Lundi 07 octobre 2024

Politique

L’or noir manque, le peuple souffre

L’or noir manque, le peuple souffre
De longues files d’attente aux parkings du centre-ville de Bujumbura

Des stations à sec, de longues files d’attente sur des parkings vides, des retards au travail, à l’école… la pénurie récurrente de carburant rend la vie intenable. Déboussolés, les passagers ne savent plus à quel saint se vouer. Le gouvernement promet une solution dans les jours à venir.

Par Félix Haburiyakira, Emery Kwizera, Rénovat Ndabashinze

C’est le sauve-qui-peut. Plus de normes à suivre. Qu’il s’agisse des transporteurs ou des passagers, il n’y a plus de règles. « L’essentiel est d’avoir où poser les pieds dans le bus, camion, bref dans tout véhicule qui peut embarquer des gens. La fin justifie les moyens », confie un passager croisé au parking de Musaga. « On n’a plus besoin d’avoir un siège pour s’asseoir », ajoute-t-il ironiquement, avant de glisser en langue nationale : « Ubu nukurerana. Ntagufyina » (Maintenant, il faut s’entasser. On ne se querelle plus).

Il précise que désormais, ceux qui voyagent assis se retrouvent obligés de servir de siège pour un(e) autre passager(e). Le mauvais chargement n’est plus une infraction au Code de la route qui intéresse les policiers : « Ce sont eux qui nous encouragent à nous entasser, à nous serrer dans les rangées des bus pour occuper le moindre espace inoccupé », raconte J.K., un autre passager.

Qu’en est-il des prix des tickets ? Ce jeune homme indique que les chauffeurs ne se cachent plus pour dire que du centre-ville vers le nord de Bujumbura, c’est 1000 BIF. « Avant, 1300 BIF suffisaient pour un aller-retour. Actuellement, je dois dépenser entre 2000 BIF et 3000 BIF. Ce qui fait au moins 15.000 BIF par semaine, et environ 60.000 BIF par mois ». Or, cet enseignant raconte qu’il ne perçoit que 250 mille BIF par mois.

Fabrice, quant à lui, vit au sud de Bujumbura. Après plusieurs heures d’attente, il signale que, pour rentrer, il paie désormais 5000 BIF pour un taxi collectif. « Et là, il me dépose à la station King Star et je prends une moto pour 2000 BIF pour arriver à mon domicile, à Nyabugete. » Le matin, il profite de la fraîcheur matinale pour marcher jusqu’à son lieu de travail.

Les parents pleurent

Chez les parents d’élèves, la situation des moyens de transport devient inextricable, suscitant des plaintes poignantes. « J’ai déclaré unilatéralement l’année blanche pour mes deux enfants qui étudient à l’école Michel Archange de Bujumbura dans la classe maternelle », avoue Gilberte, une habitante du quartier Carama. Aujourd’hui, elle se trouve dans l’impossibilité de déplacer ses enfants vers ladite école : « Je ne peux pas y aller avec eux à pied vu la distance qui sépare l’école et mon domicile. Encore moins, je ne peux pas les prendre dans un taxi tous les jours. Mes revenus ne le permettent pas. » Dans l’espoir de voir la situation se normaliser, elle compte réinscrire ses enfants l’année prochaine.

Mêmes plaintes de la part de Gaspard, un fonctionnaire qui, d’habitude, rentre pour déjeuner et se reposer un peu. « Je ne rentre plus faute de bus. Je mange dans un des restaurants du centre-ville de Bujumbura à raison de 5 mille BIF par assiette. Je ne peux pas me le permettre tous les jours au risque que ma famille manque de quoi se nourrir les jours suivants. »

Entretemps, déplore-t-il, les transporteurs se cachent derrière cette situation pour amasser de gros bénéfices en violation des réglementations en vigueur. « Certains chauffeurs exigent 1000 BIF alors que le prix est normalement de 600 BIF en mairie de Bujumbura. En outre, ils préfèrent faire de petits trajets. »

Vers l’intérieur du pays… ça coûte les yeux de la tête

Ceux qui se rendent en dehors de Bujumbura souffrent également. Si la situation perdure, les fonctionnaires disent qu’ils risquent de ne plus se rendre à leur travail. Beaucoup de parkings proches du marché dit Cotebu sont presque vides, mais les passagers sont nombreux.

Sur le parking des bus qui desservent la province de Bubanza, des passagers, sacs à dos ou valises sur la tête, courent derrière les rares bus qui se présentent. Des bousculades, des coudes à coudes. Seuls les plus vigoureux ou habiles parviennent à monter à bord.
« J’habite dans la zone de Buyenzi et j’enseigne au Lycée communal de Muzinda. Il est déjà 8h alors qu’à la même heure je devrais être en classe pour surveiller un examen. Mais obtenir un bus est un casse-tête. Je ne vois pas quoi faire pour rattraper ce retard », se plaint B.N.

Sous le choc, sidéré, il fait savoir que le prix du ticket a doublé, voire triplé et varie du jour au lendemain : « Habituellement, je paie 6 mille BIF aller-retour pour le trajet Bujumbura-Muzinda. Mais aujourd’hui, c’est 10 mille BIF juste pour l’aller. Je travaille 4 jours par semaine. Compte tenu de mon salaire de 300 mille BIF, il m’est impossible d’avoir cette somme chaque jour alors que j’ai d’autres charges familiales. »

La pénurie de carburant se répercute sur les prix des denrées de première nécessité, les produits pharmaceutiques et bien d’autres.
Mêmes lamentations pour ceux qui se dirigent vers Gitega ou d’autres provinces. « Dernièrement, j’ai payé 40.000 BIF pour me rendre chez nous à Bugendana. C’est vraiment très compliqué », témoigne Didier, un domestique du quartier Mutanga-Nord. Il ajoute que pour revenir à Bujumbura, il a dépensé plus de 50.000 BIF. Il précise qu’il n’y a plus de prix fixe. Il demande où sont passés les prix du ticket dernièrement fixés par le gouvernement. « Aujourd’hui, pourquoi ne disent-ils rien pour nous protéger ? Où sont les autorités ? », s’interroge-t-il.

Samuel Ndimubandi, lui, n’est pas content non plus. « Il arrive que le prix du ticket soit triplé. À titre illustatif, le trajet Bujumbura-Gitega est passé de 10 mille BIF à 35 mille BIF le week-end dernier. Le prix n’est pas fixe. Il change suivant les heures et c’est non négociable. » Il devait se rendre dans la capitale politique pour un mariage. « J’ai dû rebrousser chemin par manque d’argent suite à cette hausse vertigineuse et en cascade du ticket de transport. »

Plusieurs passagers interrogés affirment avoir réduit leurs déplacements pour les événements sociaux comme les mariages et les cérémonies de funérailles et de levée de deuil. Ils pointent du doigt les autorités administratives et policières qui sont au courant de la situation mais qui ne prennent pas de sanctions contre certains commerçants et transporteurs qui spéculent. « Nous demandons à l’autorité concernée de rendre le carburant disponible en quantité suffisante ou à tout le moins de réguler les prix de transport. »

Des auto-écoles affectées aussi

Cette situation n’épargne pas non plus les différentes auto-écoles de Bujumbura. Les clients ne sont plus confiants, raconte Jean Berchmans Siboniyo, directeur de la société Saccor Services qui possède également une auto-école. « Un client vient, tu lui dis qu’il n’y a pas de carburant, il revient et tu lui répètes la même chose plusieurs fois. S’il n’est pas compréhensif, il va te qualifier d’escroc. »

Sans indiquer les pertes en termes d’argent, il déplore que sa société perde sa bonne image à cause de la pénurie de carburant.
Il ajoute également que des accidents se produisent lors des longues attentes pour le carburant : « Les véhicules se cognent et les réparations nous coûtent cher. »

En outre, les voitures à l’arrêt s’usent beaucoup : « Cela fait déjà deux semaines qu’on ne travaille pas à cause du manque de carburant. » Ce qui a des impacts sur lui et ses employés.

Pour sortir de cette situation, M. Siboniyo demande au gouvernement d’approcher les pays voisins qui ne manquent pas de carburant : « Il peut emprunter du carburant et le rembourser dans les années à venir auprès de ces pays ou négocier des prêts avec des hommes d’affaires. »

Pour lui, il y a urgence et cela ne serait pas la première fois que des voisins s’entraident en cas de difficulté : « Même dans le Burundi ancien, quand on n’avait pas de feu chez soi, on allait le demander chez son voisin. »

Un autre responsable d’une auto-école ne décolère pas. S’exprimant sous anonymat, il signale que son auto-école est inactive depuis plus de deux mois. Ce qui concorde avec la réalité sur le terrain. Lundi 10 juin 2024, il était seul dans son petit bureau. Aucun élève. Un tableau noir mobile se trouve dans une petite salle où il donne des formations de conduite automobile. Ses deux voitures sont à sec. Il est même gêné par certaines questions.

Interrogé sur comment il parvient à subvenir aux besoins de sa famille dans cette période, il a lâché : « Que voulez-vous que je dise ? Écrivez ce que vous voyez. » Avant de conclure que les temps ne sont pas faciles. D’après lui, l’auto-école est en train de perdre la confiance de sa clientèle qui la trouve toujours fermée ou incapable de rendre service.

Les pertes en argent sont énormes. Il fait savoir qu’il a récemment payé deux millions BIF pour une révision-moteur de l’une de ses voitures. Et bien qu’il ne travaille plus, il doit payer le loyer pour les bureaux, les assurances de ses voitures, les taxes forfaitaires, les redevances routières, etc.

Le ministère tranquillise

Réagissant après une un long silence à cette pénurie récurrente du carburant, Félix Ngendabanyikwa, assistant et porte-parole du ministère de l’Energie et des Mines, tranquillise. « Nous sommes au courant de cette situation et cette dernière nous préoccupe. Nous travaillons d’arrache-pied pour rendre disponible le carburant et en quantité suffisante ».

Félix Ngendabanyikwa : « Nous travaillons d’arrache-pied pour rendre disponible le carburant et en quantité suffisante »

Il précise qu’une quantité commandée de carburant est en cours de route tout en reconnaissant que cette quantité reste insuffisante par rapport aux besoins.

M. Ngendabanyikwa informe que la nouvelle société Sopebu est à l’œuvre et a déjà effectuée au moins trois importations de carburant tout en précisant que la Régideso, qui avant, commercialisait le carburant est en train de clôturer ses activités. « Nous n’avons pas voulu qu’il y ait chevauchement entre les deux sociétés ».

Par rapport à la consommation du carburant dans tout le pays, Félix Ngendabanyikwa estime que les besoins s’évaluent entre 30 et 31 millions de litres par mois.

Quant à la collaboration avec d’autres sociétés, il fait savoir que la loi donne toutes les prérogatives à la Sopebu de commercialiser le carburant mais en même temps que cette loi l’autorise à collaborer avec d’autres sociétés. « Etant jeune, elle a pour le moment des conventions avec cinq autres sociétés importatrices de carburant », informe-t-il.


Réactions

Gabriel Rufyiri : « Le pays est en danger »

« Le gouvernement du Burundi n’a pas de solution à ce problème qui dure depuis bientôt plus de 2 ans. Ce sont deux ministres, celui des transports et celui de l’énergie, qui devraient proposer des solutions. À défaut, ils devraient tout au moins chercher des personnes indépendantes ou des experts, nationaux ou internationaux, qui puissent aider à trouver des solutions », analyse Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome.

Il ajoute que si ces deux ministres n’y arrivent pas, le gouvernement, le Parlement, la CNIDH devraient proposer des solutions. Il ne comprend pas pourquoi la CNIDH ne propose rien alors que cela entre dans ses attributions. Il cite aussi le Conseil économique et social, le Comité de dialogue social, l’Ombudsman, la Primature et la Présidence parmi les institutions qui peuvent proposer des solutions parce qu’elles sont là pour le bien-être du citoyen.

M. Rufyiri trouve incompréhensible qu’à part l’église catholique qui a donné des propositions, ces institutions ne disent rien. Pour lui, le parti au pouvoir ainsi que ceux de l’opposition peuvent également proposer des solutions. Pour lui, le silence du gouvernement prouve qu’il n’a pas de réponse. « Et cela pourrait être considéré comme une démission de sa part. »

Pour un planificateur compétent, explique-t-il, quand il y a un problème, il y a une solution quelque part, d’où la nécessité des idées très poussées : « Le régulateur, c’est-à-dire le gouvernement, doit prendre le taureau par les cornes. »

Les conséquences sont très fâcheuses et très nombreuses. « Toutes les activités sont presque à l’arrêt. Il ne faut pas prétendre à un développement, à des investisseurs étrangers ou à des touristes, quand il n’y a pas de produits pétroliers. Les civières refont surface parce que les gens ne peuvent plus déplacer leurs malades. » Il demande au gouvernement de prendre en main cette situation et de contracter un crédit d’urgence d’au moins 500 millions de dollars pour constituer des stocks. « Car le pays est en danger. Au gouvernement et à la BRB de nous expliquer ce qu’il en est. »

Faustin Ndikumana : « Il ne faudrait plus faire des politiques de démagogie »

« Nous voudrions rappeler au gouvernement du Burundi qu’il ne faudrait plus faire de politiques de démagogie. En matière de gestion du pays, il y a deux indicateurs clés qui prouvent la force économique d’un pays : le niveau de réserves de change et le nombre de mois de stockage de carburant », réagit Faustin Ndikumana, responsable de l’ONG Parcem.

Selon lui, nous avons actuellement une situation déplorable avec des réserves de change d’importation pour un mois, voire parfois deux semaines. Pour ce qui est du stock de carburant, il indique qu’on n’a même pas une semaine alors que dans le passé, le Burundi avait au moins six mois de réserves de change d’importation et six mois de stockage de carburant.


M. Ndikumana déplore une mauvaise gestion des devises accompagnée par une corruption légendaire. « Il y a également un mauvais circuit d’approvisionnement du carburant. Normalement, un bon circuit d’approvisionnement doit impliquer des acteurs privés capables et ayant une logistique nécessaire, mais l’État veut se substituer aux privés pour importer lui-même le carburant, ce qui n’est pas normal. »

Selon lui, il y a des opérateurs économiques qui bénéficient des devises pour importer le carburant mais qui ne le font pas et ne sont pas poursuivis. « Cela montre que c’est une supercherie. »

Pour lui, les deux grands maux dont souffre le Burundi actuellement sont la corruption qui gangrène tous les secteurs de la vie nationale et érode les institutions de l’État et un leadership qui a complètement perdu le sens de l’État. « Un pays gangrené par ces maux se meurt progressivement. Il est temps de rectifier le tir pour que la situation ne se détériore pas davantage. »

Pour s’en sortir, M. Ndikumana estime qu’il faut des mesures fortes, notamment la lutte contre la corruption et les malversations économiques pour restaurer la confiance des partenaires.

Il propose la mise en place d’une stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption en bonne et due forme et la délocalisation de la BRB sous la tutelle du Ministère des Finances pour sa gestion, afin que les supérieurs hiérarchiques, en l’occurrence la Primature et la Présidence, puissent assurer le contrôle uniquement. Il trouve également important d’élaborer des règles de gestion transparentes par la BRB, de commander des études régulières et de publier des rapports hebdomadaires et mensuels sur l’utilisation des devises. « Il faut aussi réorganiser le circuit d’approvisionnement et impliquer les privés afin de les rendre plus compétitifs. »

Il déplore le fait qu’aujourd’hui, certaines stations bénéficient de l’essence plus que d’autres à cause de la corruption. « En tant qu’autorité suprême, le président de la République devrait limoger le gouvernement actuel. Ce dernier est incapable de nous tirer des affres de cette situation. Il devrait nommer un nouveau gouvernement compétent avec des missions claires et lui donner un soutien politique ainsi que des moyens humains et matériels pour orienter le pays vers une voie salvatrice », suggère-t-il au chef de l’État.

Il demande également que le gouvernement crée un cadre permettant aux intellectuels et experts de contribuer à la conception d’une feuille de route pour sauver le pays.

Célestin Nsavyimana : « Il est du devoir de l’autorité concernée d’intervenir »

« Ce ne sont pas seulement les fonctionnaires qui peinent à se déplacer, c’est presque tous les citoyens qui éprouvent des difficultés à se déplacer et à transporter leurs biens », fait observer Célestin Nsavyimana, président de la Confédération des syndicats du Burundi (Cosybu).

Il reconnaît que le coût du transport a augmenté et que cette hausse est due à la pénurie de carburant. « Tout est dicté par la loi de l’offre et de la demande. Le transport est aussi du commerce et ce dernier est basé sur la loi de l’offre et de la demande. L’offre est très inférieure. Il y a très peu de carburant. La demande n’a pas changé. Il y a beaucoup de gens qui veulent se déplacer, des marchandises qu’il faut transporter. » Il fait savoir que quand il y a un déséquilibre entre l’offre et la demande, les prix doivent nécessairement monter.

Interrogé sur le silence de l’autorité qui n’intervient pas pour réguler les prix, le président de la Cosybu ne cache pas son inquiétude. « Qu’est-ce qu’elle peut réguler ? Il est vrai qu’il y a des prix fixés par le ministère en charge du Transport que ce soit ici à Bujumbura et à l’intérieur du pays. Mais est-ce que c’est respecté ? Même dans un taxi, les gens s’entassent et chacun paie 15 mille BIF, ça fait 60 mille BIF. Est-ce qu’une telle course de 60 mille BIF existe à Bujumbura ? Même si tu régules, cela ne change rien si le produit n’est pas disponible, c’est-à-dire le carburant. »

Pour lui, il est du devoir de l’autorité concernée d’intervenir, mais la bonne intervention serait de rendre le carburant accessible et en quantité suffisante. « La mobilité est la base de tout dans l’économie. Il faut déplacer les personnes et leurs biens. »

Quant aux solutions pour remédier à cette situation, le syndicaliste propose quelques pistes pour limiter les dégâts. Il suggère de suivre la solution adoptée par le ministère de la Fonction publique : « Le ministre en charge dudit ministère a dialogué avec les représentants des travailleurs. Ils ont trouvé une solution en louant des véhicules auprès d’une société de transport dénommée « Van Transport ». Cette dernière ramasse les fonctionnaires de ce ministère le matin dans divers quartiers et les ramène après les heures de service. Ces travailleurs doivent payer ce service ».

Pierre Nduwayo : « Que nos autorités nous expliquent ce qui se passe »

« C’est déjà plus d’un mois que le carburant est devenu rare. Ce qui est aberrant, c’est ce silence de ceux qui devaient tranquilliser les gens en promettant que la solution va être trouvée », réagit Pierre Nduwayo, président de l’Association des consommateurs du Burundi (Abuco).

D’après lui, cela désoriente la population et chacun gère la situation comme bon lui semble. A titre illustratif, il évoque le cas des transporteurs qui haussent les prix du ticket. Idem pour les produits de première nécessité.

Pour lui, les autorités devaient sortir du silence et dire où se trouve le problème. Car, justifie-t-il, c’est le silence qui fait que même les prix du ticket qui avaient été fixés par le gouvernement ne soient pas respectés. Il signale que si cette question du carburant n’est pas résolue, il y a risque d’une paralysie totale de la vie nationale.

Forum des lecteurs d'Iwacu

28 réactions
  1. Anonyme

    L’or noir manque, mais ça n’empêche de faire circuler les gros cylindrés à Mwaro pour célébrer 4 ans d’incompétence [comme Iwacu va censurer ce mot], disons 4 ans de promesses non tenues, de 4 ans de d’insatisfaction du Peuple, 4 ans d’attente. Peut-être qu’on pourrait se consoler qu’en tous cas, c’est juste maximum 3 ans pour supporter, espérant un changement afin d’espérer aller moins mal que les 4 ans déjà difficiles à supporter.

  2. Kabonge

    A vous les digeants du Burundi depuis 2005

    Qu avez vous a dire!!!!!

    https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240617-burundi-les-transports-pratiquement-paralys%C3%A9s-par-une-s%C3%A9v%C3%A8re-p%C3%A9nurie-de-carburant

    Ils vont encore gagner /truquer les elections.
    Pourquoi cela n arrive qu au Burundi.
    Where is your accountability!!!!

  3. Bellum

    @Gacece. C’est absolument edifiant! Vous presentez-la tout un programme de transformation economique dans un pays abandonne des dieux. Mais vos amis qui ont detruit tout sur leur passage, les vies comme les biens, peuvent-ils entendre raison? La Chine ne sait plus ou vendre sa surproduction de VE. Elle pourrait les deverser sur les pays africains sans le sou comme le Burundi.
    Il ne faut jamais desesperer d’une personne toi qui affichait un esprit retords a toute epreuve.

    • Gacece

      @Bellum
      J’ai souvent suggéré des idées de solutions dans ce site. Quant à leur acceptation (ou leur rejet) et à leur mise en application, je laisse aux décideurs le choix.
      Mais merci pour la confiance retrouvée!

  4. Gacece

    Personne ne semble parler d’abandonner les voitures à combustion (diesel et essence) pour passer aux véhicules électriques.

    Actuellement, certains (véhicules électriques) ont une autonomie de conduite suffisante pour couvrir un voyage aller-retour entre Kirundo et Nyanza-Lac, sur une seule pleine charge. Les 2 villes sont les plus éloignées entre elles, au Burundi.

    Même si la plupart de ces véhicules coûtent très cher, la Chine produit en ce moment les voitures électriques les plus abordables de la planète.

    Et quasiment tout Burundais ayant un peu de moyens (assez pour s’acheter une voiture) pourrait installer sur son toit une énergie solaire pour recharger son automobile. Plus besoin de faire la file pour 20 litres de carburant.

    Il ne resterait qu’au Gouvernement de procéder à des réformes de lois et de mettre en place des conditions et des mesures de soutien : ententes commerciales, subventions gouvernementales à l’achat, allègement du processus d’importation, formation de nouveaux mécaniciens, construction de bornes de recharge à la grandeur du pays, etc.

    Et qui sait? On pourrait même convaincre au moins un des fabricants d’automobiles de venir installer au Burundi son usine d’assemblage. On a la main d’oeuvre qui coûterait moins cher.

    Les hydrocarbures polluent! Leurs effets sur la santé et l’environnement en seraient progressivement affaiblis, voire anéantis.

    Les arbres et les animaux vont sûrement vous en remercier, une grande partie des humains aussi!… L’autre partie a déjà des bâtons à mettre dans les roues.

    • Gugusse

      @ Gacece

      Vaut mieux entendre ça que d’être sourd. Quid d’un programme de colonisation de la planète Mars par l’Agence Burundaise d’Avancement Spatial Aéronautique et Zonage Interstellaire (Sigle: ABASAZI)?

    • Gacece

      @Gugusse
      Rien de ce que j’ai écrit ci-dessus, à part l’usine, n’est infaisable à moyen terme (3 à 8 ans). La compagnie Tesla (https://www.tesla.com/solarroof) offre déjà des kits complets d’installation de toits à panneaux solaires à moins de 15000 US$ aux États-Unis. Le gouvernement, les compagnies et les particuliers (qui en ont les moyens) pourraient s’en inspirer pour des bornes de recharge, publics et privés, commerciales ou à usage privé. Et je suis presque certains qu’il y a d’autres compagnies dans le monde, qui peuvent offrir mieux que Tesla.

      Les 2 grands obstacles auxquels font face tous les pays sont la lenteur de la recharge et le nombre de bornes (il n’y en a pas assez pour tout le monde). Mais avec l’avancement des technologies, et des investissements massifs, ces problèmes ne seront que des souvenirs du passé. Déjà, il existe des bornes de recharges appelés « Tesla Supercharger  » capables de charger à 100% la batterie de la voiture Tesla Model S en 30 minutes. La vitesse des chargeurs ordinaires varie 9 heures et 18 heures.

      Pour tout le reste, il ne manque qu’un peu de volonté, de la motivation et de l’action surtout. Le gouvernement pourrait proposer à tout propriétaire actuel d’un véhicule à combustion de l’échanger avec un véhicule électrique à un crédit garanti par l’État, avec d’autres incitatifs. Les idées ne manquent pas. On interdirait toute importation de véhicules à combustion et au fur et à mesure que ceux existant atteignent un certain âge, on récupérerait leurs composants recyclables et on se débarrasserait du reste.

      Avec 50 000 000 US$ investis par année, le Burundi pourrait installer au moins 1500 bornes de recharge à panneaux solaires. Et on n’est même pas obligé d’utiliser uniquement l’énergie solaire. J’ai proposé cette solution parce que la fiabilité et la disponibilité de l’électricité de la Regideso laissent à désirer.

      Il y a sûrement d’autres réformes et enjeux coûteux qui doivent accompagner une telle transformation. Mais en considérant les pertes économiques qui découlent de ces pénuries répétitives, je crois que ce serait un effort collectif nécessaire.

      De toute façon, ce sera un passage obligé puisque certains pays, où sont fabriquées (et où sont achetées) le plus grand nombre de voitures sont déjà en train de légiférer pour interdire la fabrication et l’importation de véhicules à combustion. À partir de 2035, tout véhicule neuf fabriqué, vendu ou importé au Canada devra être un véhicule électrique. Pensez-vous que si la majorité des pays/grands consommateurs font la même chose, les fabricants continueront de fabriquer des autos neuves à essence rien que pour le Burundi.

      https://www.noovo.info/nouvelle/les-vehicules-a-essence-neufs-seraient-interdits-partout-au-canada-a-partir-de-2035.html

      Si on ne commence pas la transition tout de suite, on se retrouvera à être la poubelle de vieux autos à diesel et à essence… sans diesel ni essence!… Sans infrastructures pour les autos électriques non plus! Ceci est mon ajout à l’autre « Vision du Président ».

      Démontrez-moi l’infaisabilité de ma proposition ou allez rejoindre sans moi votre agence d’ABASAZI… Sinon nous pouvons garder les pieds sur terre et continuer la discussion dans le respect.

      • Gugusse

        Vous étiez donc sérieux avec votre proposition ? Vous placez où le Burundi sur la pyramide des besoins de Maslow? Quand à notre agence, on a besoin d’un PDG. Je pourrais être votre assistant.

      • Gacece

        @Gugusse
        Vous n’avez rien démontré avec votre réponse. Aucune discussion possible donc. Je décline votre offre et continuez sans moi.

      • @Gacece, sans attendre Tesla et autres VE, on est deja « la poubelle » des vehicules a diesel/essence de l occident. Regarde seuleument les Vehicules d,occasion qui circulent a Bujumbura ou a travers tout le pays. Pour l,Afrique va voir au port de cotonou au Benin, tu en sauras quelque chose. Etre poubelle? on y est deja!!

      • Gacece

        @John
        Si on s’y prend à l’avance en interdisant l’importation de ces rafiots polluants et gourmands en carburant, on pourrait renverser la tendance au fur et à mesure qu’on s’en débarrasserait en les remplaçant par de véhicules neufs électriques.

        • @ Gacece, mon frere avec des SI… on peut comme disait qqun sur ce site » aller coloniser la planete MARS ». Satisfaisons d,abord les besoins promaires ( fondamentaux) de nos populations avant de rever  » atterissant « sur la planete rouge. By the way, abarundi batunze imiduga ni bangahe?(je parle de voitures individuelles). Par contre la penurie de carburant a un impact tres fort sur l,ensemble des citoyens car entrave le mouvement des personnes et des marchandises, paralyse l,economie du pays. Autrement dit avant de penser aux VE, il ft avant tout penser a l,approvisionnement du carburant.

        • Gacece

          @John
          Ce n’est qu’une proposition de solution. Je ne force personne à la mettre en application. Mais tôt ou tard, on y sera obligé. Autant s’y mettre tout de suite.

          Le parc automobile burundais ne va pas devenir électrique du jour au lendemain. Cela prendra une planification stratégique bien pensée et beaucoup, beaucoup d’investissements.

    • Alal

      Uyu muntu arayiciye
      umurya kabisa! Ati « voiture electrique ».! Ndumva adaheruka mu Burundi kweli! Mbega iyo electricité ya recharge yova he? Amatara acika tout le temps! Ndumva ni ibulaya bafise electricité irenzeko, nabo bornes za recharge zikiri nke! Reka tubanze turonke igitoro, ivyo tuzovyiyumvira mu nyuma!

      • @Gacece, est ce que tu es au courant que la couverture electrique du Burundi est de seuleument 12%( population disservice) en deuxieme position( par le bas) apres le Soudan du Sud(5%). D apres un recent rapport de la BM ? Bonne chance avec tes voitures electriques!

      • Gacece

        @John
        Si vous prenez le temps de visiter le lien ci-dessus (sous le commentaire d’@Alal), profitez-en pour faire glisser les images. Elles montrent une station de recharge à énergie solaire, complètement autonome (uniquement des panneaux solaires), pouvant charger au moins 2 véhicules électriques à la fois. Pas besoin de les brancher au réseau désuet de la Regideso.

        Chaque station coûterait au maximum 5000$ selon la capacité et le nombre commandés. Avec les coûts de la main d’oeuvre et de transport, on pourrait facilement en installer des milliers par an à travers le pays.

        • Jean

          @Gacece

          Vous écrivez que chaque borne de recharge pour voiture électrique coûterait 5.000 dollars, soit environ 32 millions de fbu à l’heure actuelle.

          Vous savez, Monsieur Gacece, c’est avec de tels propos que je peux dire que vous ne vivez pas au Burundi, et que vous êtes complètement déconnecté des réalités économiques burundaises, dans le sens du pouvoir d’achat des consommateurs burundais, y compris même ceux qui ont la possibilité de posséder une voiture.

          Êtes-vous vraiment sérieux lorsque vous écrivez qu’un consommateur burundais ordinaire peut dépenser environ 10.000 dollars, soit environ 64 millions de dollars, pour l’achat d’ une voiture électrique et l’installation d’ une borne électrique pour sa recharge ?

          Avez-vous une idée de la qualité du parc automobile burundais pour penser un seul instant que tous les automobilistes burundais, ou du moins la majorité d’entre eux, auraient les moyens de s’offrir ne serait-ce qu’une voiture électrique, sans parler des frais liés différentes installations pour la recharger ?

        • Jean

          @Gacece
          Vous écrivez que chaque borne de recharge pour voiture électrique coûterait 5.000 dollars, soit environ 32 millions de fbu à l’heure actuelle.

          Vous savez, Monsieur Gacece, c’est avec de tels propos que je peux dire que vous ne vivez pas au Burundi, et que vous êtes complètement déconnecté des réalités économiques burundaises, dans le sens du pouvoir d’achat des consommateurs burundais, y compris même ceux qui ont la possibilité de posséder une voiture.

          Êtes-vous vraiment sérieux lorsque vous écrivez qu’un consommateur burundais ordinaire peut dépenser environ 10.000 dollars, soit environ 64 millions de *FBU, pour l’achat d’ une voxiture électrique et l’installation d’ une borne électrique pour sa recharge ?

          Avez-vous une idée de la qualité du parc automobile burundais pour penser un seul instant que tous les automobilistes burundais, ou du moins la majorité d’entre eux, auraient les moyens de s’offrir ne serait-ce qu’une voiture électrique, sans parler des frais liés différentes installations pour la recharger ?

        • Gacece

          @Jean
          À combien chiffreriez-vous les pertes économiques causées par ces pénuries répétitives de carburant, par année? 100 000 000 US$ vous semblent raisonnables? J’exagère à peine! Avec seulement la moitié de cette somme par année, le Gouvernement du Burundi pourrait importer et installer au moins 500 de ces stations de recharge. La moitié des 50 000 000 US$ pour l’achat, l’autre moitié pour tous les autres coûts liés à l’importation et à la main d’oeuvre.

          Avec les 50 millions qui restent dans les pertes annuelles, on s’en sert pour soit importer et vendre les autos, soit pour garantir des prêts aux importateurs motivés et pour d’autres incitatifs.

          Notez que je parle d’investir le montant équivalent aux pertes économiques annuelles causées par les pénuries.

          Non seulement le carburant va devenir rare et de plus en plus cher, mais également les voitures électriques vont devenir de moins en moins chères. D’ici une trentaine d’années, même les pays producteurs de pétrole pourraient avoir arrêté d’en produire. Vous imaginez-vous l’intérêt, pour un pays membre de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), de continuer la production de carburant pour des voitures usagés du Burundi uniquement? Tous les autres pays seront passés aux autos électriques.

          C’est au Gouvernement qu’incombe la responsabilité de mettre en place les infrastructures électriques (achat et installation de bornes de recharge à la grandeur du pays). Ensuite, le même Gouvernement pourrait pourrait mettre en place des conditions favorisant le passage à l’électrique : interdiction d’importer de nouveaux véhicules à essence (neufs et usagés), subventions et/ou crédit pour tout importateur (entreprise ou individu) d’une nouvelle voiture électrique (neuve ou usagée [!]), gratuité de la recharge sur les bornes appartenant à l’État , etc.

          Les importateurs incluent toute compagnie ou individus qui importent les voitures électriques pour les vendre, pour les louer ou pour usage privé (commercial ou pas).

          • Jean

            @Gacece
            Sur le papier, toutes vos idées semblent intéressantes, mais à partir du moment où vous mentionnez le gouvernement burundais comme facilitateur de l’introduction des voitures électriques au Burundi, et des bornes de recharge pour ces voitures, tous mes espoirs sont anéantis.

            Les 19 années que les dirigeants actuels viennent de passer au pouvoir m’ont convaincu de leur incapacité à gérer et gouverner le pays correctement, et tout ce qu’ils touchent finit par se déteriorer.

            Ils ont transformé le Burundi en un pays pauvre qui n’arrive même plus à couvrir tous ses besoins en carburant, avec seulement 8060 véhicules en circulation en 2020, ce nombre ne tenait pas en compte les motos et les tricycles, selon les chiffres de l’INSBU, disponibles en ligne. Ce qui signifie qu’actuellement le nombre de véhicules en circulation au Burundi est plus ou moins proche de ces 8060 véhicules.

            Je n’attends plus rien de viable de leur part, et quelle que soit la politique innovante qui leur sera proposée ,ils trouveront toujours un moyen de la saboter.

          • Gacece

            @Jean
            D’une façon ou d’une autre, le Gouvernement sera impliqué. Ne fût-ce que pour les ententes commerciales et la délivrance des permis d’importation, l’acquisition des terrains sur lesquels installer les stations de recharge, les permis de construction et d’exploitation, … Il ne faut pas non plus oublier la formation de mécaniciens qualifiés sur les voitures électriques, l’installation et l’entretien des stations, etc.

            Pour les hommes d’affaires ayant les moyens et intéressés, c’est une occasion en or pour devenir encore plus riche.

            Les obstacles principaux que j’entrevois sont la corruption, le détournement de fonds et des devises et les magouilles pendant les premières étapes d’un potentiel projet. Et il y en aura! Sauf si on s’assure de payer directement au fabricant, c’est-à-dire aucun intermédiaire. Et quand je parle d’intermédiaire, même le haut cadre est un intermédiaire. L’idéal serait que la personne en charge d’émettre les paiements du ministère soit la seule impliquée impliquée dans le processus.

            Mais une fois tout installé, le seul problème qu’il y’aura sera au niveau de la fixation des coûts de recharge. Plus d’inquiétude sur la disponibilité des devises pour l’importation de carburant! C’est pourquoi j’ai proposé la gratuité de la recharge, qui ne peut être garanti que par le Gouvernement dans ce cas. Ou on peut s’assurer qu’il n’y ait aucune possibilité de monopole en ouvrant ce créneau de marché à toute concurrence.

  5. Abdou Zidane

    Il faut ouvrir les frontières avec votre voisin du nord en facilitant le commerce et l’échange des biens et de services à ce moment il y aura du carburant en échange indagara…..

  6. Voltaire Kaziri

    Sadiki et Hakizimana,
    Ce n’est pas seulement criminel. Mais plus étrangler 13 millions de Burundais.
    On donne des devises à une mafia.
    Le Burundi est l’un des pays les plus corrompus au monde.
    Les Bihangange à qui on donne des $ n’ont pas d’etâts d’âme.
    Amahera babaha kugura fuel Baca bayavunja kuri marché noir.
    Les gains qu’ils font ntahandi boyaronka

  7. Sadiki

    Quelque chose d’aberrant.
    Le taux de change legal est de $usd pour bif 2800.
    Au marché noir le $usd vaut bif 6100.
    Lorsqu’un gihangage recoit des $usd de la BRB, il ponctionne une grosse partie qu’il vend au marché noir.
    Le tour est joué

    • Jean Pierre Hakizimana

      @Sadiki

      Cela s’appelle arbitrage.

      Mr Pierre Nduwayo a raison. Tout ce que les autres disent est ce que nous appelons  » True but useless ».

      Sérieusement, est ce les Burundais savent combien de reserve de devise qui se trouve dans le system? (BRB et les Banques commerciaux)? Le patron de la BRB devrait faire une conference de presse toutes les semaines pour expliquer la situation car je crois que il est important d’informer le peuple pour les preparer psychologiquement. Une personne bien informée peut prendre de bonne decision, sinon, tout se transmet dans les rumeurs, la speculation commence et quand l’hyper inflation va commencer, si c’est pas deja la, les carottes seront cuites. Regardez déjà cet écart entre le marché libre(noir) et le faux marché (le prix affiché par les banque, entre autre la BRB).

      Une autre partie de l’équation est la Diaspora Burundaise: il va falloir s’apprêter à faire pression aux systèmes CNDD-FDD pour qu’il arrête cette comédie de deux taux. Cela fait des années que c’est ainsi, cela n’a pas fonctionné et probablement ne fonctionnera jamais.Sinon, il faut passer par un autre système autre que bancaire (Burundais)car cela s’appelle soutenir les voleurs(le Gouvernement Burundais). Starve the beast! Par exemple, je sais que ma facture de transfer a déjà doublé, rien que cette année. Cela m’étonnerait si c’est pas le cas pour toute la diaspora. Et ceux qui pense qu’aider ces voleurs, vous faites parti du problème. Regardez bien cet écart de taux d’échange. A moins que vous prenez du plaisir à vous faire anarquer.

      Là aussi, combien est ce que le Burundi reçoit comme transfer et plus important, où vas cet argent?

      • Expert

        Merci JP. J’avais répondu à votre intervention dans une de nos discussions, mais elle a été censurée, je ne sais pas pourquoi. Je fais partie de ceux qui pensent qu’il faut aider, mais mon aide sera consacrée aux petites gens. Qui m’empêche d’offrir par exemple un petit moulin à des paysans ( membres de ma famille éloignée) qui vivent dans une misère crasse, ou payer les études de leurs enfants ?

        Je n’ai aucune intention non plus d’échanger mes dollars durement gagnés au taux officiel. Mais il n’est pas facile de déplacer des sommes importantes si on veut par exemple construire une maison au pays. J’en ai marre de louer très cher des maisons médiocres chaque fois que je suis de passage au pays. C’est une équation que je compte résoudre bientôt. But as far as I am concerned, je ne travaillerai jamais avec ces rapaces.

        Note
        Vous êtes tellement mesuré dans vos propos que l’on a aucune raison de vous censurer.
        Votre message n’a pas été reçu

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