Dimanche 19 mai 2024

Sécurité

Kamenge : un mort et plusieurs blessés dans une explosion de grenades dans un bar

Kamenge : un mort et plusieurs blessés dans une explosion de grenades dans un bar
A l’intérieur du ’’Bar du peuple’’ chez Adidja attaqué à la grenade

Une personne est morte dans la nuit de ce dimanche 5 mai vers 19 heures et demie suite à une explosion de grenade dans un bistrot connu sous le nom de ’’Bar du peuple chez Adidja’’, c’est à Kamenge dans la commune urbaine de Ntahangwa. Il y a eu également plusieurs blessées. Les habitants de cette localité interrogés appellent la police nationale à être plus vigilante.

Il est 8 h dans la zone de Kamenge. Plusieurs personnes entourent les infrastructures du « Bar du peuple » et font quelques commentaires sur les dégâts. Des chaises en plastique cassées, les verres et des bouteilles brisés, des impacts sur les murs : telle est la situation chez Adidja.

Tristes avec une peur qui se lit sur les visages, les habitants de cette localité s’inquiètent de cette attaque à la grenade qui a fait plusieurs blessés et malheureusement un mort parmi ces gens qui étanchaient leur soif.

Un des serveurs du bar du peuple témoigne : « C’était vers 19 h 30 minutes. Je venais juste d’apporter une commande à un client. Après, j’ai entendu un bruit fort et nous avons tous fui. Mais j’ai vu mon patron courir derrière les personnes en criant attrape-les ! Je n’ai pas été blessé, mais il y a plusieurs personnes blessées qui criaient à l’aide par après et elles ont été évacuées à l’hôpital ».

Deux autres grenades et un cocktail Molotov ont été retrouvés dans un bar connu sous le nom de « La Tranquillité » dans la même localité de Kamenge. Le tenancier du « Bar du peuple » et celui du bar « La Tranquillité » ont été incarcérés pour des raisons d’enquête par les officiers dépêchés pour s’enquérir de la situation, ont confié les employés de ces deux bistrots.

Les habitants de la localité de Kamenge rencontrés se disent préoccupés par ces attaques et se demandent s’ils doivent rester cloîtrés à la maison par peur pour leur sécurité.

« Nous sommes à la veille des élections. Est-ce qu’on doit rester dans nos maisons de peur d’être tués ? La police nationale devrait prendre des dispositions pour assurer la sécurité, voire même multiplier le nombre de patrouilles », appellent ces habitants. « Aujourd’hui, c’est Kamenge, mais demain, ça peut être ailleurs », ajoutent d’autres habitants approchés.

Marie Ninteretse, une habitante de ce quartier témoigne : « Je n’ai pas pu rentrer chez moi suite aux explosions entendues dans mon quartier. Je suis rentrée ce matin. Au fait, hier, je venais de mon boulot et quand je suis arrivée à ce niveau, j’ai entendu un bruit très fort et j’ai détalé et je suis allée me cacher vers l’église Minevam qui se trouve sur cette même avenue ».

Après, poursuit-elle, une foule de gens est venue et chacun a pris ses jambes à son cou, car ces gens disaient qu’il y a d’autres grenades retrouvées. « J’ai dû dormir chez une amie parce que je ne pouvais pas rentrer chez moi avec la peur que j’avais ».

Une des victimes rencontrées à l’hôpital raconte son calvaire : « J’étais assis dans un coin, j’avais même appelé ma femme, heureusement qu’elle était en retard, sinon elle aussi serait blessée. Après j’ai entendu un bruit assourdissant, je croyais que c’était un tonnerre, quelques minutes après j’ai vu du feu. J’ai voulu courir, car je croyais qu’on voulait nous brûler vif, mais je suis tombé par terre. Je me suis réveillé à l’hôpital ».

Nous avons essayé d’appeler les administratifs pour plus d’information, mais en vain. Approchés à la zone Kamenge, ces administratifs n’ont pas voulu faire de commentaires sur ces attaques à la grenade.

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