Jeudi 25 avril 2024

Culture

Lancement de la collection « Témoins » Antoine Kaburahe : « La vérité est une sorte de puzzle »

20/04/2016 35

Ce jeudi 28 avril, dans la prestigieuse Université de Montréal au Canada, les Editions Iwacu lancent la collection « Témoins ». A la veille de ce lancement, Antoine Kaburahe s’est entretenu avec le journaliste Abbas Mbazumutima. Pour le directeur du Groupe de Presse Iwacu, lui-même écrivain, cette nouvelle collection est une bonne opportunité offerte aux Burundais qui veulent partager leurs témoignages. Entretien.

antoine kaburahe
Antoine Kaburahe, directeur du Groupe de Presse Iwacu

« Témoins ». Pourquoi ce titre pour cette nouvelle collection des Editions Iwacu

Les Editions Iwacu ont déjà publié plusieurs ouvrages. Je citerais l’enquête du journaliste belge Guy Poppe sur l’assassinat du Prince Louis Rwagasore, la traduction du Petit Prince d’Antoine de Saint Exupéry en Kirundi, ma compilation des éditoriaux parus dans Iwacu. Mais « Témoins » se veut une collection spéciale. Elle est ouverte à tous ceux qui ont une expérience solide à partager. Un témoignage fort.

Qu’est-ce qui vous a motivé pour lancer cette collection au sein des Editions Iwacu ?

Tout d’abord, je trouve qu’il y a très peu de documents sur le Burundi, même l’histoire récente. Au cours de ma carrière, j’ai rencontré plusieurs personnalités, certaines qui ont occupé des postes importants, qui affirment que le temps est venu pour elles de s’exprimer en prenant de la distance afin de dire ce qu’elles ont fait ou voulu faire, ce qu’elles ont vu, ce qu’elles ont entendu, bref, témoigner. Mais tous disent combien il est difficile d’être édité. Cette collection vient donc combler cette lacune.

Mais vous n’empiétez pas sur le travail de la Commission Vérité et Réconciliation ?

Au contraire ! Vous savez, la vérité est plurielle. Un tel champ d’études ne peut être abordé qu’en travaillant de manière collective et multidisciplinaire. L’humilité s’impose. La vérité, si vous me permettez l’image, est une sorte du puzzle que l’on construit. À travers la collection « Témoins », Iwacu apporte des pièces à ce puzzle. Ces témoignages, libres, peuvent donc être de précieuses sources pour la CVR.

Qui peut publier dans cette collection ?

Notre approche est plus globale. Au terme du projet « Médias, mémoire, Histoire » mis en œuvre depuis 2010, nous avons constaté le large succès des nombreuses productions audiovisuelles et écrites réalisées. Les Editions Iwacu ont donc programmé le lancement de plusieurs collections. Un comité éditorial a été mis en place qui compte des personnalités de renom comme le professeur André Guichaoua ou encore Frère Emmanuel Ntakarutimana.

La collection « Témoins » est ouverte à tout le monde. Comme dans toutes les maisons d’édition, le manuscrit reçu est lu, évalué par un comité de lecture. Commence alors un va-et-vient entre l’auteur et les relecteurs. Parfois, il faut travailler les textes, suggérer des corrections, voire reprendre le plan ou des chapitres. Bref, l’ouvrage doit répondre aux standards habituels d’une maison édition exigeante quels que soient les publics. L’édition est un travail de longue haleine, mais exaltant.

Vous démarrez la collection « Témoins » avec deux livres, « Le Commandant Martin Ndayahoze, un Visionnaire » de Rose Karambizi Ndayahoze, et « Mémoires d’un diplomate » de l’ Ambassadeur Cyprien Mbonimpa. Pourquoi ce choix ?

couvertureLe livre de Rose Karambizi Ndayahoze m’a séduit dès la première lecture. Rose Karambizi a compilé les écrits de son mari, le Commandant Ndayahoze, assassiné en 1972. Cet officier, comme le titre l’indique, était un visionnaire. Dans ses écrits, notamment ses éditoriaux, alors qu’il était ministre de l’information. Martin Ndayahoze prévenait le président Micombero sur le danger des manipulations ethniques. Dans un éditorial lu à la radio le 25 novembre 1968 par exemple, il tirait la sonnette d’alarme et dénonçait le tribalisme, le « sous-développement politique », la « République monarchique ». Il fustigeait « les maîtres de la démagogie délirante », « le militantisme des applaudissements ». Il faut dire qu’à l’époque du parti unique, dans un pays qui vouait un culte de la personnalité au président Micombero, cette prise de position était très courageuse.Et son message reste toujours d’actualité.

Certains l’ont présenté comme un « militant tribaliste »…

Il fallait bien sûr justifier son assassinat. Mais dans tous ses écrits, et c’est l’intérêt de ce livre, Martin Ndayahoze prônait l’unité entre les Hutu et les Tutsi. Il faut aussi voir dans quelles conditions il a été arrêté. Le 30 avril 1972, il est appelé par son supérieur, car « il y a des problèmes ». S’il se reprochait quelque chose, il aurait tenté de fuir. Mais il s’est rendu lui-même au camp militaire, le cœur tranquille. Puis, plus rien. C’est la dernière fois que son épouse, Rose Karambizi, l’a vu.

Justement, un mot sur l’auteure, Mme Ndayahoze

Je suis heureux de la rencontrer à Montréal à l’occasion de la sortie de ce livre. On se connaît à travers nos échanges et au téléphone. Cette femme a souffert. Rwandaise, Tutsi, son mari est tué par « ses frères ethniques ». Le régime va tout lui prendre.

En quelques jours, elle se retrouve à la rue, sans rien. Elle est expulsée de sa maison avec trois enfants en bas âge. « J’étais pris entre deux extrêmes, pour les Tutsi, j’étais celle qui avait épousé un « Umumenja » et pour les Hutu, j’étais de l’ethnie de ceux qui tuaient les Hutu, me dira t-elle au téléphone. » Mais malgré la douleur, toujours intacte, elle reste digne et ne nourrit pas de sentiment de vengeance. Je suis heureux de publier son témoignage et les écrits de son mari.

Quid du livre de l’Ambassadeur Mbonimpa ?

Livre Mbonimpa coverC’est autre chose. Fonctionnaire, ambassadeur à Bruxelles et Paris, puis ministre des Relations extérieures, Monsieur Mbonimpa vit et témoigne quasi en direct les événements les plus marquants. A travers son itinéraire personnel, ce sont tous les événements politiques du Burundi depuis au moins 1965 qui sont visités.

Pourquoi son témoignage est-il intéressant ?

Comme Ambassadeur, puis comme ministre des Affaires étrangères, M. Mbonimpa a été au cœur du pouvoir pendant près de vingt ans. Il raconte de l’intérieur le régime du président Bagaza, la genèse et l’éclatement du conflit entre l’Eglise catholique et le président Bagaza. Son analyse est très instructive sur la dérive d’un homme qui avait bien commencé, mais qui , à la fin de son règne, était devenu méfiant, très solitaire.

M. Mbonimpa a servi également le président Buyoya

Oui, avant de tomber en disgrâce et d’être emprisonné, il a défendu avec force et une certaine efficacité le régime surtout après la tragédie de Ntega-Marangara. Mais accusé de complot, il va connaître la prison, l’humiliation. Avec modestie, et j’ai trouvé cela admirable, M. Mbonimpa reconnaît les erreurs de gestion de certaines crises vécues au Burundi et tire les leçons qui pourraient servir à ceux qui gèrent ou ambitionnent de gérer les affaires publiques. Un livre à lire absolument.

A votre avis, quel accueil sera réservé à ces deux ouvrages ?

Ces deux livres inaugurent une nouvelle collection qui vient à point nommé. Partout, dans les rencontres, les colloques, les conférences, les Burundais disent leur envie de connaître leur passé. Car c’est ce passé tragique qui nous hante et empoisonne notre présent et compromet notre futur. Les manipulations politiques et ethniques profitent justement de ce « blackout » sur notre passé. On ne peut pas construire l’avenir sans connaître, reconnaître et accepter son passé. « Avant de tourner une page il faut la lire », disait Desmond Tutu. Écrire, éditer, c’est notre contribution à ce devoir de vérité et de mémoire.


Invitation

couvertureLes Editions Iwacu ont le plaisir d’inviter la communauté burundaise de Montréal et tous ceux qui sont intéressés au lancement de la collection « Témoins » en présence de l’ auteure, Mme Rose Karambizi Ndayahoze et l’éditeur, Antoine Kaburahe.
Le livre sera disponible à la vente (15 dollars canadiens) et l’auteure dédicacera l’ouvrage.
Date : jeudi 28 avril, de 18 heures à 20 heures
Lieu : Université de Montréal, Pavillon Marie-Victorin, 90, Vincent d’Indy Montréal, Québec (Métro Edouard Montpetit.)
Salle D-550.
Vous pouvez déjà réserver votre livre auprès de Mme Karambizi
E-mail : [email protected]


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    Forum des lecteurs d'Iwacu

    35 réactions
    1. Birimbo

      Les consequences des Uns qui se considerent voire Juives alorsque les bantous sont les vrais hebreux:
      La revendication de l’identité juive ne vise pas le retour vers la Terre Promise mais la recolonisation des populations bantoues et l’institutionnalisation du suprémacisme tutsi et des peuples apparentés, minoritaires dans la région des Grands Lacs, appuyés par la puissance anglo-américaine.
      Tire de: http://editions-sources-du-nil.over-blog.com/2014/07/la-revendication-de-l-identite-juive-par-des-intellectuels-tutsis-une-supercherie-lucrative.html

    2. Racso69

      Monsieur Mbazumutima

      Vous écrivez concernant Cyprien Mbonimpa, « A travers son itinéraire personnel, ce sont tous les mouvements politiques du Burundi depuis au moins 1965 qui sont visités ». Or sur la couverture du livre on lit: « Mémoires d’un diplomate (1973-2008) ».
      Pouvez-vous expliquer s.v.p.?

      Merci!

    3. Fofo

      Cher Antoine vraiment courage! La vérité blesse mais elle reste toujours vérité! Au Burundi les gens n’ont pas courage de dire la vérité mais ils préfèrent plutôt commenter les faits dont ils ne savent même pas l’origine.
      Je l’ai dit dernièrement quand j’étais de passage à Kigali et à Nairobi que la Communauté Internationale est entrain de proposer un faux médicament pour guérir une fausse maladie! Le problème burundais n’est pas le fameux « 3ème mandat » car si réellement était lui, il n’y aurait la particularité au Burundi par rapport aux autres pays de la sous-région. Admettons tous qu’il y a des solidarités négatives de deux côtés (mouvance et opposition). Mais pourquoi ces solidarités? La réponse est que les Accords d’Arusha ont amnistié tous les criminels et n’ont pas parvenu à RÉCONCILIER les burundais. On entend des tapages ici et là, comme quoi, il n’y a plus de problème ethnique alors que nous portons encore ses douleurs dans nos cœurs! « UMURUNDI AGUHISHA KO AKWANKA NAWE UKAMUHISHA KO UBIZI » fin de citation!
      Cher Antoine, vérifions bien que ceux qui encadrent les jeunes d’aujourd’hui dans la violence ne sont pas les criminels d’hier qui ont été amnistiés par les AA. On doit également se demander pourquoi les violences se font dans les quartiers de bas-peuple? Certes, les mobiles politiques sont derrières mais les règlements des comptes peuvent être leurs plus grandes motivations car ceux qui s’entretuent semblent se connaître bien et ne se trompent pas souvent les cibles???

      La Solution: Personnellement, je soutiens pour l’amnistie mais il fallait que ces criminels reconnaissent et se repentent publiquement de leurs mauvais actes. C’est pourquoi nous devons soutenir la SVR (tant attendue) pour que les burundais parviennent à une véritable réconciliation. Sinon, le Burundi risque de rester de génération en génération dans des cycles de violences car on aura toujours une génération des criminels qui encadrent une nouvelle génération à faire pur qu’elle en vue de se couvrir!

      • Gapine

        @Fofo
        Tu rêves en couleur! Qui n’est pas taxé de criminel au Burundi, namba utari umututsi canke umuhutu? Ibintu ni clairs, ni habe un mandat de 10 ans maximum avec un ou des présidents tutsis à la tête du Pays, et un autre mandat de 10 ans maximum avec un ou des présidents hutus au Pouvoir, tous issus des élections présidentielles et présentés par des partis politiques ou candidats indépendants, ataruko ntaco turabona mu Burundi. Mwige kuraba kure bagenzi, l’alternance ethnique 50-50 à la présidence de la République est de mise, et pour y arriver ça prend au plus vite un gouvernement intérimaire pour restaurer l’ordre en tout, ibintu bimeze nabi cane mu Gihugu namba atavyo mubona !

        • Fofo

          Voilà la vérité commence à éclater! La question n’est plus le fameux 3ème mandat plutôt l’alternance à la tête du pays!!! J’en avais toujours dit et on me prenait pour un tribaliste. Aujourd’hui cette question fait écho dans la coulisse mais je me demande pourquoi aujourd’hui et pas hier?? L’alternance ne va pas non plus résoudre le problème!
          [Qui n’est pas taxé de criminel au Burundi,], si toi tu te reproches mais moi je ne me reproche en rien. Si tu es parmi ces criminels dont tu parle, je pense que la meilleure solution serait de reconnaitre tes actes et te repentir publiquement. Sinon, les règlements de comptes risquent de t’emporter aussi!

    4. Gapine

      Abamenja-hutu et Compagnie tutsis bagandaguwe mu myaka yahera, mwombwira vyaravuye kuki atari akagwi des leaders mal intentionné kashaka kwikumirako vyose ata alternance/partage équitable hutu-tutsi ihabaye à la tête du Pays? Pourtant l’UPRONA, en tant que Parti unique présidentiel pendant 4 décennies, comptait largement sur toutes les ethnies du Pays, y compris les hutus et les twa, vyumvikana ko bari gushobora kwimika ku ntwaro umuhutu canke umutwa hanyuma ivyo kwicana hagati y’amoko bikavaho. Et puis, pouvez-vous me dire pourquoi les sindumuja-tutsi et Compagnie hutus bariko barahunga k’ubwinshi abandi bagandagugwa n’akagwi des leaders associés au 3è mandat présidentiel du Cndd-Fdd en exercice présentement? Pourtant, le Cndd-Fdd a toujours fondé ses espoirs sur la collaboration indéfectible de ses membres ou sympathisants tutsis, ariko nta muhutu numwe muri Cndd-Fdd qui oserait plaider pour une candidature présidentielle tutsi d’un des leurs hageze amatora y’umukuru w’Igihugu, None ntimwumva ko ari kwa kwikumirako vyose kubugarije nabo. Ivyo kandi ntibiri muri Cndd-Fdd seulement! Iyo stade rero yoguhendana nituvireko, tube twese sincères dans nos défis politiques respectifs zodufasha kuva mu ndyane z’amoko zitwugarije. Nihabe gusangira le pouvoir entre les différentes composantes ethniques du Burundi de façon claire et nette hanyuma chaque ethnie igeze gutwara ihabwe un mandat précis de 5 ans renouvelable une fois, en vue de redonner la dignité et le respect amoko tuvukamwo kandi dusangiye twese abarundi. Ça serait aussi une occasion pour les batwa de se constituer une force partisane qui leur garantirait un jour un représentant de l’ethnie TWA à la tête du Pays puisque la Constitution l’agréerait. Et ce serait également une ouverture agréable voire aussi stratégique pour les étrangers avec la nationalité ou citoyenneté burundaise bujuje ibisabwa, kwitoreza ku kiringo c’ubwoko bugeze gutwara kuko nabo ni abarundi aussi.

    5. congo

      Mr Kaburahe,bonjour, la sincérité de nous burundais étant ce qu elle est vous êtes sûr que les témoignages ne diront presque rien. Je veux pour preuves les sorties sur Iwacu des anciens présidents. Ce fut un non événement. Aucun regret, tout se est bien passé. Mais ils oublient qu ils sont aussi responsable du désastre dans lequel nous sommes. Vous avez tendu le micro à me Ngendandumwe,elle a eu peur de dire sa vérité. Mais courage j espère que votre projet sera bénéfique.

      Ce que je crois

      Vous avez raison en partie. Mais que faire? Se taire. Ou tenter de soulever le voile qui cache mal notre passé? Oui, dans notre pays il y’a eu trop de mensonges, de tragédies ,combinez cela avec notre culture du secret, la vérité a du mal à émerger. Mais il ne faut pas désespérer , il faut y aller, petit à petit la parole va se libérer. J’essaie, comme journaliste et écrivain, de faire modestement ma part.
      Antoine Kaburahe

      • congo

        J admire votre courage ,peut-être que un jour vous finirez par écrire objectivement cette histoire ensanglantée qui empoisonne les relations entre burundais. Courage , j’ai l’impression que vous ne avez de parti pris. Bonsoir.

    6. Kanurarwaruka

      Cher Antoine continuer ce projet noble pour guerrir les burundais.
      Tant que les Tutsis et les Hutus n assumeront pas leur histoire , les violences continueront

    7. Bagaza

      Non Kaburahe tu es incapable de faire ce boulot car ta neutralité me semble impossible. Allez-vous informer les Burundais sur le Genocide des Hutus de 1972?

      Cher Monsieur,

      J’essaie de faire ce que je peux. Espérons que d’autres feront mieux que moi…
      Merci
      A. Kaburahe

      • cyriaque

        Merci monsieur? Antoine et ceux qui doutent de ta neutralité qu’ils travaillent avec toi pour mettre les problèmes dans leur propre perspective .Pour moi je pense que les burundais n’ont pas encore compris qu’une fois le clous gène la solution est de le fixer bien ou de l’enlever .Dans l’un de ce cas on ne recours qu’au marteau .Je vous donne un cas de victime ethnique de mon frère qui est licencié en droit dans l’UB (Université du Burundi) :Il est allé cherché du travail et on lui a demandé son ethnie et c’est alors qui leur a répondu qu’en droit toute affirmation demande des preuves et qu’encore il connait sa mère et que son papa est le secret de la mère même si sur son identité il y est inscrit un nom du présumé père .Après on lui a refusé de le prendre comme candidat ce n’est pas parce qu’il est illégal pour avoir répondu comme ça c’est pour montrer qu’il y a un vide dans les principes morales qui nous empêchent de nous épanouir .D’abord selon lui ,si on commençait l’école primaire tout en sachant que notre compétition est d’abord ethnique , la note de l’élève serait excellente grâce à ce stumilis , ensuite selon toujours lui, pourquoi si je n’ai jamais bénéficié aucun avantage ethnique à l’ école, je le reçois après tant de sueur? Enfin ,pourquoi l’équipe nationale ? C’est la qualité du joueur qui intêresse le sélectionneur si réellement celui-ci veut défendre les couleurs de la nation ou s’il veut qu’on renouvelle son contrat .Monsieur KABURAHE si tu veux rencontrer mon frère je vous le guiderai parce qu’il est courageux même dans le choix de la vie dure et bientôt on le verra prêtre de Dieu lui qui a choisi notre ethnie et qui nous appelle tels que nous sommes . la mort du président NDADAYE et ses conséquences dureront longtemps et les commanditaires devraient être punis comme ceux qui ont emporté la vie de 400 personnes à BUGENDANA et qu’aujourd’hui cet acte demeuré impuni nous étrangle tous ( les tueurs de ce jour horrible et ceux qui devraient les punir sévèrement) mais ç’est ça mon frère il faut toujours garder à l’esprit qu’une attitude négative n’est pas profitable

    8. On veut pas une histoire distorionnee. La CVR en apportera plus d’eclairissements quand elle va receuillir une info reelle. Le « vecu » et non le « lu ».

      • Ntahitangiye

        La CVR est incontournable, mais ce travail de « Témoins » facilite la tâche de la CVR , puisque les témoins permettront aux autres d’avoir le courage de témoigner, et ce travail servira aussi de vérification, puisque ceux qui témoignent maintenant devront prouver la même chose devant la CVR et les victimes.

    9. Claude Nahayo

      Merci, Monsieur Kaburahe. Les « Témoins » des bouleversements vont nous éclairer progressivement sur la vérité sur le passe et le présent de notre pays. Les témoins des événements actuels attendront quelques longues années pour « Témoigner ». Pour ne pas trop attendre les nouveaux temoignages sur les evenements actuels, les nouveaux temoins sont-ils couverts par la nouvelle Loi sur la protection des témoins ? Prions pour la fin du cycle actuel des violences. Merci.

    10. Sherif

      Bravo Kaburahe!!! tout en espérant que les Burundais sauront la vérité un jour & félicitation à Madame Rose Ndayahoze, vous êtes courageuse & brave.

    11. Ntahitangiye

      Monsieur Kaburahe Antoine,

      Là vous commencez à déranger tout mon programme:

      1) Je voulais créer un parti politique, mais là je suis obligé d’attendre la vérité pour compléter mon projet de société puisque vous commencez à faire parler les témoins du passé et ceux qui ont géré le pays avant moi.
      2) Je me préparais pour le dialogue inclusif, mais il faut connaitre la vérité pour dialoguer. Vous commencez à pointer du doigt les vrais problèmes du pays, ce qui a causé nos malheurs. Oui nous devons savoir qui a organisé les génocides des Hutu et des Tutsi au Burundi. Et si vous faites objectivement le travail que vous avez entrepris, vous m’obligez de changer les sujets que je devais présenter pour le dialogue inclusif.
      Voilà pourquoi je dis que vous dérangez mon programme.
      Urik’ uranzimiriza imbabura.

    12. MIZA

      Merci Docteur A.KABURAHE. Avec cette thérapie, nous en sortirons grandis et apaisés…et enfin les projets de développement même simple sur le long terme verront le jour (http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/04/15/au-ghana-des-tourniquets-pour-enfants-produisent-de-l-electricite_4902685_3212.html). J’encourage vivement tous ceux qui ont à dire de te faire confiance et t’envoyer leurs écrits.

    13. bundes

      Massacre des militares tutsis au camp situé prés du mess des oficiers (ancienne base) en 1965 , massacre des paysans tutsis de Muramvya (Busangana) , Il faudra chercher des temoins, les veuves, et les rescapés sont là, vous avez du boulot Mr Kaburahe!!

      • Ernest

        Bonjour monsieur Kaburahe? Tes écrits me manque bcp. J’aimerais que tu donnerais un micro à ce Bundes, et qu’il donne ses témoignages exactes, et pas les on dit ou attendu, avec les vraie noms, le lieu où ils ont été tué? et non pas parler dans l’air!!! Comme nous les faisons dans notre Collectif des victimes et des Survivants du Génocide de 1972 avant et après. Nous donnons notre vraie nom, adresse et téléphone et nous décrivons les circonstances dont les nôtres ont été victimes avec précision, son vraie nom et prénom, lieu où il a été pris(lieu de travail, école ou camp militaire,colline,…) alors, si tu as un témoignage à nous faire de ces personnes dont tu parles. Et je suis sur que Monsieur Kaburahe te donnera un micro. Arrêtons d’inventer des histoires grotesques ou fictif, alors que le temp est venu de tout dire. Les journalistes professionnels comme Kaburahe et la CVR sont là pour prendre vos témoignages et non pas histoire inventer) Merci

        • congo

          Mr Ernesto, collectif des survivants du génocide de 1972 avant et après. Où vous situez-vous dans le temps ?

          • Kagabo

            Nous mon cher frère , nous nous situons entre 1961 et 2000 lors de signature des accords mêmes si nous ne y croyons pas, car ils ne sont pas équitables.

      • NGENDAMBIZI

        En s’accusant mutuellement, on risque de tomber dans la subjectivité.

    14. Mucezo

      OK!! Mais il ne faudra pas oublier les témoins du génocide des tutsis de 1972 (sud du pays) , Ntega- Mararangara et de l´ensemble du territoire en 1993 après Ndadaye turabikeneye cane tubikorereko !!!

      • NGENDAMBIZI

        Evitons des penchants mon Cher MUCEZO parce que tu riques de plonger dans l’extrêmisme.

    15. NGENDAMBIZI

      Bonne réussite dans cette noble entreprise.

    16. KARABONA Simon

      Félicitations Kaburahe Antoine. Tu ne ménages aucun effort pour nous informer sur le passé et le présent. Iwacu, un organe de presse que j’apprécie beaucoup.
      Chapeau Tony.

      Merci pour vos encouragements. je suis très touché. A. Kaburahe

    17. KARABONA Simon

      Pauvre Rose Kamikazi, tu as terriblement souffert sur cette terre à cause des ambitions des uns et des autres. Heureusement que tu sors enfin de l’ombre pour parler. Sur que ton livre est intéressant pour connaître la vérité.

    18. KABADUGARITSE

      « Iwacu » réussira peut-être là où le pouvoir a échoué sans avoir commencé, pourrions-nous espérer. Mais pourquoi Mbonimpa Cyprien et pas Simbananiye Arthémon ou encore Mpozagara Gabriel! Ne sont-ils pas tous encore en vie? Avec cet un plus qu’ils ont été acteurs et témoins directs.-

      • Bonjour. Sauf que l’on ne peut pas « contraindre » les gens à parler… Si jamais, comme vous le souhaitez, Simbananiye ou Mpozagara veulent nous contacter nous sommes ouverts. Antoine Kaburahe

        • nkuba

          Vous ne donnez la chance qu’aux Burundais de la diaspora européenne et canadienne? Et celle qui est partout sur le continent Africain et particulièrement les millions de burundais qui sont au pays? N’ont ils pas droit de connaitre la vérité?

          Bonjour
          Non les livres seront disponibles au Burundi, chez Iwacu. Merci pour votre intérêt . AK

        • Lambert

          Mr Antoine, recois mes encouragements les plus sincères kandi bitangoye nzoba mpari kabisa.
          Ariko nogusaba ko worondera no kuri ibi biriko biramara inganda uno musi kuko urabona ko badashaka ko bivugwa.
          Pourtant, il y aura jamais de paix tant que ibi bitazoba biraja ahabona.
          Quant a la CVR, kuri jewe nta na kimwe izomarira abarundi kuko izokorera leta yayihaye akazi. Twese turazi u Burundi; uguhaye akazi niwe ukorera, jamais d`independance. ari naco gituma nta butungane buriho muri iki gihe.
          Ariko ukomere kw`ibanga turagushigikiye twebwe dukeneye u BURUNDI burimwo amahoro n`iterambere.

    19. Ntahitangiye

      Un tel travail, s’il est fait suivant la méthode de la recherche scientifique (totalement objective) et avec la Commission vérité et réconciliation, nous aurons à notre disposition des outils pour enterrer définitivement cette politisation ethnique.

      « Cette femme a souffert. Rwandaise, Tutsi, son mari est tué par « ses frères ethniques ». Le régime va tout lui prendre. »
      « « J’étais pris entre deux extrêmes, pour les Tutsi, j’étais celle qui avait épousé un « Umumenja » et pour les Hutu, j’étais de l’ethnie de ceux qui tuaient les Hutu, me dira t-elle au téléphone. » Mais malgré la douleur, toujours intacte, elle reste digne et ne nourrit pas de sentiment de vengeance »

      Madame, je me souviens de la situation de 1972 et je comprends que vous avez vraiment souffert. Vous êtes un symbole et vous méritez une médaille de votre dignité.
      Mais à quand la destruction de ces histoires artificielles Hutu et Tutsi qui nous ont causé tant de malheurs jusqu’à nos jours ?

      • bamporeze

        Madame biragoye kugohoza kuko wapfuye kabiri nk’umukubi ariko reka nkubwire iri jambo :what doesn’t kill you makes you stronger and negative attitde can not be profitable

    20. Citoyen

      Ni karibu Kaburahe !

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