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Bururi et Makamba : plus de 350 millions Fbu détournés

05/06/2013 Commentaires fermés sur Bururi et Makamba : plus de 350 millions Fbu détournés

L’antenne de la brigade anti- corruption pour région sud a transmis 53 dossiers de détournement au parquet près la cour anti-corruption au cours des quatre dernières années. Mais la révision de la loi anti-corruption s’impose pour mieux réprimer le détournement des deniers publics et les infractions connexes. Selon Diomède Ntakoma, Commissaire de la brigade anti-corruption dans la Région sud qui couvre les provinces de Bururi et Makamba, les dossiers transmis portent sur un montant de 355 millions de francs. Et cela depuis la création de cette police en 2007. Au cours d’un atelier de formation sur la promotion de la bonne gouvernance socio-économique locale organisé par l’Olucome à Rumonge, les 22 et 23 décembre, le commissaire a indiqué qu’une somme de 46 millions a été déjà recouvrée et reversée au trésor public. Il a également annoncé que grâce à la brigade anti-corruption, la fraude a sensiblement diminué dans cette région. « Les campagnes de sensibilisation à la lutte contre la corruption et les malversations économiques ont été menées dans les différents communes » a-t-il confirmé avant de demander à la population de dénoncer les actes de corruption et de malversations économiques. La révision de la loi anti-corruption s’impose  Selon Econie Ndayumvire, représentant de l’Olucome en commune de Rumonge, la révision de la loi anti- corruption du 18 avril 2006 nécessite une révision pour mieux réprimer la corruption et les infractions connexes .Par exemple, ajoute-t-il, cette loi ne clarifie pas comment l’infraction d’enrichissement illicite est réprimée. En plus, poursuit Econie, elle ne dispose pas comment les hautes personnalités jouissant du privilège de juridiction sont poursuivies pénalement si elles sont responsables des actes de corruption et de détournement. Le militant anti-corruption demande que les campagnes de sensibilisation à la lutte contre la corruption et les infractions connexes soient multipliées et organisées jusqu’au niveau de la colline. D’après lui, il faut que la loi anti- corruption soit largement vulgarisée  afin de combattre ce fléau qui gangrène la société. D’autres participants à cet atelier ont émis le souhait de voir la nouvelle loi contenir des dispositions qui protègent de manière claire les dénonciateurs. Selon eux, beaucoup de gens n’osent pas dénoncer les corrupteurs et les corrompus par peur des représailles.

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