Dimanche 28 avril 2024

Société

Université Paix et Réconciliation (UPR) : « Nous ne voulons plus Didace Sunzu comme professeur »

La majorité des étudiants en 2è licence (département communication pour le développement) à l’université Paix et Réconciliation ont boycotté les cours, ce 19 novembre. Motif : le Pr Didace Nsunzu est persona non grata.

Quelques étudiants de la 2è licence (Département communication pour le développement) devant l’entrée de l’UPR ©Iwacu
Quelques étudiants de la 2è licence (Département communication pour le développement) devant l’entrée de l’UPR ©Iwacu

Aux environs de 9h, certains étudiants sont dehors, d’autres en classe. Une dizaine d’étudiants sont devant le portail d’entrée de l’université. Ce sont les étudiants de la 2è licence en communication qui ont quitté la salle au début du cours NTIC (Nouvelles Technologie de l’Information et de la Communication) de Didace Sunzu. Dans la classe, il ne reste que cinq étudiants sur 50.

« Il y a des limites à tout, nous ne voulons plus subir le même sort qu’en 2è candidature », clame Mathias Ntibarikure, délégué de cette classe. Il raconte qu’alors, ils ont eu Didace Sunzu comme professeur pour le cours de Télévision Cinéma et de la Radio. « Le premier intitulé a un volume horaire de 90 h, mais il n’a dispensé que 30 h de théorie. » Quant aux 60 h restantes, indique Ntibarikure, il nous a donné un travail pratique sans aucun suivi. « C’est le délégué de l’époque qui paraphait dans le registre prouvant la présence du professeur. Aujourd’hui, il est parmi ceux qui suivent le cours de Sunzu », déplore-t-il. Il mentionne que ceux qui sont en classe ont à peine fait trois examens.

Un autre étudiant s’étonne qu’après plusieurs correspondances adressées au recteur pour se plaindre contre le laisser-aller du professeur, ce dernier redevienne leur enseignant. « En plus du cours NTIC, il sera en charge d’un autre intitulé Formation des formateurs », martèle une autre étudiante d’une voix calme et ironique. Il y en a marre, lance le délégué, nous devons agir puisque c’est notre avenir qui est en jeu. « L’université n’est pas encore agréée. Qui plus est, beaucoup de problèmes existent à cette université », déplore Mathias Ntibarikure.

Dans les bureaux du recteur, une réunion entre l’organe dirigeant et quelques membres du bureau de l’Ombudsman prend fin vers onze heures. Nous ignorons les points à l’ordre du jour. Journalistes d’Iwacu et d’Isanganiro tentent d’avoir une entrevue avec le recteur, en vain. Elle avait un agenda très surchargé. Au même moment, un vigile nous intime l’ordre de sortir des enceintes de l’établissement.

Forum des lecteurs d'Iwacu

19 réactions
  1. Giti

    Hahahaha, ndatwenze sana kubantu bavuga ivyo batazi. Ewe Ruyange we wayangiye kuzuba kabisa, ndakurungitse aha http://fr.groups.yahoo.com/group/ancienskanyosha/message/5315; bonne lecture! Muze muvuga ivyo muzi, aujourd’hui toutes les universités ziriko zirakurikira système ya Hope Africa University, Hope yoyo iyimazemwo imyaka myinshi gose, abandi ngo bariko bayikurikira ngo kubera LMD.

  2. Tirez

    Information générale sur l’Université Paix et Réconciliation (U.P.R)

    L’université paix et réconciliation est l’une des rares universités privées implantées au Burundi avec ses propres bâtiments et un lot de matériels didactiques ( Télévision et Radio salama ) pour les étudiants en sciences de la communication et bien d’autres, tout cela dès la première année d’ouverture en 2007 à Bujumbura.
    L’université paix et réconciliation compte-elle combien des facultés en son sein?
    Dès son ouverture, U.P.R. comptait quatre facultés à savoir : la faculté des sciences de la communication, la faculté d’informatique de gestion, la faculté d’économie de gestion et la faculté de langues.
    Représentant légal : Docteur Mohamed RUKARA.
    Recteur : Tabu Abdallah Manirakiza.
    Source :http://moristamb.blogspot.it/2012/08/universite-paix-et-peconciliation-upr.html, consulté 25 novembre 2013.

    • Juvent Goss

      @ Tirez. None nikubera iki itaba agree? canke kuki abaigisha abatigiha amasaha akwiye? adminitration iyo Uni imeze gute? ahnyuma iyo doctorat Rukara yayikuye he? ko atanumwe aramenya ahoyize gushika ubu. sunzu wew ndamuzi ndashima ko utamuvugiye.

  3. poete

    Fyonda-mental!!

  4. Kazoviyo Parfait

    Celui qui est surpris par ce qui se passe a cet universite est coupable de sa courte memoire.
    Le Grand Ombudsman patron de la dite universite a quel niveau academique?
    Est il permis de conduire un grand camion quand on ne sait pas commeant demarrer une petite voiture!
    Quelle mediocrite!

  5. cnd

    Mais bientôt l’Université UPR sera agréée alors que les étudiants qui ont terminé leurs études il y a plus de deux ans à l’Université Ntare Rugamba sont refoulés par les services du Ministère de l’ Enseignement Supérieurs chaque fois qu’ils les sollicitent. Notons que l’Université Ntare Rugamba a ouvert ses portent depuis l’année académique 2007 – 2008 et qu’elle a l’ordonnance d’agrément délivré par le Ministre Julien Nimubona. Mais le plus étonnant, tous les étudiants qui ont défendus leurs travaux de fin des études universitaires n’ont jamais eu de Diplômes. Ils sont bloqués par le Ministère de tutelle arguant que l’Université n’a pas encore rempli les conditions requises pour fonctionner (Ils refusent même de valider l’attestation de réussite). Mais les plus étonnant aussi c’est qu’elle continue a recruter les nouveaux lauréats au vu et au su de tout le monde! Que justice soit rendue à ces étudiants.

  6. DIRIZIO

    L’Université « Paix et reconciliation » connue généralement comme « Université de Rukara » battie dans un espace public qui était à l’ancienne zone Bwiza est réputé comme une université avec un corps professoral composé de plus médiocre , il suffit de terminer la lincence et de s’inscrire à la fondation Salama pour être enseignant, le Président du conseil d’administration est le Ministre des Finances. Sunzu est porte parole de l’ombudsman et Monsieur Rukara pense qu’il est un spécialiste des NTIC.
    Je pense qu’il faut revoir les critères d’admission à cette université tant pour les professeurs que pour les élèves.

  7. Jean-Pierre Ayuhu

    Chers amis,
    « ukunda umwiza, mu gasa », dites-moi sérieusement et blague mise à part, comment imaginer une université pareille, sur un coin de rue, au milieu des ordures ménagères de Bwiza? Les professeurs ne peuvent être qu’à l’image de l’université qui les emploi et bonjour les dégâts quand ces jeunes gens, « étudiants », se retrouveront sur le marché du travail en tant qu’hommes et femmes appelés à construire le pays.
    Ils disent faire la communication. Je me demande dans quelle langue ils apprennent cette communication car incapables de construire une phrase simple dans la langue de Jean Baptiste Poquelin.

  8. Murundi

    Il était temps que les jeunes se lèvent comme un seul homme pour dénoncer la dérive. Il ne faudra pas s’arrêter seulement à Sunzu Didace. Nous devons dénoncer les incapables partout où ils se trouvent. On ne peut pas laisser mourir le pays aux noms du militantisme, du régionalise et de l’équilibrisme ethnique. Toute personne qui veut occuper un poste technique, qu’il soit formé, c’est tout. C’est dommage qu’on trouve dans nos universités des étudiants qui ne savent pas formuler une phrase correcte en Français dans un pays où le Français est la langue administrative. c’est une faute partagée entre éducateurs et étudiants. Au monde, il n’y a que le Burundi qui ne sait pas ce qu’est la matière grise, ce qu’est c’est former la jeunesse.
    En même temps, c’est dommage que nous ayons connu des gouvernements hima qui ont exclu le reste de la population de la formation. Si nous en sommes-là c’est en grande partie à cause d’eux. Le problème c’est que le pouvoir en place est en train de commettre les mêmes erreurs que les régimes du passé au lieu de dire plus jamais ça. Où est la différence ? Telle est la question que je pose au gouvernement Nkurunziza ? Twavuye hehe, twagiye hehe ?
    Le régime actuel fait entrer le pays dans une philosophie de gain et une telle philosophie ne fera que nous amener dans un mur.

  9. kibwa

    Que voulez vous récolter dans cette université quand son promoteur s’appelle Mohamed Rukara??
    Savez-vous que les docteurs n’ont pas de place dans cette université? Une fois je m’y suis présenté pour un cours vacant(en communication) et pendant qu’on vérifiait si le dossier est au complet, j’ai posé la question des barèmes à la gentille dame qui me recevait. La réponse fut la suivante » Comme vous avez un diplôme de doctorat, la décision viendra du président du CA et j’espère qu’il va vous payer 6000fbu/heure ». Sur ce, je l’ai supplié de me remettre mon dossier et je suis parti. Elle était très surprise de me voir réagir comme cela alors que j’allais être le mieux payé de l’établissement. Je vous laisse le soin d’imaginer le niveau du corps enseignant de cet établissement . Les résultats? Ecoutez les info sur radio Salama qui emploie ses lauréats et vous vous rendrez compte de la façon dont un pays se meurt à petit feu!!!
    Kibwa

  10. Uwamahoro

    Chapeau à ces étudiants!
    Il ne faut pas accepter d’être traités comme des ignorants.
    Les critères de recrutements sont devenus la cousinage, copinage
    et « gatumba » ! Il semblerais que c’est généralisé dans tout les domaines
    au Burundi. A l’ambassade de Berlin, les secrétaires, les chauffeurs,…
    compétents sont licenciés pour engager les copines et les cousines médiocres.
    Mais cela n’a pas laissé indifférent la justice allemande.
    Le Burundi va payer des milliers d’euros pour indemniser la victime » Mme Fianka »
    licenciée injustement. Je me demande si notre ministre va payer cette argent de sa propre
    poche? Tolérance zéro pour tout le monde!!!

  11. FNL

    Puisque la compétence a laissé sa place au militantisme, telles sont les premières conséquences. Et en tant que professeur je vous assure que ce n’est que le début! Regardez ce qui se passe avec l’université du Burundi. Des gens sont recrutés pour des considérations on ne peut plus médiocres

  12. rema

    ils ne mentent pas, il m’a enseigné> Franchement il ne connait rien

  13. Bugesera

    Rukara nubu ntaratubwira abiba igihugu kandi yavyemeye ..ama universite nkayo ni igifyo ..INILAQe imbere ya OTB ,bulding Nyogozi yoooo genda murabe na minerval irenze ko ,,,Tutavuze ibigenda ntakizohinduka,,,,

  14. C’est encore une fois, la descente aux enfers de la qualité de l’enseignement au Burundi. La qualité de l’enseignement hier au Burundi faisait la fierté de tout le Burundi. Ceux qui bénéficiaient des bourses d’études à l’étranger, même en Belgique, où la formation était dure, dit-on, tiraient leur épingle du jeu. Aujourd’hui, avec le système actuel, l’incurie, l’anarchie, le désordre et le chaos ont cédé la place à la rigueur, au sérieux et au culte du meilleur hier cultivé dans le pays de Ntererugamba, Mwezi Gisabo et Mazameza.
    Aujourd’hui, sur une kyrielle d’universités (15 au total), seuls 4 universités privées sont les seules valables où on ne peut pas déplorer la qualité de la formation. On peut se permettre de les citer: université du lac Tanganyika, université lumière, université des Grands – lacs et dans une moindre mesure, université de Mwaro. Tout le reste n’est que médiocrité. Les enseignants sont recrutés à l’aune de leur hutité ou militantistme et simple copinage ou cousinage. Le cas de SUNZU n’est qu’un arbre qui cache une foret. Coup de chapeau quand même à ces étudiants qui ont exprimé leur ras le bol face à un enseignant qui ne fait que les asservir au lieu de les servir . Puissent – ils inspirer ceux de l’université du Burundi pour faire de même contre le recteur de cette prestigieuse université qui l’est en train de miner par tous les voies ? Quand la trahison nous tient.

    • Ehud

      Je respecte les gens et je ne suis pas les gens dans tout leur parcours universitaire mais j’ose mettre en doute le bagage académique de Sunzu à pouvoir donner ce cours. Oui, il peut justement donner la théorie (du blabla) mais pas la pratique parce qu’il n’en a pas fait vraiment pour pouvoir enseigner dans une université digne de son nom. Il faut s’en prendre aussi au recteur et au pouvoir organisateur qui recrute parce qu’on voit bien qu’ils ne visent qu’à amasser du minerval sans penser au futur de ces pauvres étudiants et à la qualité de l’enseignement. C’est très regrettable! On verra tout sous ce régime Nkurunziza qui a trop tardé de s’effondre. Ensemble, soutenons ces étudiants, frères et sœurs et les futurs dirigeants du Burundi. Merci

    • Mukanya

      @ Ruyange. Il faut trouver des solutions aux problèmes du présent au lieu d’idéaliser un passé que certains burundais ont vécu sous le signe de la tragédie. Ton vocabulaire ne me surprend pas mais celui que tu appelles « Mazameza » est connu comme « Micomibi » par d’autres burundais. Et puis la « hutuité » et l’excellence intellectuel ne sont pas mutuellement exclusifs, s’il te plaît il faut chercher d’autres critères d’évaluation plus objectifs et moins remplis de rancoeur. Des Jeremiades contre ton propre pays ne conduiront nulle part, excepté peut-être dans un asile psychiatrisque. Comme le dit un proverbe italien, « Mieux vaut allumer une bougie, que maudire l’obscurité »

    • Masase clao

      Cher Ruyange

      Ayez un peu de pudeur SVP. Mazameza est un monstre mon cher ami. Cessez de danser sur les tombes des victimes. Le reste de ton intervention ne vaut que ce que vaut l’évocation de MLazameza.

    • Giti

      Karabaye walahi, ubu uwurose wese aca yigirira classement yiwe? UB ni iyakangahe hoho? Yo igikoresha ama notes aba profs b’abazungu babasigiye? Avec le monde qui évolue? On dirait qu’on est encore au moyen âge!

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