Lors du lancement de la campagne électorale, le président de la République Evariste Ndayishimiye avait fait une promesse claire : « Le carburant sera disponible dans tout le pays durant toute la campagne électorale. » Dans la foulée, il a appelé les administratifs, les partis politiques et les indépendants à veiller à ce que la campagne électorale se déroule dans un climat apaisé. Malheureusement, sur terrain, la réalité est toute autre. Le carburant est une denrée rare et les cas d’intolérance politique sont observés.
Le message du chef de l’Etat avait pourtant créé de l’espoir. « Je sais qu’hier, la SOPEBU (Société Pétrolière du Burundi) a appelé les partis politiques pour aller récupérer le carburant. J’aimerais vous rassurer que nous sommes en train de nous battre pour que, durant toute la campagne électorale, personne ne se plaint en disant qu’il a manqué du carburant alors que les autres en ont eu », a déclaré le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye. C’était vendredi 9 mai dernier en province Gitega, lors du lancement officiel de la campagne électorale.
« Vous constatez que les camions sont en train de nous approvisionner en carburant. En fait, notre problème est que les stocks sont à l’étranger. Ne pensez pas que le transport est facile. Mais vous avez vu que les camions viennent tous les jours », a-t-il ajouté.
A cette occasion, il a fait savoir que son souhait est que la campagne électorale commence après que toutes les stations-services du pays aient été servies. « Voilà notre combat afin d’éviter que vous ayez ces problèmes de carburant. Nous nous sommes préparés et je vous rassure que ça va bien se passer. »
Aux agents de la SOPEBU et qui sont en même temps candidats, un mis en garde clair leur a été donnés : « Qu’ils sachent qu’une autre tâche les attend : il faut faire vite afin que les camions distribuent du carburant dans toutes les provinces. »
Pour le bon déroulement de la campagne, le président Ndayishimiye a mis en garde toute personne qui tenterait de perturber les élections. « Elle sera punie selon la loi », a-t-il prévenu appelant les magistrats à ajouter ce qu’on appelle « circonstances aggravantes ». « Car, perturber les élections, c’est compromettre l’avenir du pays. »
Aux organes étatiques, il les a recommandés de rester neutres : « Que tous les partis politiques, tous les candidats soient considérés au même pied d’égalité surtout dans l’accès équitable de l’espace médiatique. Que les administratifs gardent leur impartialité afin que les candidats puissent battre campagne dans le respect des textes et lois du pays. »
Aux administratifs qui sont en même temps candidats, il leur a laissé un message : « C’est pendant cette campagne que nous allons voir que vous êtes des leaders. Ne pensez pas que les arbitres n’ont pas une équipe qu’ils sympathisent. Mais ils doivent arbitrer. Alors, vous qui êtes administratifs et en même temps candidats, soyez justes et neutres. »
Sur terrain, la réalité est troublante
En mairie de Bujumbura, des longues files d’attente s’observent devant des stations-services. Certains propriétaires des véhicules à sec peuvent passer deux, trois jours en attente d’être servis, en vain. Ils rentrent souvent bredouilles. Même les rares litres disponibles sont souvent distribués de façon sélective, dénoncent plusieurs sources.
Les taximen sont frustrés. La SOPEBU a prévu 4 stations-services pour eux dans toute la capitale, mais une seule semble disposer du carburant. « Celle qui se trouve chez Giswaswa, en commune Ntahangwa, est la seule qui peut distribuer de temps en temps, mais les deux autres peuvent passer plus de deux semaines sans une goutte », témoigne Isaïe, un chauffeur de taxi croisé au centre-ville de Bujumbura. Une injustice notoire, selon lui. « Passer plus d’une semaine à attendre quelques litres qui ne te serviront que plus ou moins une journée est révoltant, quand on arrive à en avoir sur le marché parallèle, ce sont les clients qui se révoltent. »
I.K, un propriétaire d’un véhicule rencontré à la Gare du Nord, confie que souvent certaines stations-services sont ravitaillées, mais les taximen sont chassés. « Ils nous disent que le carburant est pour le parti. Dieu seul sait quel parti il s’agit. J’ai préféré fuir, car ma voiture est à sec. »
I.K trouve que cette pénurie du carburant est devenue une aubaine pour une poignée de gens et leurs complices : « Nous voyons tout ce qui se passe ici. Tu ne peux pas passer plus de deux jours devant une station-service et ne pas remarquer les magouilles qui s’y opèrent. »
Régissant sur la promesse du président faite le 9 mai dernier à Gitega, ce citoyen esquisse un sourire amer : « On est déjà habitué à ce genre de démagogie, de promesses non honorées. C’est devenu une habitude. Même aujourd’hui, ces politiciens sont en train de nous promettre des merveilles, du miel. Mais nous savons qu’ils ne vont rien réaliser. Nous continuons à souffrir en silence. »
Et de lâcher : « Personne ne peut comprendre comment le Burundi est le seul pays dans la région qui n’a pas du carburant. C’est frustrant et ça fait reculer notre pays. Peut-être, ces autorités ne s’en rendent pas compte parce que leurs véhicules n’en manquent jamais. »
A Gitega, c’est la désillusion

Depuis plus de deux semaines, la capitale politique Gitega, est paralysée par une grave pénurie de carburant. Les stations-services sont vides, les voitures de transport se raréfient et les prix du ticket explosent. « Nous avions pensé que cette période sera spéciale. On s’était habitué, mais avec la promesse du président de la République, tout le monde croyait qu’il allait y gagner quelque chose, qu’il y aura un changement, mais voilà la situation. Il n’y a pas toujours du carburant », déplore Jules Gahungu, un automobiliste du centre-ville de Gitega. D’après lui, les campagnes électorales viennent avec beaucoup de promesses de la part des autorités qui cherchent à amadouer les électeurs.
Dans la capitale politique, le constat est que seuls les véhicules triés à la volée et qui participent dans les campagnes électorales continuent de circuler. Ceux de transport ou des particuliers ne reçoivent aucune goutte d’essence ou de gasoil.
« Celui qui dira que les stations-services sont vides sera un menteur. Il y a une quantité non-négligeable dans les stocks, mais le problème, c’est quand, ou à qui servir », affirme un gérant d’une des stations-services de Gitega.
D’après lui, certains partis politiques qui sont dans la campagne électorale se sont faits réserver du carburant. « Il est interdit alors d’y toucher. »
Et cette situation n’est pas sans conséquence. Vente en contrebande du carburant, prix des transports triplés voire quadruplé, et activités économiques quasiment paralysées. Les habitants n’en peuvent plus. « On dirait que tout s’est arrêté ici », soupire Célestin, chauffeur de taxi-moto. Lui, comme tant d’autres, passe ses journées à errer dans la ville, à la recherche d’un hypothétique ravitaillement. « J’ai l’habitude de me débrouiller, mais là, mon réservoir est vide depuis une semaine. »
Josiane Irankunda, commerçante au marché central, confie : « Avant, je faisais venir mes produits de Ngozi deux fois par semaine. Aujourd’hui, ceux qui roulent encore exigent des tarifs exorbitants. »
Résultat : les étals sont vides, les prix grimpent, et les clients désertent les lieux. Dans les parkings automobiles desservant la ville de Gitega, les voyageurs, eux aussi, vivent le calvaire. « Je devais me rendre à Muyinga pour une affaire familiale importante. Mais les bus sont rares, et le ticket est passé de 20.000 à 30.000 BIF. J’ai dû annuler, » raconte Aimée Dusabe, mère de famille.
Les transporteurs ne décolèrent pas. « On nous dit chaque jour que le carburant arrive demain. Mais demain devient après-demain, et puis rien. On se moque de nous », s’indigne Hassan, propriétaire d’un mini-bus de transport. Sans carburant, il a été obligé de garer ses deux véhicules. « Je paye encore mes chauffeurs, mais sans rouler, je perds tout ! »
Dans les rues, l’ambiance est morose. Le silence a remplacé le vrombissement habituel des moteurs. Les vélos et les marcheurs ont envahi les avenues, dans une ambiance quasi-surréaliste.
Des cas d’intolérance répertoriés

La Coalition Burundi Bwa Bose (BBB), le parti Conseil des Patriotes (CDP) et le Congrès national pour la liberté (CNL) s’accordent pour dépeindre une campagne électorale caractérisée par des actes de violences observées dans certaines localités du pays.
Selon eux, ces méconduites qui continuent d’alimenter un climat malsain de campagne électorale, risquent de déboucher sur un scrutin biaisé.
Anicet Niyonkuru, président du CDP, cite les violences physiques perpétrées contre les membres de son parti sur la colline Rweza, commune Kanyosha, dans la province de Bujumbura dans la soirée du 21 mai. Selon lui, les mobilisateurs du parti CDP dont Jean Bukuru (grièvement blessé), ont été agressés par un groupe dirigé par un certain Guillaume les accusant de mobiliser pour le compte d’un autre parti politique.
Par ailleurs, le président du parti CDP se dit préoccupé par l’arrestation et l’emprisonnement d’Egide Hakizimana, délégué provincial du CDP dans la province de Rutana. D’après Anicet Niyonkuru, les mobiles politiques et électoraux sont derrière l’emprisonnement de son militant.
La BBB n’est pas épargnée. Patrick Nkurunziza, président de la Coalition « Burundi Bwa Bose », dénonce une campagne électorale, qui selon lui, « est devenue une campagne de violences commises contre les membres » de ladite coalition. Il évoque le cas de Dismas Minani et ses collègues tabassés par les Imbonerakure dans la commune de Ngozi.
Les dirigeants de la BBS s’alarment aussi contre la saisie des motos ayant été utilisées par les conducteurs de taxi-moto lors du défilé ouvrant le meeting de campagne électorale à Gitega, dimanche 25 mai.
« La police perd sa neutralité politique pour prendre partie du côté du CNDD-FDD. Les motos qui ont agrémenté la marche de la coalition BBB à Gitega sont saisies par la police. La coalition BBB demande la libération de ces motos sans condition », lit-on sur le compte X de la Coalition.
Par ailleurs, s’indignent les dirigeants de la BBS, les activités de ladite coalition ont été perturbées dans la Commune Mpanda, lundi 26 mai. « Des drapeaux de la coalition ont été enlevés au plein jour par les responsables locaux du parti au pouvoir et un jeune détenant les effets de la coalition séquestré sous le silence complice de l’administration », alertent-ils.
Le CNL visé
De son côté, le parti Cnl fait état d’une série de violences déjà perpétrées contre ses militants.
Dans un communiqué sorti mardi 27 mai, Térence Manirambona, porte-parole du Cnl, cite entre autres, le groupe de gens qui ont attaqué les membres du parti CNL qui préparaient leur campagne sur la colline Kizina, en commune Mpanda dans la province de Bubanza en date du 18 mai et qui a fait cinq blessés.
Le même jour, sur la colline Gitunga, commune Kayokwe, dans la province de Mwaro, un militant du Cnl a été blessé à l’œil par un certain Emmanuel du Cndd-Fdd l’accusant d’avoir affirmé qu’il va voter pour le CNL.
En date du 21 mai, lit-on dans ce communiqué, sur la colline Muruta, commune Gashoho, dans la province de Muyinga, M. Ndahazumukama, militant du CNL, a été battu, son uniforme brûlé par le représentant des jeune Imbonerakure sur cette colline en connivence avec Ndikumagenge, Tumukunde Laurent, Michel Mpawenayo, Emmanuel Niyomukama, Ndikumana, Antoine Rugengamanzi.
Le porte-parole du CNL évoque aussi le cas du 22 mai sur la colline Bugwana, commune Gitaramuka, en province de Karusi où les ménages de Ntahomvukiye et de Jérôme Bacamurwanko ont été attaqués par un groupe de militants du parti au pouvoir dirigé par M. Ntahomvukiye.
La liste est longue
Térence Manirambona mentionne aussi le cas survenu le 22 mai sur la colline Kizi, commune Gasorwe, en province de Muyinga où Ramazani Barutwanayo a été battu par Pascal Ndayisaba alias Rucobe en connivence avec Jean de Dieu Nshimirimana secrétaire du parti CNDD-FDD sur cette colline l’accusant d’avoir participé au meeting du CNL.
Pire encore, s’indigne M. Manirambona, le lendemain le 23 mai, Cyridie Ndikubayo, président du parti CNL à Muyinga accompagnée de Liliane Kamikazi, président de la ligue des femmes du CNL dans la province de Buhumuza, au moment où ils transportaient le blessé à l’hôpital, ont été séquestrés par les Imbonerakure. Leurs téléphones portables et la moto auxquels ils étaient à bord ont été confisqués.
Par ailleurs, fait savoir le porte-parole du Cnl, dans la nuit du 24 mai, la permanence du parti CNL dans la commune de Matana a été vandalisée, et ce, pour la quatrième fois consécutive dans cette commune.
En outre, Térence Manirambona évoque le cas qui s’est produit dans la zone Rweza, commune Ryansoro, en province de Gitega. En effet, lit-on dans le communiqué, le chef de zone et le chef de la police en collaboration avec les jeunes Imbonerakure ont barré la route à un véhicule du Cnl qui transportait les appareils pour la sonorisation arguant que le véhicule n’a pas la permission de traverser cette zone.
Enfin, fait savoir le porte-parole du CNL, en date du 26 mai, le nommé Nestor Nduwimana, colline Camazi, commune Matongo, dans la province de Kayanza, a arrêté et détenu dans un lieu non encore connu par le secrétaire du parti dans la commune de Matongo.
Térence Manirambona demande que les présumés auteurs de ces forfaits soient punis conformément à la loi.

Le parti RANAC, Aloys Baricako, son président, fait état des intimidations dont ont été victimes ses militants. Il cite des cas de Cibitoke et de Bugendana à Gitega. Cependant, il apprécie le comportement des administratifs qui ont vite intervenu pour calmer la situation. « Quand on met en avant le dialogue, tout peut s’arranger sans confrontations. Il faut conseiller une entente. Au lieu de mettre en avant la force, il faut se parler. »
Pour rappel, dans un point de presse animé lundi 19 mai à Bujumbura, Martin Niteretse, ministre de l’Intérieur, s’est dit satisfait du bon déroulement de la campagne électorale sur tout le territoire du Burundi. A cette occasion, il a néanmoins déploré quelques incidents ayant déjà émaillé la campagne électorale tout en les qualifiant de « mineurs ».
Pour certains cas comme ceux des militants du parti CNL, il a signalé que certains présumés auteurs ont été déjà arrêtés et que des enquêtes étaient en cours pour que chacun réponde à ses actes à titre individuel devant la justice.
Réactions
Térence Manirambona : « Les coûts exorbitants du carburant au marché noir sont un casse-tête pour les partis politiques. »
« Le parti CNL avait commandé et payé le carburant pour la campagne électorale auprès de la Société pétrolière du Burundi (Sopebu), mais nous venons d’avoir du mazout à 5 jours seulement de la fin de la campagne. Dans ces conditions, il est difficile de battre campagne et atteindre l’électorat dans tous les coins du pays », confie le porte-parole du Congrès national pour la liberté (CNL).
Térence Manirambona souligne que jusqu’aujourd’hui le carburant est en quantité insuffisante. « Les stations-services trouvent à peine du carburant à servir. Là où nous passons pendant cette période de campagne électorale, elles sont à sec. »
Le porte-parole du CNL fait savoir que cette situation impacte le déroulement de la campagne de son parti. « Les coûts exorbitants du carburant au marché noir sont un casse-tête pour les partis politiques et la population qui éprouve des difficultés à se déplacer pour arriver aux lieux des rassemblements. C’est pourquoi, le parti CNL associe plusieurs stratégies de campagne de proximité y compris une campagne de porte-à-porte. » Le parti CNL demande que le carburant soit disponible et accessible à la pompe pour tout le, car sa pénurie impacte négativement l’économie du pays.
Jean de Dieu Mutabazi : « La promesse s’est concrétisée pendant la première semaine de la campagne, mais … »
« Des cas d’intimidation de la jeunesse du parti au pouvoir sur les concurrents ou de manque de neutralité de certains administratifs ont été signalés dans certains endroits, mais c’étaient des cas isolés qu’on ne pourrait pas généraliser au niveau du pays. Toutefois, la vraie évaluation concernera le déroulement du vote du 5 juin 2025 et la manière dont le comptage des voix aura été fait », réagit le président du Rassemblement des démocrates pour le développement au Burundi (Radebu).
Jean de Dieu Mutabazi fait savoir qu’il y a eu des infractions contre les militants de son parti, mais qu’ils ont préféré les résoudre avec les administrateurs à la base sans le crier sur le toit. « Souvent, ce sont des cas d’intimidation, de menace ou des propos injurieux, de violence verbale, … Ils sont difficiles à prouver devant le tribunal. »
Concernant le carburant, M. Mutabazi indique que la promesse du président de la République s’est concrétisée pendant la première semaine de la campagne. « A partir de la deuxième semaine jusqu’aujourd’hui, la pénurie de carburant a repris avec une plus grande acuité. Notre calendrier de campagne ne pouvait pas être réalisé, et cela a beaucoup frustré nos militants à la base. Mais nous avons dû revoir la stratégie de campagne en privilégiant le porte-à-porte, des mini-meeting, le recours aux médias publics et privés, ainsi que les réseaux sociaux. »
Pour Jean de Dieu Mutabazi, il faut se rendre à l’évidence que la pénurie du carburant est intimement liée à la carence des réserves de devises. « Ce problème ne peut pas être résolu en un jour et la campagne électorale touche à sa fin. C’est pourquoi le RADEBU propose deux voies pour résoudre la problématique de la pénurie de carburant : l’augmentation sensible des réserves de devises par les cultures de rente (café, thé) et les minerais ainsi qu’une plus grande libéralisation au niveau des importateurs de carburant. »
Aloys Baricako : « Il n’y a pas de carburant. »
« Le carburant, il n’y en a pas. Le président avait signalé qu’on puisse avoir du carburant partout, mais ici à Bujumbura, tu peux en avoir mais quand tu vas à l’intérieur du pays, tu n’en trouves pas. Même ici à Bujumbura, ce n’est pas dire qu’on en a assez. A vrai dire, il n’y en a pas », analyse Aloys Baricako, président du parti RANAC.
Selon lui, c’est un problème qui vient de durer plusieurs mois. « Ce n’est pas une question qui peut se résoudre en une semaine ou en deux semaines. Je pense qu’il faut que le gouvernement mette en place des mesures de restrictions pour favoriser l’importation des produits de première nécessité et le carburant en fait partie. »
M. Baricako trouve qu’au lieu de satisfaire les besoins primaires, les autorités se contentent des besoins secondaires. « On autorise l’importation de la bière, des produits européens, etc. Il faut privilégier des produits de première nécessité. J’ai été étonné d’entendre que la BRB achète de l’or local en monnaie étrangère, en devises. Pourquoi ne pas le faire en monnaie locale et exporter cet or pour faire entrer des devises ? On n’a pas assez de devises et on se permet d’en dépenser beaucoup. »
D’après lui, cela permettrait d’importer le carburant et d’autres produits de première nécessité dont le Burundi a besoin.
Ce politicien demande au gouvernement de se ressaisir. « Il faut prendre des mesures contraignantes pour finalement gagner beaucoup de devises pour pouvoir importer. »
Abdul Kassim : « L’accès au carburant est toujours difficile et cela handicape la mobilité de nos équipes. »
Pour le président du parti UPD-Zigamibanga, la campagne est globalement bonne. Abdul Kassim n’affirme qu’aucune infraction n’a été commise contre leurs militants. « Ceux qui ont tenté de les intimider ont été vite remis à l’ordre par l’autorité hiérarchique. »
En ce qui concerne l’accès au carburant, le président du parti UPD-Zigamibanga souligne que ce problème reste récurrent. « L’accès est toujours difficile et cela handicape la mobilité de nos équipes. »
Le pays est en faillite
My beloved motherland.🐭🐏🤑
Pas d’autres mots
Et nos politiciens ne proposent aucune solution.
Le pays n’a plus de devises
Il n’y a plus de carburants.
De tous les politiciens, lequel voyez vous proposer un plan de relève?
Il faut que ce soit Rufyiri ou Parcem qui donnent des solutions sensées
Tous les autres appartiennent au parti « Dunatu: Duhe natwe turye »