L’administrateur de la commune Rumonge donne un délai d’une semaine pour que trente-huit familles quittent les maisons qu’elles occupent frauduleusement dans le village de Makombe abritant les victimes de la montée des eaux du lac Tanganyika. Ces familles ne l’entendent pas de cette oreille et certaines organisations de la société civile demandent qu’une enquête plus fouillée soient menée pour établir les responsabilités dans cette fraude.
Trente-huit familles du village de Makombe sur la colline de Mutambara en commune Rumonge ont reçu des lettres de l’administrateur communal Augustin Minani les intimant l’ordre de remettre les maisons qu’elles occupent.
Cet administratif indique que le village de Makombe a été implanté pour accueillir des familles dont les maisons ont été détruites suite à la montée des eaux du lac Tanganyika.
Dès qu’il y a eu des soupçons de fraude dans l’attribution des maisons dans ce site, la commune Rumonge a mené une enquête fouillée sur chaque occupant. L’enquête a établi qu’il y avait des occupants illégaux.
Elle a abouti et révélé qu’il y a trente-huit chefs de famille qui doivent remettre leurs maisons pour les remettre aux vraies victimes car ils les ont reçues frauduleusement. Et pour preuve, leurs anciennes maisons n’ont pas été détruites par la montée des eaux du lac Tanganyika.
Ces occupants illégaux ont une semaine pour remettre les maisons selon les correspondances leur transmises par l’administrateur communal.
Certains concernés indiquent avoir reçu ces maisons en toute transparence de la part des autorités habilitées et ne comprennent pas pourquoi ils doivent aujourd’hui les remettre après environs 2 ans d’occupation.
D’autres occupants disent qu’ils louaient des maisons dans le quartier Kanyenkoko qui se sont écroulées suite à la montée des eaux du lac Tanganyika. Ils affirment que ce sont les autorités qui leur ont donné des maisons dans le site de Makombe.
Ils demandent à l’administrateur communal de surseoir sur cette mesure car ils n’ont pas où aller avec leurs familles.
Parmi les occupants illégaux figurent aussi des familles de la communauté Batwa qui indiquent avoir des maisons dans ce site parce qu’ils n’avaient pas de logements.
Ces familles Batwa demandent que leur droit à un logement plus ou moins décent ne soit pas bafoué car les chasser aujourd’hui revient à les jeter dans la rue.
Ils font savoir que dans les villages de paix construits par le ministère ayant la solidarité dans ses attributions, certaines maisons ont été attribuées aux personnes vulnérables dont celles de la communauté Batwa.
Une fouille impartiale
Certains activistes des organisations engagées dans la bonne gouvernance demandent de mener une enquête plus fouillée pour établir les responsabilités dans cette attribution frauduleuse des maisons dans le site de Makombe.
Ils soulignent que dès le début de la distribution de ces maisons, il y a eu des victimes de la montée des eaux du lac Tanganyika dont les maisons avaient été détruites dans le quartier mais qui n’ont pas eu de maisons dans ce village et qui ont toujours crié à l’injustice.
Certaines personnes se seraient servies avant de servir les autres. Pour les identifier, il faut faire une enquête plus fouillée et impartiale selon les mêmes sources.
Le village de Makombe se trouve à 6 km au sud de la ville de Rumonge et héberge 185 familles victimes de la montée des eaux du lac Tanganyika.
Charte des utilisateurs des forums d'Iwacu
Merci de prendre connaissances de nos règles d'usage avant de publier un commentaire.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…) sans mentionner la source.
Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la présente charte, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office.