Lundi 29 avril 2024

Économie

Le parquet général de la République confirme la détention de l’ex-gouverneur de la BRB

10/10/2023 5
Le parquet général de la République confirme la détention de l’ex-gouverneur de la BRB
L’ex-gouverneur de la BRB et le commerçant Sylvestre Niyonsaba poursuivis pour atteinte au bon fonctionnement de l’économie nationale

Poursuivi pour atteinte au bon fonctionnement de l’économie nationale, corruption passive, blanchiment d’argent et détournement des biens publics, Dieudonné Murengerantwari, ancien patron de la Banque centrale a été arrêté samedi le 7 octobre.

L’annonce a été faite ce mardi 10 octobre à octobre par le procureur général de la République, Léonard Manirakiza. Il a également indiqué que l’ex gouverneur de la BRB est détenu avec le commerçant Sylvestre Niyonsaba.

« Pour le moment, ils sont en train de subir des interrogatoires et les investigations se déroulent sans difficultés », a fait savoir le procureur général de la République. Il a tenu à tranquilliser leurs familles et à préciser que la qualification de ces faits est en phase pré-juridictionnelle et provisoire.

Toutefois, le parquet général de la République met en garde certains responsables ayant choisi de faire la sourde oreille à l’appel du chef de l’Etat d’en découdre avec les mauvaises pratiques de porter atteinte à l’économie nationale.

« Qu’ils sachent que leurs agissements répréhensibles ne resteront pas impunis », a mis en garde Léonard Manirakiza, procureur général de la République.

Rappelons que la Banque centrale du Burundi a depuis ce 8 octobre un nouveau gouverneur, il s’agit d’Edouard Normand Bigendako, son prédécesseur n’a fait à peine qu’une année à la tête de cette institution.

BRB

Forum des lecteurs d'Iwacu

5 réactions
  1. Kabizi

    Cher Gacece
    Cette décision était si grave que le pauvre Dieudonné ne pouvait décider seul.
    La mesure est venue de très haut.
    Ne l’accablons pas.
    Souvenez vous de la très Haute autorité qui a dit qu’il y a des gens connus qui cachaient des tonnes de billets sous les picines

    • Gacece

      @Kabizi
      Le fait que l’ordre vienne d’en haut ne dispense pas d’une bonne planification et d’une bonne exécution de l’ordre. La mesure en soit était bonne. Elle a juste été improvisée avec amateurisme.
      Pour être effectif, il aurait fallu ajouter des conditions telles que :

      – Seul un membre de la famille direct (parent, enfant, frère ou sœur) peut faire un maximum de x nombre de dépôts/échanges de billets au nom ou au compte d’un autre membre de sa famille ;
      – Le propriétaire de l’argent doit être présent au moment du dépôt/échange de billets ;
      – Le déposant et le propriétaire doivent se munir de pièces d’identité démontrant leur relation ;
      – Un propriétaire qui ne peut être présent (voyage, maladie, travail, …) peut mandater au moins un témoin, de préférence un responsable administratif, au fait de la relation.
      – Etc, etc.

      L’idée aurait été de recueillir le maximum de renseignements permettant d’identifier les personnes qui dormaient sur leurs millions. Ces gens auraient eu à démontrer et à justifier, preuves à l’appui, la provenance de leur richesse. Naturellement, une personne qui a échangé 10 billets de 10 000 BIF ne représente pas le même intérêts que celui qui aurait eu recours à 10 dépôts/échanges de 10 000 000 BIF.

      Loin de moi l’intention d’accabler le gouverneur déchu. Cependant, je m’intéresserais sur son passé avant sa nomination. Si par exemple le domaine de son emploi précédent (et/ou de ses affaires, incluant celui de ses associés) était relié, de près ou de loin au change de devises, il est clair qu’il y aurait une anguille sous roche!

  2. Samandari

    Tiens tiens.
    Effectivement, le tintamare a accouché d’une souris. Le signe éloquent est que ni la présidence, ni le ministère des finances, ni la BRB n’ont pipé un mot sur cette opération censée récupérer 600 milliards de fbu.

  3. Kibinakanwa

    Au journal Iwacu,
    Pourriez vous nous faire une enquête/reportage sur les résultats de la mesure de supprimer manu militaro les billets de 5000/10 000.
    Quel était l’objectif visé?
    A-t- IL été atteint?
    Ou était il une fumée comme l’a dit un internaute( Sieur Gacece)
    Note: C’est une requête pieuse!!!🫠.

    • Gacece

      @Kibinakanwa
      Au vu et au su de ce que j’ai lu ici et ailleurs, j’ai l’impression que le « sieur » Dieudonné Murengerantwari a lancé ce rappel de billets de 5 000 BIF/10 000 BIF comme une diversion ou une fuite en avant pour signaler ceci : « Tous ceux qui ont des billets de 5 000 BIF et de 10 000 BIF les ont ramenés, inutile de chercher à aller plus loin! »

      Le fait est que cette mesure aurait d’accompagner de dispositions supplémentaires pour démasquer ceux qui s’étaient constitué des stocks de billets… mais apparemment, lesdits billets étaient des « dollars »! Qui l’eut cru?

      Je crois que ce Dieudonné Murengerantwari en sait plus qu’il en dit.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Le Burundi confronté à une question de survie

Quatre enfants sont morts dans l’ effondrement d’une maison dans la zone Ntamba, commune Musigati, un enfant de trois ans est mort, plus de 300 maisons détruites  après un éboulement sur la colline Gabaniro, commune Muhuta, plus de cinq cents (…)

Online Users

Total 3 547 users online