Samedi 27 avril 2024

Sécurité

Bujumbura mairie : Une personne abattue par un policier succombe

23/06/2022 6
Bujumbura mairie : Une personne abattue par un policier succombe
Le corps de la victime de la fusillade de ce 22 juin

Un conducteur qui faisait la queue pour le carburant, ce matin du 22 juin, sur le boulevard de l’Uprona au centre-ville de la mairie de Bujumbura a été fusillé par un policier. Les autres conducteurs réclament la justice pour la victime.

L’incident s’est produit vers 8 heures de ce mercredi 22 juin. A 8 h30 minutes, le cadavre de la victime était encore sur place à côté de sa voiture de marque Probox. Dépassés, certains gens ne pouvaient pas se retenir. Ils criaient pour la justice de la victime. « La victime n’a pas commis aucun crime. Et même si c’était le cas, on pouvait tout simplement l’arrêter. Pourquoi cette injustice ? », s’interroge avec amertume un taximan rencontré sur place.
La famille de la victime vivant dans le quartier Nyakabiga est arrivée après une heure. Son fils d’une vingtaine d’années pleurait et autres membres de sa famille étaient inconsolables.

Selon les témoins rencontrés sur place, la victime était dans la file d’attente pour le carburant sur une station-service des environs. Des mésententes entre lui et le policier en sont la cause de l’incident.
« L’auteur de ce crime est un policier qui garde la microfinance le Hauge Family Umuryango. Il a accusé la victime de bloquer l’entrée de la microfinance, d’où le début des mésententes. Etant dans la file, la voiture de la victime ne pouvait pas avancer », témoigne une femme qui était sur place au moment de l’incident. Selon elle, le policier a commencé de gifler la victime et l’a sommé de sortir de sa voiture.

La victime, poursuit un autre témoin, est sortie de sa voiture pour discuter avec le policier : « Celui-ci a continué de le gifler. La victime a repoussé le policier. Celui-ci s’est écarté un peu et lui a tiré dessus ».
Selon les mêmes témoins, le policier a laissé son béret sur place. Les témoins oculaires font savoir que des policiers ont mis le béret à côté du cadavre pour enfin accuser la victime d’avoir attaqué leur collègue.

Les autres conducteurs rencontrés sur place n’ont pas mâché les mots contre l’attitude de ce policier. Pour eux, la mort de leurs collègues est inacceptable. Ils déplorent le comportement de certains policiers qui n’exercent pas bien leur devoir de protéger la population. Et de réclamer justice pour la victime : « Que ce policier soit sévèrement puni ».
Le corps de la victime a été évacué, à 9 heures, par le véhicule de l’administrateur de la commune Mukaza   venu faire le constat.

Iwacu a contacté le porte-parole du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Pierre Nkurikiye, mais n’a pas réagi sur cet incident. Cependant, il a signalé à la radio Isanganiro que ce policier a été arrêté et que des enquêtes sont en cours.

Forum des lecteurs d'Iwacu

6 réactions
  1. Rukanywa

    Nico gituma ntinya cane umupolisi mu Burundi, réflexe yabo ni kurasa, abapolisi bakira 2000FrBu, banywa rugombo na kalashnkov kurutugu ni danger public, soyez prudents chers Burundais

  2. Marie Claire Karangwa

    Les policiens burundais doivent suivre un cours de formation civique et un traitement auprés des psycologues.
    Il est inacceptable de voir des policiens malnemant la population inoncente.
    Ils sont supposé proteger la population mais pas la tuer.
    Que la justice soit faite pour cet homme qui vient d’etre tué injustement.

    • Kadodwa JEAN

      La coopération néerlandaise avait injecté à partir de 2005 beaucoup d’argent pour former les policiers en termes qualitatifs, » post conflict training  » pour ramener les anciens belligérants aux normes classiques d’une police soucieuse de l’intérêt de la population qu’ils sont censés servir, mais aucun impact. Cela n’étonne pas dans un Etat où on empèche le seul parti d’opposition crédible CNL de former un groupe à l’Assemblée conformément aux dispositions de la Constitution, loi suprème. Que faut-il attendre d’un serviteur zélé armé d’un système bâtard: la loi de la jungle, pas de déontologie….. ugusegereza le mot est du Président Ndayishimiye et tous les vices…….

  3. Sindahera Lambert

    Birababaje kubona kuli aéroport Buja aba civils basabiriza amafaranga ese,ils n’ont pas renumerer à la fin du mois? Aliko ibibihugu bya EAC bose niyo méthode bakoresha cyereka igihugu cy’u Rwanda,arrivé à Ndjili c’est pur basaba n’importe quoi…..

  4. Mugayo

    Les psychologues auront du travail les années à venir !
    La photo nous montre des personnes qui regardent le corps de la personne décédée comme si c’était « normal « . Sous d’autres cieux on fait en sorte que les corps ne soient pas vu par un tout venant. On se demande comment ces policiers sont formés et encadrés. En effet, d’après ce qui est écrit, le policier ne peut pas dire que c’est la légitime défense.

    • Jereve

      On devrait plutôt engager des psychologues dans la police, leur rôle étant de détecter des individus souffrant de troubles mentales ou ayant des désordres de comportements. On ne doit pas mettre des armes à feu dans les mains de n’importe qui. Il y a eu sûrement des signes qui auraient dû alerter les policiers sur la dangerosité de leur collègue.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Le Burundi confronté à une question de survie

Quatre enfants sont morts dans l’ effondrement d’une maison dans la zone Ntamba, commune Musigati, un enfant de trois ans est mort, plus de 300 maisons détruites  après un éboulement sur la colline Gabaniro, commune Muhuta, plus de cinq cents (…)

Online Users

Total 3 087 users online