L’émission « Club de la presse » a fêté le premier anniversaire au centre d’enseignement des langues de l’université du Burundi (CELAB) dans une ambiance bon enfant.
De jeunes étudiants de l’université du Burundi, dont certains étaient déjà familiers avec le journalisme en tant que membres de club RFI (Radio France internationale), ont posé une série de questions aux animateurs de l’émission et aux invités sur différents aspects du métier.
Epipode, président du club RFI à l’université du Burundi a voulu savoir quels étaient les objectifs fondateurs de l’émission ainsi que les difficultés rencontrées en une année d’existence.
Théogène Surwavuba, animateur de la première émission, a rappelé que l’objectif du départ était celui d’aider les auditeurs et téléspectateurs à mieux comprendre l’actualité dominante grâce aux analyses des professionnels des médias et d’autres experts. Cet objectif n’a pas changé. Il est aussi question de faire de l’introspection en tant que professionnels des médias.
Jean Paul, étudiant de l’école normale supérieure(ENS), a voulu savoir si les professionnels des médias étaient prêts à accepter les risques que comporte le métier de journaliste.
Antoine Kaburahe, le directeur du groupe de presse « Iwacu », a reconnu que le métier comportait effectivement des risques dans plusieurs de pays, y compris en Russie, Colombie, Mexique, etc. Pas seulement en Afrique ou au Burundi. Tant qu’on touche à certains intérêts, on s’expose aux risques. Comme c’est un métier passionnant, il faut les accepter. Le Burundi, comparé aux autres pays du monde, n’est pas trop mal placé sur le plan de la liberté de la presse. Une autre nuance : les risques sont encore plus grands quand on exerce pour un médium privé que quand il s’agit d’un médium public.
De l’avis de Carine Fyiroko, journaliste à la radio publique africaine(RPA), la meilleure façon de minimiser les risques du métier de journaliste, c’est de respecter rigoureusement à ses règles.
Réagissant à la même question, Jacques Bukuru, rédacteur en chef à la radio nationale du Burundi, de son côté, a fait savoir que les risques du métier étaient de divers ordres. A la Radio Télévision Nationale du Burundi (RTNB), il y a déjà eu beaucoup de démissions volontaires pour diverses raisons. Dans la rue, on est des fois stigmatisé pour ce que l’on fait. Dans l’ensemble, à la RTNB, on essaie de faire correctement son métier.
Justin, un autre étudiant de l’université du Burundi également membre du club RFI, a demandé s’il n’y avait pas de journalistes partisans dans le paysage médiatique burundais.
Dans sa réponse, Jacques Bukuru a dit qu’il n’était pas interdit d’appartenir à un parti politique en tant que journaliste. Le tout étant de savoir concilier les deux et faire correctement son métier qui a des règles strictes.
Une autre question du public avait trait à une photo de cadavre à la une du journal Iwacu qui a fait sensation dans l’opinion, il y a quelques temps.
Le directeur du groupe de presse Iwacu, Antoine Kaburahe, a trouvé la question « très pertinente ». C’est arrivé une fois, on assume ce choix. On voulait attirer l’attention sur un cas particulier. On ne voulait pas verser dans le sensationnel. Si c’était à refaire, on ne le referait pas. On avait quand même flouté l’image.