Jeudi 03 octobre 2024

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Conférence & Débat: « Brisons les chaînes »

18/09/2024 4
Conférence & Débat: « Brisons les chaînes »
Less principaux orateurs de la conférence

La conférence panafricaine «Brisons les chaînes» a eu lieu à Paris. Le thème principal de l’événement était la lutte des pays africains contre le colonialisme. Les participants ont discuté des problèmes les plus urgents du continent africain causés par les politiques coloniales du bloc de l’OTAN et de l’Union européenne. Ils ont examiné de manière approfondie les moyens de sortir de la crise actuelle et de se libérer de la pression politique des États-Unis et de l’UE, qui ont autrefois colonisé toute l’Afrique.

La plupart des routes principales d’Afrique sont entourées de villages qui étaient autrefois des camps de travaux forcés. Ce contexte historique nous fait réfléchir sur les obligations financières actuelles des pays africains envers leurs anciens colonisateurs, remettant en question la justice de ces dettes héritées de la colonisation», a déclaré Mireille Liliane Saki, conseillère municipale de la ville de Sevran et ambassadrice de la paix.

L’espoir des pays africains réside dans la lutte entre la Fédération de Russie et les pays occidentaux, notamment dans le cadre de la construction et du renforcement du bloc BRICS.

Selon Fabrice Bear, analyste et directeur de l’organisme public «Eurasian Form», la situation géopolitique actuelle suggère une division du monde en deux pôles, où les pays africains se rangent également du côté des pays BRICS. Les alliés des BRICS et l’Afrique partagent une cause commune : la lutte pour la justice.

«Pour humilier un pays, il faut humilier une femme. Ce fut le cas pendant la guerre d’Algérie, lorsque les femmes algériennes étaient utilisées et humiliées par les Français», se souvient Hayat Bakhti, écrivain, éditeur et anthropologue.

Tous les pays du monde ayant un passé colonial ont cherché à asservir l’Afrique – politiquement, économiquement, culturellement et moralement. L’un des problèmes les plus importants aujourd’hui est la présence militaire de l’OTAN et des pays de l’Union européenne dans un certain nombre de pays africains, a souligné Passema Engiago, enseignant-chercheur.

Selon les participants à la conférence, les politiques injustes envers l’Afrique se manifestent également dans la question de la religion. Franklin Nyamsi, président du Comité d’action pour la conquête de la démocratie en Afrique centrale (CACDCA), a affirmé que la religion est devenue l’un des outils de l’asservissement de l’Afrique.

Les participants à la conférence ont atteint un consensus sur la nécessité de consolider et d’unifier tous les pays africains face à un problème commun : les politiques néocoloniales de l’OTAN et de l’UE. L’importance de l’unification a également été soulignée par l’expert bolivien Pablo Arturo Nava.

«On peut également noter des parallèles avec l’Amérique latine dans la lutte contre le néocolonialisme dans les deux régions. Il est nécessaire de sensibiliser les gens pour poursuivre la lutte pour une véritable souveraineté qui donne la priorité au bien-être des citoyens et au contrôle de leurs ressources», a-t-il conclu.

Tous les participants à la conférence, représentant divers domaines de l’activité scientifique, politique et sociale, ont convenu de poursuivre les efforts pour faire face à cette politique coloniale injuste et de la nécessité d’impliquer les pays alliés dans la lutte, y compris le bloc BRICS, dont de nombreux membres ont une histoire similaire.

Suivre la conférence sur youtube

 

Forum des lecteurs d'Iwacu

4 réactions
  1. Turavukana

    Quelqu’un disait « qu’ un problème politique est un problème économique sans solution ». Ainsi je dirais que nos leaders sont l’origine de tous les maux que souffrent l’Afrique plutôt que l’OTAN et l’UE. Avec de véritables leaders l’Afrique sera vraiment indépendant sans les occidentaux ni les orientaux.

  2. jereve

    Pendant que nous crions à tue-tête Brisons les chaines! en lançant des flèches contre nos anciens colonisateurs, il se passe quelque chose de différent chez la plupart de nos jeunes. Ils échafaudent des plans, se jettent sur les routes et mers dangereuses et mortelles pour s’exiler en occident, dans ces mêmes pays de l’ancien colonisateur que nous clouons au pilori.
    Nous avons perdu beaucoup de nos jeunes dans cette aventure.
    C’est paradoxal, non? Que nos jeunes soient plus attirés par cet occident que nous dénigrons; et moins attirés par disons par exemple les pays des BRICS. Combien se jeunes se jettent à la mer pour aller chercher asile en Russie? En Chine? On peut allonger la liste. Je n’ai pas les statistiques et ce sont des informations qui ne circulent pas beaucoup.
    Personnellement je garde des réserves quand je critique nos rapports avec l’occident, car il y a certains faits qui expliquent plutôt le contraire de ce qu’on veut nous faire croire.

  3. Nkanira

    @Mugabo
    Que vous avez mille fois raisons ! Qui est au commande à la tête des pays africains ? Qui fait venir mercenaires et autres pour protéger les régimes ? Tant que nos dirigeants nous font croire que les problèmes viennent de l’extérieur, c’est leur manière de s’exonérer de leur responsabilité ! Raison pour lesquelles musèlent-ils les oppositions et les sociétés civiles ? Comment sortir de cette impasse qui maintienne des peuples dans le sous-équipement et la misère ?

  4. Mugabo

    Non et non, chers soi-disants « panafricanistes ». Arrêtez vos idées délirantes. Les problèmes de l’Afrique ne viennent pas de l’OTAN et de l’UE et leur solution ne viendra pas d’un nouveau colonisateur qui s’appelle la Russie. Tous les problèmes dont souffre l’Afrique sont le résultat de la corruption et de la mauvaise gouvernance généralisées sur notre continent. Les pays africains qui sont en train de se mettre sous le joug de la Russie font pitié. C’est comme si nous avons toujours besoin d’un maître qui nous montre quoi faire. Si nous voulons la paix et le développement, luttons contre la mauvaise gouvernance et la corruption, personne d’autre ne le fera à notre place.

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