Lundi 11 novembre 2024

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Ngagara : 10 morts le jour du 54ème anniversaire de l’assassinat du héros de l’Indépendance

Chez Christophe, cameraman de la RTNB, des traces de balles sont visibles sur la porte de la maison ©Iwacu
Chez Christophe, cameraman de la RTNB, des traces de balles sont visibles sur la porte de la maison ©Iwacu

Selon le porte-parole adjoint de la Police, Pierre Nkurikiye, vers 15 heures, au quartier III, des jeunes malfaiteurs armés ont tué avec un pistolet un policier en civil. Son collègue sera grièvement blessé et évacué à l’hôpital après une opération de sauvetage de la police.

Ce fut une opération musclée où il y a eu un échange de tirs entre la police et les malfaiteurs. Deux de ces derniers seront abattus, affirment le porte-parole adjoint. Comme effets collatéraux, cinq autres civils sont morts dont un cameraman de la RTNB et trois membres de sa famille. Ce mercredi 14 octobre, deux autres corps seront découverts dans ce quartier.

Selon des témoins rencontrés à Ngagara au quartier III, tout a été déclenché par la mort d’un policier de l’API en civil. «Ils étaient à deux et en civil. Ils ont été surpris en train d’épier des jeunes en réunion à l’école primaire. Ils ont été attrapés, puis menottés et laissés sur un terrain de cet établissement avant d’être attaqués à la grenade.»

Après leur évacuation, raconte nos sources, trois pickup pleins de policiers armés jusqu’aux dents sont entrés au quartier trois. Ils se sont introduits dans plusieurs ménages et chaque fois ils intimaient l’ordre aux gens ne se reprochant de rien de sortir.

«Et c’est là que le caméraman de la RTNB est sorti de sa maison suivi de sa famille. C’est quand il a voulu décliner son identité qu’il a reçu une balle dans la tête. Son épouse, ses deux enfants et sa nièce ont été exécutés sur le champ», raconte un témoin.

Entre temps, relate-t-il, d’autres policiers étaient en train de rançonner des gens tirant sur toute personne qui leur paraissait suspecte. «Il y a eu aussi 2 blessés. Ils ont pris plusieurs articles dans une boutique. Ils ont même tiré des roquettes sur deux maisons avant de s’en aller à bord d’un pickup noir double cabine qui les attendait.» Plusieurs habitants interrogés parlent de 10 morts et de 2 blessés. Les corps ont été enlevés et amenés à la morgue.

Des armes et des effets militaires ont été saisis dans ce quartier après une fouille perquisition menée ce mercredi matin. Il s’agit de 3 grenades, d’une roquette et d’une tenue militaire.

Le corps sans vie de Lynca Orly Kabanga
Le corps sans vie de Lynca Orly Kabanga

Les bureaux de la zone Ngagara attaqués

Pendant la nuit, trois grenades ont été lancées sur les positions de la police au chef-lieu de la zone Ngagara et trois autres à l’Ecole Saint Albert sans faire de dégâts. Des tirs nourris suivaient les déflagrations de ces grenades. Le porte-parole adjoint de la Police a aussi montré à la presse un obus non explosé qui a été tiré contre les positions de la police.

Un corps d’une jeune fille retrouvé à Jabe

Les habitants de ce quartier ont vite identifiée cette adolescente retrouvée morte au bord de l’avenue de l’Imprimerie ce mercredi 14 octobre. Elle s’appelle Lynca Orly Kabanga, elle étudiait à l’école secondaire, elle est originaire de Ngozi. Selon des sources policières, cette jeune fille a été tuée à la grenade. Les mobiles ne sont pas encore connus.

Forum des lecteurs d'Iwacu

11 réactions
  1. NGENDAMBIZI

    Ni mureke kwicana ni bibi cane.

  2. NGENDAMBIZI

    Reka kwica benewanyu kuko simwe mwabaremye.

  3. Sinomana Jean

    Je crois que ces gens n’ont rien à perdre d’où ils osent semer du chaos dans des endroits habités.
    Imana nticumva abasenga aho gusaba amahoro basaba urupfu rwabo badakunda. Ibuke inyishu yahaye abasaba ngo ashungururire umuriro w’inkuba kubamwimye inzira yo kuja yeruzalemu.
    Commençons donc par nous convertir à l’amour et au pardon alors la paix viendra.
    Sinon bonjour encore des mois et même années de malédiction.
    Reka ineza itsinde inabi twihereyeko mu vyipfuzo bitururumbamwo.

  4. Ntahitangiye

    Dans le même quartier on trouve des habitants qui racontent une chose à RFI et des habitants qui racontent autre chose à Iwacu sur le même sujet. Et tout est annoncé au monde sans moindre vérification. Et on dit qu’on veut la paix pour le Burundi et cette manière de traiter l’information est -elle une bonne participation pour ramener la paix ?
    Les habitants rencontrés par Iwacu disent la même chose que les policiers sur ce qui a déclenché les violences. Mais RFI a trouvé des habitants du même quartier qui disent autre chose sur le déclenchement des violences.

    Iwacu dit:
    « Selon des témoins rencontrés à Ngagara au quartier III, tout a été déclenché par la mort d’un policier de l’API en civil. «Ils étaient à deux et en civil. Ils ont été surpris en train d’épier des jeunes en réunion à l’école primaire. Ils ont été attrapés, puis menottés et laissés sur un terrain de cet établissement avant d’être attaqués à la grenade.» »

    RFI: http://www.rfi.fr/afrique/20151014-burundi-bujumbura-quartier-police-ferme-assassinats-habitants-cameraman:

    « Les habitants de ce quartier racontent une tout autre histoire, ils parlent d’une expédition punitive dans les quartiers avec des policiers de l’API, chargés de la protection des institutions qui tentaient de rentrer dans toutes les maisons. Ils auraient réussi à forcer le portail de notre confrère de la RTNB, Christophe Nkezabahizi, un cameraman chevronné, et auraient tiré successivement sur lui, sur sa femme et deux jeunes, une fille de 16 ans et un garçon ayant des problèmes psychologiques.. »

  5. dora kabingo

    Abo na polisi nabo barafise abana nabagore rindira tuzoraba c’est dommage mais c’est ainsi

  6. turagisangiye

    mon dieu!comme c’est toujours angoissant et malheureux de toujour entendre perdre les siens!et tout ça à cause de ce maudit,illegitime et illegal mandat!je ne suis pas le procureur de dieu mais j’ose déclare que tout les morts que ce soit les innocents civils,que ce soit les policiers tous incombent une seule personne que vous connaissez bien!

  7. haah

    Ikigwanisho nikibi bagenzi ntamisi ihaciye nanditse nyabuna ntukabike ikara mu gashambara , niwaba ubona ababanyi bafise canke babika ikigwanisho nyabuna tabaza bagikure kuko iyo umupolisi yishwe ntawumenya uko abaza gutabara bifata , nkuwo muryango waraye uhonye bazize iki? uyo mwigeme wewe yaziziki ? nibaza ko abantu bakwiye gutandukanya icatsi n ururo , ugwaruko niko hariho abatabonye 93 , ariko abavyeyi nabakuru babo nibo bazobazwa inyifato n amaraso yurwogwaruka canke yabo urwo gwaruka gwaka ubuzima.
    uwuzi ko yagaburiye urumogi urwaruka canke akarushuhura kwica nawenyene niwe azobazwa imbere y’ Uhoraho. ndangije nsaba na Police ko yokoresha ubuhinga yize ntijaniranye ntinasese amaraso y inzirakarengane bareke gutwagwa n agashavu niyo habaye agasomborotso no kwicigwa bagenzi babo. Le sang apelle le sang les amis.

    • haha

      Je voi Beaucoup n à prouvent pas ko kwica ari bibi C domage

  8. ntazizana

    A quand ces policiers comprendront que la peine de mort a été abolie?
    Le monde doit être témoin, cette unité de police pratique le genocide! Pourquoi tirer Sur enfant, femme, homme?
    Bibaza Ko ubwo aribwo bugabo? Hazogera igihe bazobibazwa.

    • gaheto

      ariko jewe murantangaza none uteye umu polisi grenade wibaza ko uzoba umusize amavuta?niba mudahevye guha ibirwanisho abana banyu,resultat sera toujour le meme.

      • nunu nado

        Personne n’a le droit de tuer une personne humaine. Personne, Personne. Y compris un policicier. Par contre ce dernier doit proteger tous sans exception.
        Les armes que son pays lui a prete devrait etre utiliser pour proteger son peuple; pas pour tuer les enfants, les femmes, les hommes, les frères et soeurs de son proper pays.

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