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Environnement

Rugombo : que faire de cet hippopotame criblé de balles ?

02/08/2013 12

Un hippopotame criblé de plusieurs balles a échoué ce mercredi 31 juillet sur la rive de la Rusizi dans la partie burundaise. Les autorités administratives et la population sont divisées sur le sort de cet animal visiblement fatigué et très malade.

L'hippopotame criblé de balles de Rugombo
L’hippopotame criblé de balles de Rugombo

« Cet animal a été atteint par au moins une dizaine de balles », souligne un militaire, alors qu’une petite foule observe avec curiosité un hippopotame à la transversale 10, secteur Rusiga, commune Rugombo, à 5 km du chef-lieu de la province de Cibitoke, juste à la frontière burundo-congolaise, sur la rivière Rusizi. L’herbivore présente plusieurs blessures au niveau du dos, conséquentes aux tirs essuyés en provenance des militaires congolais qui cherchaient à tuer l’animal pour le manger : « Blessé, la bête a fui vers le Burundi », expliquent les habitants.

Ce que ne nie pas des sources de l’autre côté de la frontière : « Souvent, on se cache sur le désordre qui règne sur la protection des animaux de la rivière Rusizi pour les tuer et avoir de la viande facilement », précise un pêcheur congolais.

Qu’en faire, alors ?

Des voix commencent à s’élever en exigeant que l’hippopotame soit livré à la population des environs qui « a besoin de consommer de la bonne viande. Même si on le laisse là, il finira par mourir. En décomposition, sa viande ne va servir en rien », explique un octogénaire rencontré sur place.
Selon lui, vue l’état de santé de cet animal, il peut se retrouver dans l’eau sans la force de nager et pourrait être récupéré par les Congolais et non les Burundais.
En outre, d’après ce père de 12 enfants, cet animal qui vient de passer presque une semaine dans cet endroit peut causer de l’insécurité pour les voyageurs qui traversent les deux rives de la Rusizi. « L’hippopotame blessé devient agressif et peut faire des victimes », avertit-il.

Des arguments balayés d’un revers de la main par les autorités administratives, qui disent préférer la protection de l’environnement : « L’hippopotame ne doit pas être achevé. Il reprendra progressivement ses forces et retournera dans l’eau », indiquent l’administration à la base à Rugombo, sans préciser comment elle entend protéger l’animal contre des agressions des habitants des environs.

Forum des lecteurs d'Iwacu

12 réactions
  1. mututsi

    Qu’on abatte l’hippopotame, qu’on vende sa viande et l’argent versé dans la caisse de la Commune.

  2. Mugunza

    Pas de solution ici. Mais connaissant le manque de moyens et la désorganisation de notre pays, je présume que la solution sage serait maintenant de livrer l’animal à la population ou toute autre entité (caserne,campement de militaires ou de policiers…) avant qu’il ne pourrisse ou soit entamé par des bactéries dangereuses.

  3. Richard

    Ce n’est pas la premiere fois que les militaires congolais tuent ces « pauvres »hippos.Ces militaires ont faim et cherchent de quoi manger.La solution ne reside pas sur cette hippo blesse.Il fallait plutot penser a la protection des autres hippos qui se trouvent dans cette riviere commune.Ma suggestion:Que le Gouverneur de Cibitoke,quelques officiers miliatires de la provence et l’Administrateur de la commune Rugombo et Buganda organisent une reunion avec les autorites congolais le plus rapidement possible.Ataruko,tuzosanga atamvubu irangwa mu Burundi.En plus,abo basirikare bazorasa abarundi babita imvubu.

  4. nsabiyumva edward

    abo ba congo basigaje kuryabantu

  5. Muhima

    Ciel, A quoi donc sert cet article???

  6. Rubambo

    pourquoi ne pas le soigner, est ce que le Burundi n’a pas de médecins vétérinaires?

  7. Karikunzira

    Nimba ata baganga bahari bashobora kuyivura , ni bayihe abanyagihugu bayirye. Abanyagihugu baba muri ako karere nyene yahungiyemwo. Pourquoi la vente aux enchère. Muyiogurishije abanyagihugu batobato ntibazoronka ko nagashitwa. Izoca irya abanyamafaranga gusa . Erega ni imana yabagarukiye kugira ngo nabo barye agashitwa. Iyo mvubu izohava ipfa ipfire mumazi. NI MUYIHE ABANTU BAYIRYE IKIRI NZIMA.

  8. Alain Gilles

    Aux autorités en charge de l’environnement de trancher notamment par la vente aux enchères de l’animal et puis le livrer à la population qui abesoin de la viande.

    • Charles Iratuzi

      Il faut plutot faire soigner cet animal, n’y a-t-il pas de medecins veterinaires pour les animaux aquatiques au Burundi? Ou il n’y a que des veterinaires-viandeurs-brochetteurs, nous sommes vriament malheureux dans notre pays!

    • Rugatu

      Il faut faire appel aux veterinaires etrangers pour essayer de le soigner,la on aura proteger l,animal et l,envoronnement.

      • mutindya

        Veterinaires etrangers qu’on appelle pas pour des humains!! En plus pour un seul animal?! Ni bagire nkuko bagira inka bahe camps militaire ou police birire.

        Naho Izere ataco idakora ngo idufashe, n’abusons pas de leur generosite.

        • Rugamba Rutaganzwa

          Je ne suis pas un specialiste de l’environnment mais je regarde beaucoup de documentaires d’animaux sauvages. Je ne crois pas que l’animal en photo soit blesse par balles. Si la photo que Iwacu publie est reellement celle de l’hippo en question, j’ai l’impression que c’est plutot un male qui s’est battu avec un autre pour le controle du troupeau de femelles que les 2 males se disputent. Le plus faible, vaincu et serieusement blesse a ete oblige fuir et de de quitter le troupeau au profit de son rival, generalement un autre male beaucoup plus jeune et plus combabtif. Le blesse en question porte des traces de coups de canines bien (que la population confond aux blessures par balles) visibles sur le dos ainsi que le flanc droit. Ce genre de combat pour le controle des femelles s’observe souvent chez d’autres animaux qu’ils soient carnassiers ou herbivores!!! C’est la loi de la jungle…!!!!!

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