Jeudi 25 avril 2024

Politique

Bujumbura : des boutiques ravagées par un incendie en plein centre-ville

11/06/2017 9
Une colonne de fumée s’élevant derrière la galerie Le Parisien

Plusieurs petits magasins et kiosques situés entre le siège de la Regideso et la galerie Le Parisien se trouvant en face de la Banque de Crédit de Bujumbura ont été dévastés par le feu dans l’après-midi de ce samedi 10 juin.

Selon des témoins sur place, c’est grâce à l’intervention des camions anti-incendie de la police que ce supermarché n’a pas pris feu. Mais il a été touché par les flammes du côté ouest, ce qui a créé la panique occasionnant des bousculades.

«Quand les gens à l’intérieur ont vu la fumée s’élever, tout le monde s’est précipité vers les escaliers pour sortir de l’immeuble. Il y a eu quelques blessés lors de ce remue-ménage général », témoigne un jeune vendeur d’habits.

«C’est dans la précipitation que plusieurs commerçants ont emporté avec eux quelques biens laissant sens dessus dessous leurs échoppes. C’était le sauve-qui-peut », ajoute un fripier de la galerie Le Parisien.

Selon plusieurs témoins, le feu est parti d’un salon de coiffure situé dans la galerie située entre ce supermarché et la Regideso. «Nous avons vu des étincelles sortir des fils électriques, le feu est vite parti consumant tout dans ce salon de coiffure. Il s’est vite répandu et l’incendie a gagné les autres kiosques se trouvant dans cette galerie», raconte une vendeuse de pagnes installée non loin de ce salon de coiffure.

C’est la faute aux mauvaises installations

Dans cette galerie, indique un tailleur du coin, les corridors sont étroits et rendent toute intervention difficile. Des coiffeuses et leurs clientes se retrouvent dans cette allée, elle est également partagée par ceux qui offrent des services de pédicure et de manucure. «Tout ce monde a détalé quand la fumée est devenue épaisse. Les divers articles étalés à même le sol vont de la friperie au matériel de bureau en passant par des habits de mariage à louer, tout cela est parti en fumée».

C’est dans une sorte de hangar que l’on retrouve plusieurs tailleurs avec leurs machines à coudre et dans une autre partie de ce hangar, plusieurs rangées de repasseurs d’habits raccommodés ou retouchés.

«Cet incendie n’a pas épargné cette partie de la galerie, bon nombre d’entre eux utilisent des fers à repasser à charbon mais il y en a qui ont des fers à repasser électriques mais les installations sont hasardeuses», témoigne un tailleur.

Il se dit, d’un air taquin, ’’rescapé de l’ancien marché central de Bujumbura’’. «Je ne sais pas si nos machines à coudre seront épargnées. La fumée a vite envahi les lieux et on se bousculait pour sortir».

Le premier camion anti-incendie de la police est arrivé sur les lieux un quart d’heure après l’éclatement de cet incendie. Ces camions ont fait plusieurs navettes luttant contre les flammes pour venir à bout de cet incendie.

Les policiers ont vite pris position sur cette avenue. «Ils ont bouclé le périmètre pour faciliter l’intervention de ces camions anti-incendie et empêcher les petits bandits de faire le malin. Il y a des commerçants qui ont pu sauver quelques marchandises», relate un passant.

Du côté de la galerie Le Parisien, raconte un marchand, il y en a même qui ont précipité leurs articles par terre du haut du deuxième étage.

Forum des lecteurs d'Iwacu

9 réactions
  1. KAKUNZE Boas

    Ewe sha Fofo uratwenza canke ndetse urateye ikigongwe. Human Right Watch siyo ijejwe guha amanota Police canke ndetse na Reta y’Uburundi iyo bakoze ico bategerezwa gukora. Notre Cher Président Bien aimé l’a déjà fait le 1er mai dernier.

    Ico HRW ikora nibaza ko ari ukubuza abapolisi kwigenza nabi nka hamwe boba bakiri mu kiroberi: kwica abantu ataco bazira, kubiba, kubanyuruza, kubapfungira ubusa, kuburabuza abantu bariko bariyungunganya (ex. ba bagore badandariza ivyamwa n’imboga kw’ibarabara), n’ibindi bibi nk’ivyo.
    HRW ikoze uko nibaza ko iba iriko irafasha igipolisi kwigenza neza kugira wewe na Présia ndetse mugishime, mugishimire kurusha.
    N’est-ce pas?

  2. Fofo

    Pole pour ces blessés et les commerçants qui se sont dépouillés de cette incendie. Chapeau pour notre police qui a pu sauvé le reste de la galerie et pour avoir éviter les bandits de piller les marchandises des rescapés. J’espère que Human Right Watch le mentionnera dans sa prochaine édition.

    • Rurihose

      Mais la police est payée pour cela.
      Pourquoi méprises tu tant la PNB comme si elle était incapable de faire son travail?

    • Stan Siyomana

      @Fofo
      I. Aujourd’hui vous vous amusez a vous moquer de Human Rights Watch.
      II. Moi j’ai garde deux anciens rapports d’organisations internationales qui ont essaye d’attirer l’attention (internationale?) sur la violation des droits de l’homme sous les dictatures militaires au Burundi.
      1. Reginald Kay: « Burundi since the genocide », The Minority Rights Group, Report No. 20, April 1987.
      The cover photograph shows Burundian refugees in Ulyankulu, Tanzania (Hanne Christensen, UNRISD, Geneva 1985).
      2. Amnesty International: « Burundi: La communaute international se doit d’agir », 17 mai 1994.
      III. C’est quand meme malheureux que ce soit certaines de ces victimes de 1987 ou de 1994 qui sont devenus les bourreaux d’aujourd’hui.

  3. MANISHA

    Suivons le progrès et nous équiper des moyens de première intervention : extincteurs, Robinets d’incendie armés. Vous avez des compatriotes qui se sont spécialisés en la matière sous d’autres cieux…mais les sorciers ne sont pas crédibles dans leurs villages.

    • Stan Siyomana

      @Manisha: « mais les sorciers ne sont pas credibles dans leurs villages. »
      1. Le regrette Paul Rukeribuga (qui a ete mon seul professeur de mathematiques pendant six ans au College Don Bosco a Ngozi) nous a une fois cite la Sainte Bible en disant: « L’ON EST JAMAIS PROPHETE CHEZ SOI. »
      2. Dans l’evangile de Marc 6:4 : « Mais Jesus leur dit: un prophete n’est meprise que dans sa patrie, parmi ses parents, et dans sa maison ».
      (Voir http://www.saintebible.com/mark/6-4.htm).
      3. Une fois j’ai lu l’histoire d’un senegalais, (Mokthar M’bo?), ancien directeur general de l’Unesco dans les annees 1970? 1980? (s’il vous plait!!!) qui ne pouvait pas entrer dans les maisons de certaines « grandes familles » de son pays, TOUT SIMPLEMENT PARCE QU’IL ETAIT ISSU D’UN GROUPE SOCIAL CONSIDERE « INFERIEUR ».
      Cela m’a fait reflechir sur l’exclusion dans la societe burundaise.

      • Stan Siyomana

        Le senegalais Amadou-Mahtar M’BOW est ne le 20 mars 1921 (et serait toujours en vie?).
        Il fut directeur general de l’UNESCO pendant 13 ans de 1974 a 1987.
        (Voir http://www.wikipedia.org).

  4. LANGA SOURCE

    Bravo les DD.Vous avez fait un pas de géant ,en renforçant les capicitès d’intervention dans de cas pareils,après votre deshonneur et honte quand le marché central prenait feu.N’eut été l’intervention de Mutama du nord,tout Bujumbura aurait été en cendre.

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