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Ngozi : la Poste lente à verser les salaires de ses clients

01/10/2011 Commentaires fermés sur Ngozi : la Poste lente à verser les salaires de ses clients

Des fonctionnaires dont les salaires sont domiciliés à la poste passent deux semaines sans pouvoir les percevoir. Ils incriminent la nonchalance du personnel de cette société d’Etat.

Les fonctionnaires percevant leurs salaires au bureau postal du chef-lieu de la province de Ngozi ne décolèrent pas. Enseignant de la commune de Tangara, Siméon Nkuruziza dit qu’il vient de passer toute une semaine dans l’attente de son argent. Selon ses dires, chaque jour qu’il se présente à la poste, les agents lui demandent de patienter, qu’il va rentrer avec son argent. Mais « une semaine déjà vient de s’écouler sans qu’il soit servi. » Selon lui, cette situation s’observe toujours vers la fin du mois. « Il en était ainsi vers la fin du mois de juillet. Les clients venaient et rentraient sans être accueillis», affirme-t-il.

La plupart des clients de la poste qui se lamentent sont surtout des enseignants et infirmiers. Ils étaient habitués à percevoir leur salaire à partir du 25 du mois suivant. Mais depuis la fin du mois de juillet, continuent-ils, l’attente est devenue plus longue. Et ce retard de paiement des salaires est tel qu’ils ne peuvent plus réaliser leurs projets.

Vingt kilomètres pour rentrer bredouille

Angélique Ndayisenga, mère fonctionnaire œuvrant dans la commune Marangara, dit qu’elle est à plus de 20 kilomètres de la ville de Ngozi. Pour y arriver à Ngozi, elle doit passer dans la commune Vumbi, province de Kirundo. Et chaque fois qu’elle se présente au guichet de la poste, les employés lui disent qu’elle va être servie le même jour. « Mais cela n’empêche pas que je regagne la maison les mains vides », indique-t-elle, amèrement.

Selon les fonctionnaires interrogés, les postiers se présentent tardivement au service. « Ils se disputent avec les clients et, quelquefois, ils bavardent entre eux au lieu de travailler », font-ils remarquer. Outre cette inertie, quatre guichets restent insuffisants pour servir les milliers de clients qui y affluent.
Le responsable de la poste de Ngozi incrimine les coupures de courant électrique. Car le travail à la poste se fait aujourd’hui sur ordinateur, si bien que le travail redevient manuel en cas de coupure. Et du coup, ne peuvent être servis que quelques clients ; car le travail en est ralenti.

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