Mardi 15 octobre 2024

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Cibitoke : Martyrs ou malfaiteurs ?

Mercredi 9 décembre vers midi, la population de la 15ème avenue à Cibitoke découvre l’horreur à l’état pur. C’est la désolation : 5 jeunes hommes, entre 18 et 30 ans, gisent dans une mare de sang dans la rue juste en face de leur ’’ghetto’’, le no 101.

Mutakura : un carnage à la 15ème avenue
Mutakura : un carnage à la 15ème avenue

Selon un témoin, à part l’employé de l’usine Savonor, toutes les 4 autres victimes de cette tuerie étaient des taxi-motos «Tous étaient terrés dans leurs maisons quand les policiers les ont sommés de sortir. Ils ont été extirpés de leurs maisons puis rassemblés dans la rue pour être exécutés», affirme-t-il.

Et un autre habitant de la même avenue de renchérir : «Ils ont tiré à bout portant, chacun, une balle dans la tête et ces policiers en uniforme de l’API (Appui à la protection des institutions.»

Une vieille dame qui habite la même parcelle que ces victimes raconte : «C’est vers 11 heures qu’un groupe de 10 policiers débarque à la 15ème avenue au no 101, selon l’ancienne numérotation, ils ont défoncé un petit portail qui a vite cédé. Ils ordonne directement aux occupants des différentes maisonnettes d’ouvrir les portes et de sortir.»
Cette septuagénaire poursuit son récit en larmes : «C’est la femme d’Arsène, l’une des victimes qui a été la première à ouvrir la porte mais son mari se trouvait dans une autre chambre quand un des policiers est entré. Il dormait et avait demandé à sa femme de le réveiller à 14 heures pour qu’il retourne au boulot, il avait travaillé toute la nuit.»

Suite au bruit causé par l’irruption de ces policiers dans cette parcelle, indique une autre dame, cet employé de Savonor est sorti de son sommeil, il a montré son badge mais les policiers l’ont traîné jusque dans la rue où se trouvaient les 4 taxi-motos vivant dans cette même parcelle.

«Nous avons expliqué à ces policiers que ces personnes étaient innocentes mais ils continuaient à nous accuser d’être de mèche avec les malfaiteurs qui leur tiraient dessus et c’est là que ces cinq jeunes hommes ont été tués, chacun, d’une balle dans la tête», précise-t-elle. «Et c’est Arsène qui a été exécuté le premier, sa femme enceinte a voulu s’interposer, ce sont les voisins qui l’ont retenu, elle aurait pu subir le sort de son mari. Un des policiers l’a violemment giflée. Elle est tombée par terre et elle s’est évanouie», ajoute-t-elle.

Par après, indique un autre habitant de cette même avenue, ces policiers se sont mis à démolir les portes et à tout renverser, les gens hurlaient clamant leur innocence. Dans cette fureur et panique, signale-t-il, il y a une vieille dame que ces policiers ont brutalisée l’accusant d’héberger des criminels. «Ils la menaçaient avec une arme».
Par après, confie une source sur place, un groupe de militaires en patrouille sur cette avenue est passé sur les lieux du drame, ces hommes en treillis ont confié à la population rencontrée qu’ils n’ont rien à voir avec cet incident : «Il ne faut pas que nous soyons mêlés à cette affaire».

Que de sang versé

Avant que la population accourue pour voir de leurs propres yeux ce drame ne décide d’enlever les corps de ces hommes baignant dans une mare de sang et de les mettre à l’intérieur de la parcelle, ces cadavres sont restés allongés dans la rue durant des heures. Quand les élèves se sont mêlés à la foule de curieux, ces corps ont été couverts de draps par pudeur.

Lorsque cette foule toujours présente sur les lieux du crime a entendu les informations à la radio, ces gens ont crié au scandale : «Ce ne sont pas des criminels et ils n’ont pas été relâchés de la prison centrale de Mpimba», a protesté le grand frère d’une des victimes. «Ces quatre taxi-motos sont bien connus ici à Mutakura, l’un d’eux était à Ngozi, il y a deux semaines et est revenue à Bujumbura avec un peu l’argent et il a acheté une moto.», affirme-t-il.

Une ambulance de la protection civile n’est arrivée que trois heures après pour évacuer les corps. Les habitants de ce quartier étaient furieux : «Nous les avons appelés, il y a plus de deux heures, une des victimes n’avaient pas encore rendu son âme, il agonisait et voilà qu’ils arrivent alors qu’il n’y a plus rien à sauver», s’est lamentée une femme habitant dans la même parcelle que ces victimes.


La police donne une toute autre version

Selon Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police, les jeunes gens tués, étaient tous des malfaiteurs : «Deux parmi eux sont sortis de la prison centrale de Mpimba ce mardi dans l’après-midi, ils avaient pris part aux manifestations contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza».

D’après lui, ces jeunes gens venaient d’attaquer à la grenade un groupe de policiers. Ils ont lancé en tout cinq grenades. «Un policier est mort et un autre a été grièvement blessé. La police n’a fait que répliquer. Une grenade non dégoupillé a d’ailleurs été trouvée sur ces jeunes gens de même que 5 fusils», a encore dit Pierre Nkurikiye joint par téléphone quelques heures après ce carnage.

Il a affirmé sans donner de noms que ’’deux des malfaiteurs tués avaient été relâchés de la prison centrale de Mpimba’’ après presque six mois de détention et une formation patriotique.

A ceux qui accusent la police d’avoir tiré sur des gens innocents, Pierre Nkurikiye dit que c’est un pur mensonge. « Ont-ils donné le bilan des policiers blessés ou tués ? Jusqu’aujourd’hui, nous comptons 39 policiers tués», a-t-il rétorqué. Il assure que les enquêtes sont en cours pour déterminer les faits. «Quand vous arrivez sur les lieux deux heures après la commission des faits, le pourcentage de vérité n’est plus le même», a-t-il lancé.

La rédaction Iwacu s’est procurée de la liste de tous les 97 manifestants libérés mais aucun nom des victimes de la tuerie de Cibitoke ne figure sur cette liste.


Qui sont ces victimes ?

Iwacu a pu dire qui étaient ces martyrs ou malfaiteurs

Arsène Ndayizeye, le premier à être exécuté

Arsène Ndayizeye
Arsène Ndayizeye

Employé de l’usine Savonor, ce natif de la commune de Rutovu dans la province de Burundi, au sud du Burundi n’avait pas encore soufflé ses trente bougies. Marié, il a laissé un enfant de trois ans et une femme enceinte. Inconsolable, les larmes dégoulinaient sur ses joues, les cris de douleur mêlés de sanglots l’empêchaient d’articuler un mot. Elle n’avait que des larmes pour toute réponse.
Ses voisins ne tarissent pas d’éloge sur cet homme. «Il était gentil avec tout le monde. Avant qu’il ne soit abattu d’une balle dans la tête, il a été traîné jusque dans la rue. Il a décliné son identité. Il a même exhibé son badge expliquant aux policiers qu’il rentrait d’une longue nuit de travail mais les policiers ne voulaient rien entendre. Il a été le premier à être tué», confie une vieille dame d’en face.

Adrien Miburo, le taxi-moto

Comme l’indique une carte d’identité trouvée sur lui, ce jeune homme, 24 ans est né à Mubanga. «Il vivait dans le site des déplacés de Ruhororo à Ngozi avant de descendre à Bujumbura pour gagner sa vie», affirme un autre taxi-moto affligé par la perte de son ami. Comme il aimait le dire, révèle-t-il, il étouffait à Ruhororo et ne voyait pas d’avenir dans ce coin. Ce jeune homme était célibataire.

Benjamin Tuyisabe

Benjamin Tuyisabe
Benjamin Tuyisabe

Lui aussi est taxi-moto. Ses amis affirment qu’il n’avait pas plus de 25 ans. Il est originaire de Mubanga. Avant qu’il n’exerce son métier à Bujumbura, il vivait également comme ses trois camarades dans le site des déplacés de Ruhororo dans la province de Ngozi. «Il partait tôt le matin et ne rentrait que la nuit tombée, exténuée. Il était en bons termes avec tout le monde », affirme un habitant de la 15ème avenue. Sur sa carte de membre de l’Amotabu (Association des motards du Burundi), il est indiqué qu’il a adhéré à cette organisation le 10 février 2014. Il était du ’’parking Mutakura’’.

Epitace Ningabire

Epitace Ningabire
Epitace Ningabire

Ce taxi-moto a vu le jour à Murago en 1997, non loin de Ruhororo dans la province de Ngozi. Il a pendant longtemps bourlingué dans le site des déplacés de Ruhororo, comme ses trois camarades, avant de descendre à Bujumbura pour gagner sa vie. «Il a été dernièrement agressé à Kamenge et blessé. Il a dû se rendre à Ngozi pour se faire soigner. Il est revenu à Bujumbura, il y a deux semaines pour reprendre son travail».

Abdoul Karim, un taxi-moto sans histoire

Les musulmans rencontrés à la 15ème avenue à Cibitoke pour récupérer le corps de ce jeune homme d’environ 23 ans, sont unanimes : « Feu Abdoul Karim était croyant. Il ne ratait aucune prière malgré son travail sans horaire. Il s’organisait pour s’acquitter de sa prière derrière l’imam.»
Toutes les personnes rencontrées à la 15ème avenue affirment que la victime était très liée à ces trois camarades, ils étaient tous originaires de Ruhororo et faisaient le taxi-moto pour survivre. «Ils vivaient d’ailleurs dans la même maison qu’ils louaient».

Forum des lecteurs d'Iwacu

19 réactions
  1. Khalfan Maajd

    Tous les pouvoirs du monde ont un côté d’animalité, car l’humain prime toujours dans la tête du dirigeant. Au Burundi du 21eme siècle, l’animalité est personnalisée dans la police. Il n’y a jamais de droit de tuer sauf en tant de guerre-Légitime défense. Disons que ces jeunes sont des rebelles; étaient-ils en train de se battre? Que la police accepte d’être confrontée à la triste réalité qu’elle agit de façon irresponsable pour un Etat de droit. Le commandant de cette unité qui a exécuté cette mission doit être interrogée par la justice, sil elle existe.
    Ces jeunes ont le tort d’avoir été dans le quartier haï à l’heure où la police avait soif de leur sang.
    Nous en serons tous des victimes si rien n’est fait… Attention à certains qui sympathisent avec cette police. C’est à vos risques. Vous connaissez sans doute des personnes qui ont collaborées avec elle et dont nous n’avons jamais eu de trace… L’international Musage n’est plus. Pourtant il disait à tout hutu qu’il avait envie de tuer qu’il a tué des Tutsis et que tuer un hutu n’a aucune conséquence. Il est parti et cette police sait où il est.
    Ubonye inkuba irabije, ntuvuge ngo mara abansi n’abakunzi irajana…. A bon entendeur, salut

  2. PCE

    Beaucoup de nos compatriotes se font emprisonnés et torturés depuis quelques mois . je demanderais à toutes ces victimes de faire prendre des photos et me les envoyer afin de les faire parvenir à l’organisme international chargé de la lutte contre la torture. Je vous communiquerais mes données bientot

  3. Inyankamugayo

    En Amerique et en Europe, lorsque les criminel attaquent et tuent, le monde entier envoie des lettres de condoleances. Chez nous, lorsque les forces de l’ordre sont tuees par les criminels, et lorsque ces criminels sont traques on cri au genocide des martyrs. Bizarre! Je ne condemne pas ces jeunes mais le Ciel voit tout et n’est jamais injuste.

    A vous Iwacu, pourquoi vous qvez toujours une attitude penchante de defendre les criminels? Ces interviews que vous inventez vous ameneront maledictions. Na Rufyiri wa OLUCOME nahora mbona umengo n’umugabo w’ijambo Imana yaraye imwerekanye ko arimwo umuzi w’amacakubiri y’amoko. Mushaka mwovuga uukuri.

  4. Rugamba

    Répliquer? Où est passée la justice? Arrêtez les et interrogez les! Les exécuter vous rend criminels et augmente les rangs des opposants. Bandanya muzobona ingene bihera!

  5. Belthrand Habiyakare

    Je suis en confusion maintenant après avoir lu tous ces commentaires. Vous semblez justifier ces jeunes et culpabiliser la police, les rendre innocents, comme si la police était devenue folle, elle suit les gens dans leurs habitations sans raison aucune et les tire dessus. Vous voulez aussi faire croire que si la police était sortie ne fus-ce que pour tuer, qu’il y avait seulement ces jeunes gens le long de leur parcours, tous de Ruhororo, qui vivaient à Bujumbura, dans un seul compound, tous motards (sauf un du SAVONOR, qui avait travailler toute la nuit?), tous étaient à la maison en même temps (11h00 du matin?). L’un d’eux, avait été tabassé à Kamenge, et était parti se faire soigner à Ngozi, d’où il est revenu avec un peu d’argent pour acheter une moto?Je pense que la paix au Burundi ne reviendra que si tout le monde songe à ne dire que la verité.

    • Rich.

      Me Hab. S’ils étaient réellement des rebelles, il fallait les emprisonner au lieu de les exécuter. (prisonniers de guerre).
      There wasn’t any reason to kill them as they were under-arrested by police.

    • Burka

      Tu fais une simple simplification puisque Ruhororo, ce sont les déplacés de 1993. Et on connait leur parfum. Si ce sont des criminels, la police les fait sortir, est-ce que la solution c’est de les abattre. Dans tous les cas ils étaient à l’intérieur de la maison, aucune arme n’a été exhibée pour montrer que les policiers se sont légitiment défendus. Alors pourquoi tirer sur eux , et pas les poursuivre en justice!! Voilà c’est à ce niveau qu’il faut chercher la Vérité. Sinon j’ai l’impression que tu as une cécité.
      Burka

    • Saidi

      Ni ces jeunes gens ni les policiers, personne ne mérite la mort. Ce sont des enfants de Dieu et leur vie est sacrée!

  6. Jean-René Cloarec

    Si le gouvernement et le président n’ont que la tuerie comme acte de gouvernance ces personnes devront se justifier devant le Tribunal International de Justice de leur méthode primaire de concevoir la démocratie. Et dieu là dedans il est d’accord avec eux?

  7. Dester

    J’ai toujours dit que l’Afrique sans les occidentaux, nous éviterons bien des problèmes !!! Sincèrement cette crise aurait pu être résolu très très top , même Nkuru avec un minimum de respect pour lui aurait accepté de laisser le pouvoir, il y’a toujours des nations de l’UE qui sont là pour mettre le piment dans la sauce et échauffé les esprits de deux camps dans le seul but d’assiter à des massacres de masse, cela gâte l’image du Burundi et de l’Afrique entier, maintenant nous sommes arrivé dans une situation où le pouvoir ne veut plus négocier à la grande joie des occidentaux qui sont hypocrites dans cette affaire!!! Ils savent pertinemments que l’opposition ne laissera pas,conclusion nous aurons des morts et des morts, tout ça parce que des mines ont été donné à la Chine et non à l’UE

  8. ndihoku

    Pour la dignité et le respect des morts et de leurs familles pourriez-vous ne pas poster les corps des gens baignant dans le sang et à torse-nues. Seules leurs photos passeports suffisent. Comme lecteurs ces photos nous choquent beaucoup. Merci

  9. Malédiction

    Ayant fermé la quasi-totalité des entreprises qui devraient aider les jeunes, et n’ayant créé aucune entreprise sérieuse au Burundi durant son règne de 10ans, Pierre Nkurunziza fait le génocide contre les chercheurs d’emplois, les jeunes.

  10. Hashtag 1212Massacre

    L’histoire gardera ces jeunes comme étant des martyrs du massacre du 12 Décembre 2015.

    Une raison de plus pour dire Non au 3è mandat de Nkurunziza Pierre contre le Burundi

    Signé- TheSilentMajorityAndVictims

  11. Munwa

    Ciel, que c’est injuste! Des enfants qui sont grandis dans un camp de deplaces internes de Rohororo, la province natale du chef (deplaces internes chez eux…. quel mot…. pas des refugies car ces derniers supposent theoriquement au moins, la protection du HCR). La scolarisation etait un luxe chez eux, il fallait grandir pour etre motard seulement! Et meme avec cette punition, ca ne suffit pas. Il faut une solution finale, justice style DD: les executer au milieu de la route, sans meme les interroger, ni ecouter leur points de vue. Nos policiers sont formes pour tuer et non pour identifier les criminels des innocents. Cette « replique de la police » est criminelle, elle ne resoudra pas le probleme du tout.

  12. ngaruko idrissa

    4 parmi les 5 tous de la commune de Ruhororo, dans un camp de déplaces AHaaa! « bazoshira nk’ifu y’imijira! » a dit Nkurunziza le jour de son investiture pour son troisième mandat. vous vous souvenez de l’histoire très récente de Ruhororo où l’administrateur BARYAKAZIRI Clément guidé par le zèle à son parti cndd-fdd a voulu disperser par force tous les déplacés de Ruhororo. peut être que ces jeune gens faisaient parti de ceux qui ont essayé de résister.
    alors voilà ce qu’ils ont prédit « UGUPFUBURA » (achever ceux qui ont échappé en 1993)

  13. Jmm Man

    Un policier est mort et un autre a été grièvement blessé. La police n’a fait que répliquer. Une grenade non dégoupillé a d’ailleurs été trouvée sur ces jeunes gens de même que 5 fusils»

    Repliquer? Heureusement que c’est dit en public!
    Je ne sais pas dans quelles circonstances cela est acceptable! Seulement au Burundi je suppose. Les executer froidement comme replique!? Meme s’ils avaient lancé ces grenades, l’execution n’est pas acceptable! Cette justice de ce gouvernement merite des sanctions severes! Meme les supporters du regime devraient le reconnaitre!

    • Mariya Budangwa

      @Jmm Man

      Hewe nta na hamwe kw’isi no mu bihugu vyatey’imbere umusivile yemerewe kugwanya umupolisi, arakumen’umutwe akazoburana hanyuma no muri Leta zunz’ubumwe z’amerika nuko bimeze, reka rero gushigikir’intagondwa hanyuma ngo babarashe ni murere abana banyu neza mubatoze kwubaha ubutegetsi, bareke kwigir’ibiro biteze.

  14. Ndumiwe Jeannette

    Triste, triste, triste, j’espère tout simplement que les bourreaux auront le châtiment qu’ils méritent! Oui, ce jour arrivera! Le sang des innocents crie vengeance!!!!!
    Quant à ces martyrs, que la terre leur soit légère!

    • Verite Guess

      @ Ndumiwe Jeannette, c’est sur et certain que ces gens qui massacrent froidement et sauvagement les populations auront des chatiments qu’ils meritent. Il n ‘y a pas de doute a cela. On ne peut pas verser impunement le sang des innocents, ce n’est pas possible. Tot ou tard ils repondrons de leurs crimes et ce jour viendra sans faute. Je me demande seulement si il leur arrive d’y panser.

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