxième, c’est le jeûne partiel, connu sous l’appellation du « jeûne de Daniel ». Pour ce type, la personne ne consomme pas d’aliments et de boissons sélectionnés (viande, alcool, tabac…). De même, choisir d’omettre un repas chaque jour peut aussi être considéré comme un jeûne partiel. Et de préciser que ce type de jeûne est possible aussi pour des personnes malades et/ou sous médicament quelconque après un avis professionnel.

Jeûner contre son propre gré…

Nelly Ange Barandereka indique qu’il existe aussi le jeûne normal ou courant, qui est celui où la personne s’abstient de toute nourriture (solide ou liquide) mais peut boire de l’eau, dans un temps limité (après 4 heures ou plus). La nutritionniste-diététicienne fait savoir en outre que dans les pays en voie de développement, il existe également un jeûne pratiqué pour d’autres raisons  à savoir la pauvreté, la famine, les guerres et les intempéries : « Lorsqu’on se trouve dans une situation où la nourriture est insuffisante, l’individu est obligé de jeûner contre son propre gré. » Enfin, il existe un jeûne antérieur à certains examens médicaux, diagnostics et interventions chirurgicales.

Ne pas manger d’une façon compensatoire après le jeûne

Bien que toute personne qui a atteint sa majorité civile puisse jeûner, selon la nutritionniste-diététicienne, il est déconseillé pour une personne de plus de 70 ans et celle qui présente une maladie quelconque de pratiquer le jeûne total. Il faut aussi éviter de manger de façon compensatoire quand les gens interrompent leur jeûne car les principes d’une alimentation saine et équilibrée doivent être respectés. « Manger moins gras, moins salé. Il faut consommer assez de légumes et de fruits sans oublier de boire de l’eau en quantité suffisante. Surtout, ne jamais arrêter son traitement médical si prescription médicale il y a », conclut-elle.

Les bienfaits du jeûne

Selon un spécialiste du jeûne thérapeutique, Dr Hellmut Lutzner, dans son ouvrage sur intitulé {Le jeûne : amaigrir, éliminer et se désintoxiquer} parle de ses bienfaits : « C’est le moyen le plus rapide, le plus agréable et le moins dangereux de perdre les kilos superflus. Il permet de corriger la surabondance de nourriture, donc un moyen de se nettoyer. » C’est aussi, poursuit-il, l’un des seuls moyens biologiques efficaces, qui permet d’éliminer les toxines accumulées dans un environnement polluant. Il aide à se débarrasser de la pharmacodépendance et de celle engendrée par l’usage des stimulants. Le jeûne agit comme le ferait une crème de beauté, il nettoie et embellit la peau. Dr Lutzner explique que le jeûne est également un moyen préventif de conserver ses capacités physiques et intellectuelles, particulièrement au moment du retour d’âge chez la femme ou vers la quarantaine chez l’homme, alors que son rendement physique commence à baisser. De plus, dans la perspective d’un âge avancé, le jeûne est une importante sauvegarde de la jeunesse. « Il ne peut éviter le vieillissement biologique mais il permet d’arrêter le processus de sénescence prématurée », ajoute Dr Lutzner. Néanmoins, des crises peuvent survenir lors des jeûnes de courte durée (trois semaines ou plus) bien qu’elles soient peu fréquentes. D’après l’auteur, elles se présentent souvent chez les personnes malades, rarement chez celles en bonne santé : « Le jeûneur se sent fragile, énervé ou très las. Il se sent malade un peu comme s’il avait la grippe.» Pour lui, ces crises sont thérapeutiques. Elles sont dues aux résidus de maladies antérieures qui, violemment expulsés par les différents tissus vont, quelques heures ou quelques jours durant, circulent dans l’organisme. Nelly Ange Barandereka : « Le but du jeûne peut être atteint en se refusant tout plaisir et divertissement, à ne plus consommer certains aliments. » ©Iwacu

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