Mardi 03 décembre 2024

Économie

Burundi-France : « 10 millions d’euros pour financer la réhabilitation et l’extension du réseau électrique »

22/07/2024 9
Burundi-France : « 10 millions d’euros pour financer la réhabilitation et l’extension du réseau électrique »
Signature de l’accord

Au moment où une des raisons invoquées des coupures récurrentes de courant était la vétusté des installations électriques 0 Bujumbura, la France, via l’AFD (Agence française de développement), s’est engagée pour l’électrification du Burundi.

Au moment où une des raisons invoquées pour les coupures récurrentes de courant était la vétusté des installations électriques à Bujumbura, la France, via l’Agence Française de Développement (AFD), s’est engagée en faveur de l’électrification du Burundi. Un accord pour une subvention de 10 millions d’euros, visant à financer la première phase du programme d’accès universel à l’électricité au Burundi, a été signé ce vendredi 19 juillet avec le ministère des Finances, du Budget et de la Planification Économique.

« Cette initiative permettra de réhabiliter et d’étendre le réseau électrique, et ainsi d’accélérer le développement économique et social du pays », indique un communiqué publié par l’AFD. Cet engagement survient alors que le Burundi s’est fixé pour objectif d’atteindre un taux d’accès à l’énergie de 70 % d’ici 2030 et de 100 % en 2040. Selon le communiqué, la réhabilitation du réseau électrique de Bujumbura et son extension à l’intérieur du pays sont des étapes cruciales pour promouvoir un développement bas-carbone et résilient.

Ce projet vise à améliorer considérablement les conditions de vie des Burundais en facilitant l’accès à une électricité fiable et abordable, essentielle pour la santé, l’éducation, l’alimentation, les revenus et la communication. Selon le communiqué, le financement de l’AFD constitue la première phase d’un programme ambitieux destiné à transformer le paysage énergétique du Burundi. Cette subvention s’inscrit dans un cadre de cofinancement avec des contributions importantes de la Banque Mondiale (BM), de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de l’Union Européenne (UE).

Un projet qui vient à point nommé

Outre la réhabilitation du réseau électrique de Bujumbura et l’extension des lignes électriques à l’intérieur du pays, l’autre objectif de ce projet est de créer des emplois durables pour la construction et l’exploitation de ces infrastructures. « Les phases ultérieures du programme incluront l’électrification des zones secondaires (phase 2) et l’accès universel à l’électricité dans les zones rurales (phase 3) », précise le communiqué de l’AFD.

Pour Jérémie Blin, ambassadeur de France au Burundi, « l’amélioration de l’accès à l’électricité est un enjeu clé pour le développement du Burundi ». « Je suis heureux que la France, via l’Agence Française de Développement, contribue à atteindre cet objectif en cofinançant la première phase du Programme d’accès universel à l’électricité », a-t-il ajouté.

Dans son message, Céline Demagny, directrice de l’AFD au Burundi, a déclaré que « ce projet est une étape déterminante pour le Burundi ». « En améliorant l’accès à l’électricité, nous permettons à des millions de personnes d’accéder à des services essentiels qui transformeront leur quotidien. Cette initiative incarne notre engagement envers un développement durable et équitable, tout en renforçant les liens entre le Burundi, la France et l’Europe. »

Signalons que ce projet intervient quelques semaines après l’annonce du ministre burundais de l’Hydraulique, de l’Énergie et des Mines, Ibrahim Uwizeye, selon laquelle le Burundi est en passe de dire adieu aux coupures électriques répétitives avec la mise en marche des barrages Kabu 16 et Rusumo Falls, ayant une capacité de 34 MW. Selon lui, ces nouvelles capacités devraient mettre fin aux fréquentes interruptions de la fourniture d’électricité. Cependant, il a précisé : «  A côté de ces avancées, il faut renouveler les anciennes lignes électriques souterraines, particulièrement à Bujumbura, afin d’acheminer l’électricité vers les zones qui en manquent. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

9 réactions
  1. Didier BUKURU

    Je suis TRES sceptique quant aux résultats probants à la fin de l’exécution de toutes les trois phases prévues. Certes, c’est une contribution, mais vu l’étendu du chantier (pour quelqu’un qui silionne régulièrement le Burundi « plus profond »), 10 millions d’euros sont une goutte d’eau dans l’océan des besoins dans le secteur. Miser plus sur le solaire serait largement mieux, à mon humble avis.

    • @Didier, cher ami tu as raison. 10Mions d,Euros pour un pays ou le niveau d,acces a l,electricite est de 12% de la population ( 70% au Rwanda voisin) est une goutte dans l,ocean. Il faut plus que cela( des centaines de millions de dollars pour produire( des centaines de megawatts) et distribuer. On a encore du pain sur la planche. Esperons que ce fond servira tout au moins a rehabiliter ,du moins en partie le reseau existant

  2. Kamina

    Abamaze nka mutagatifu Toma bazovyemera babibonye. Bemererwa vyinshi, ivyo baronka sinzi uko bingana. Ivyo Musabanzira nawe adomye ko urutoke, ngo uwusambura urwiwe bamutiza umuhoro.

  3. saleh

    Mw’i bwirizwa nshingiro et non mu nama nshingiro

  4. Musabanzira joseph

    La France peut continuer a financer un état qui a fait le choix de l’identification ethnique. Ca nous rappelle quelque chose dans la région des grands lacs africains!
    La France est décidément sourde et muette .

    • saleh

      Ubu niho ukibibona, ibintu vyavuye Arusha bikaja no mu nama nshingiro?
      Nawe ntukurikira kweri.
      Uretse ko atari ikibazo kuko nko muri amerika(USA), ntikibuza ko umwirabure yitwa uko, uwera akitwa uko nyene kandi nta na kimwe vyica. Ikibazo urakironderera ahandi .

      Sinon reka badukorere amatara ntuhave ubatesha kuber’ico. Ico nticoba intambamyi

    • Stan Siyomana

      @Musabanzira joseph.
      1. Si la France vient aider dans un pays ou a peine 12% de la population a acces a l’electricite et que vous dites « La France peut continuer a financer un état qui a fait le choix de l’identification ethnique… », finalement vous donnez raison au President Evariste Ndayishimiye qui dit qu’« IL YA QUELQUES BURUNDAIS QUI NE VEULENT PAS QUE LE PAYS SE DEVELOPPE… »
      2. Moi j’ai ete embauche par Geological Survey of Tanzania (Idara ya Madini, Dodoma) des mon arrivee en Tanzanie (alors que je n’appartenais a aucune tribu de la Tanzanie).
      J’ai vecu en Tanzanie 1977-1982, 1984/1985) et parmi mes collegues au travail, ou les autres personnes que j’ai pu cotoyer, je n’ai jamais entendu personne se plaindre qu’elle etait maltraitee a cause de son origine ethnique.
      Il y a plein de pays dans le monde ou les ethnies/tribus sont reconnues comme symbole d’identite.

      • @Stan dans un article precedent j,avais pose la question de comment »legalement »on colle a un citoyen burundais l,identite » ethnique « . Iwacu a prefere ne pas publier mon poste( je ne sais en qoui il genait ou la raison de la censure)

        Note du modérateur

        Vos commentaires sont toujours mesurés. Je ne vois aucune raison de vous censurer. Un pbm technique surement.
        Pouvez-vous le renvoyer?

        • Stan Siyomana

          @Anonyme
          En Tanzanie, pour avoir une chambre ou passer la nuit dans un lodging/petit hotel, il fallait ecrire le nom de votre tribu dans le registre. Moi je m’arrangeais pour mettre le nom de l’une des tribus du Lac Victoria (car seuls mes collegues au travail savaient que j’etais un etranger). Il n’y avait pas de document qui demontrait que tel est d’une tribu quelconque. Heureusement que personne n’a voulu me parler dans la langue de cette tribu.

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