Lundi 29 avril 2024

Société

Région Ouest/Cibitoke : Un groupe de femmes dit « No Stress » menace l’harmonie familiale

05/04/2024 5
Région Ouest/Cibitoke : Un groupe de femmes dit « No Stress » menace l’harmonie familiale
Le gouverneur de Cibitoke affirme que les femmes passent une grande partie de leur temps dans les bistrots

Il existe aujourd’hui dans la province de Cibitoke, un groupe de femmes qui se nomme « non stress ». Ces femmes proviennent de divers milieux socio-professionnels et se disent vouloir rechercher une émancipation féminine aux dépens de leurs époux. Elles passent une grande partie de leur journée dans des bistrots de la place. L’administration les met en garde et craint un risque élevé de dislocation des ménages.

Les « No Stress » sont, dans la plupart des cas, établies au chef-lieu de la province de Cibitoke. Elles proviennent des secteurs de la santé, de l’éducation, de la police, de la justice et un nombre non moins important parmi elles sont des commerçantes.

Selon diverses sources locales, ces femmes veulent s’émanciper pour se venger contre leurs maris. « Ces derniers entretiendraient en coulisse d’autres femmes. Pour se venger, les « No Stress » agissent de la même façon et n’hésitent pas à passer toute la soirée avec d’autres hommes », insistent nos sources.

Une autre source locale indique que ces femmes agissent en synergie et communiquent via leur groupe Whatsapp pour se donner des rendez-vous dans des bars dont elles sont, pour la plupart, propriétaires. La même source fait savoir qu’elles reprochent souvent à leurs maris qui sont pour le moment au chômage, de ne pas accomplir correctement leurs charges familiales ainsi que leurs devoirs conjugaux.

Sous un autre angle, certaines de ces femmes ont souvent plus de moyens financiers que leurs maris. Ce qui les pousse à leur obéir. « Elles sont tellement indisciplinées si bien que très souvent, elles se bagarrent en public avec leurs maris. Ces derniers encaissent régulièrement des injures de la part de leurs femmes. Malheureusement, ils n’ont aucun moyen de défense », se désole une quinquagénaire rencontrée au chef-lieu de la province. Elle qualifie le phénomène de violences liées au genre dont sont victimes les hommes.

Un impact très négatif

Devant une telle situation, d’aucun y voient un risque élevé de dissolution des familles avec un impact très négatif sur l’éducation des enfants. Ces derniers n’ont plus en effet l’affection parentale nécessaire de la part de leurs mamans d’après un psychologue établi depuis plus d’une décennie dans cette province de l’Ouest du Burundi.

Cette spécialiste de la psychologie de l’enfant et de l’adolescent nous a fait savoir qu’un enfant qui grandit dans des telles conditions aura du mal à réussir en classe et à s’intégrer socialement. Elle conseille à ces femmes de penser d’abord à leurs progénitures avant de se lancer dans de telles aventures. « Les enfants ne doivent pas payer le lourd tribut des différends qui opposent les époux », martèle-t-elle.

L’administration provinciale, à travers Carême Bizoza, le gouverneur de la province de Cibitoke, confirme les faits avant de reconnaître qu’il s’agit d’une réelle menace pouvant provoquer la dislocation des familles. Le gouverneur Bizoza se dit très préoccupé par la situation. « Culturellement, ces femmes agissent en dehors des normes de la société », fait-il remarquer.

Après avoir demandé aux « Non stress » d’abandonner leur comportement d’un autre âge, le gouverneur Bizozal les a même mises en garde publiquement lors des cérémonies marquant la Journée internationale du 8 mars dédiée chaque année aux droits de la femme. Elles peuvent être en effet frappées par la loi. Dans la province de Cibitoke, pour l’année 2024, les cérémonies se sont déroulées dans la commune Rugombo.

Forum des lecteurs d'Iwacu

5 réactions
  1. Karenzo

    Je voudrais très humblement dire aux femmes mariées qui croient en Dieu ceci: La femme est soumise à son mari et lui doit obéissance tant qu’il vit. Si donc un homme demande à une femme  »no stress » d’arrêter un tel comportement, elle devrait obtempérer sur-le-champ sans broncher.

  2. Singirankabo

    Et les hommes, encore plus nombreux et de loin, qui ont le même comportement, ne menacent ils pas l’équilibre des enfants? Ne tombent ils pas eux aussi « sous le coup de la loi »?

    • Kid

      « Après avoir demandé aux « Non stress » d’abandonner leur comportement d’un autre âge,… »

      Comportement d’un autre âge? Quel âge? Quelle époque? Il y aurait une autre époque de l’histoire burundaise où la femme burundaise se serait lâchée (libérée)?

      • Anonyme

        Ancre correcteur inutile, sûrement venant d’une personne qui n’apporte rien au contenu ni à l’info.
        X: « La population zaïrois… » Y: « Zaïroise Excellence Mr le Président ». X: « Tais-toi, c’est un Peuple, c’est mon Peuple. Que ce soit le ou la, l’essentiel est de comprendre ».

        Par ailleurs, d’un autre âge, âge de Sodome et Gomorrhe où la prostitution et même sous forme d’homosexualité était la vie ‘normale’ des deux villes.

        • W

          @Anonyme
          Il paraît que à toute époque dans la population humaine il y a toujours eu 10% qui étaient homosexuels. Ils ont dû se cacher pendant tout ce temps. Ceux qui avancent le contraire seraient au mieux hypocrites, et au pire ignorants.

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