Lundi 29 avril 2024

Économie

Umuzinga Day 2ème Edition : « le Burundi est aux prises avec des opérateurs économiques véreux »

28/11/2023 11
Umuzinga Day 2ème Edition : « le Burundi est aux prises avec des opérateurs économiques véreux »
« Vous vous imaginez, importer dix conteneurs et ne déclarer que deux ! »

« Dialogue Public-Privé, levier d’une croissance économique inclusive », tel est le thème choisi pour la deuxième édition du forum national du secteur privé, ’’Umuzinga Day’’, lancé ce lundi 27 novembre. Le chef de l’Etat s’en est pris encore une fois aux opérateurs économiques qui veulent ruser.

Le gouvernement burundais, la Chambre Fédérale de Commerce et d’Industrie du Burundi, la Banque Mondiale et la Société Financière Internationale vont organiser la seconde édition du Forum National du Secteur Privé du Burundi, dit Umuzinga Day2.

« C’est en rangs serrés que nous devons marcher vers le développement. Au moment où nous organisons ce forum, il y a encore une lutte acharnée, un bras de fer entre certains opérateurs économiques et les institutions étatiques », a tenu à préciser le Chef de l’Etat.

Selon lui, certains entrepreneurs se sont habitués à travailler au noir. « Ils en tiraient profit. Et actuellement l’autorité publique est en pleine lutte pour les ramener à l’ordre, dans le droit chemin », a-t-il fait savoir.

C’est comme un nouveau-né, fait-il remarquer, il pleure comme s’il pouvait retourner dans le sein de sa mère. Pour ces gens véreux, insiste le chef de l’Etat, c’est comme le sevrage, ils vont se mettre à pleurnicher mais il est impossible de faire marche-arrière et c’est pareil pour ces opérateurs économiques qui se complaisent dans leur entêtement préférant continuer leur jeu malsain. « Qu’ils sachent qu’ils n’ont qu’un seul choix : se conformer à la loi. Ils vont ronchonner mais pas question de les laisser faire »

Au cours de ce forum réunissant les représentants du gouvernement burundais et des délégués de la Chambre Fédérale de Commerce et d’Industrie du Burundi, de la Banque Mondiale et de la Société Financière Internationale, le président de la République a fait quelques révélations sur des agissements de certains opérateurs économiques.

« Prenez l’exemple d’un exploitant des minerais dont les ventes à l’extérieur du pays n’apportent rien au trésor public, quand il lui est intimé l’ordre d’arrêter et il se met à pleurnicher. Faut-il céder à ses plaintes et le laisser continuer son business ? », a-t-il demandé.

« Imaginez-vous quelqu’un qui importait 10 conteneurs mais qui n’en déclarait que 2, quand il lui est signifié de payer les taxes pour la totalité de ses importations, il se met à crier, faut-il s’apitoyer sur lui et le laisser ? », s’est de nouveau interrogé le chef de l’Etat.

Le président Evariste Ndayishimiye s’est dit engagé à continuer le dialogue avec les opérateurs économiques : « Le thème choisi pour cette 2ème édition du forum baptisé, « Umuzinga Day » : « Dialogue Public-Privé, levier d’une croissance économique inclusive », est très important et ma conviction, c’est qu’il ne peut y avoir de développement sans l’apport du secteur privé, c’est impossible », a-t-il conclu.

Forum des lecteurs d'Iwacu

11 réactions
  1. Jean Pierre Hakizimana

    Au fait, c’est vraiment génial son fauteuil. Comme on dit, « une photo qui dit 10 miles mots! »

    • Jereve

      Oui, ce serait génial si c’est du made in Burundi.

      • Jean Pierre Hakizimana

        Ne me dites pas que c’est fait en Chine! J’adore surtout les deux têtes de lions, coup de genie artistique. Vous savez @Jereve tous les jours que je vois le grand Burundais, il me rappelle le fameux Marechal Mobutu dans ses fameux abacos. Vers la fin de son empire en papier, il mangeait sur des assiettes en or!

        D’ailleurs j’ai l’impression que les nouveaux hommes fort du Burundi ont été piqués par une moustique congolaise de l’époque . Vous pouvez dire tous ce que vous voulez sur Bagaza et Buyoya, jamais il n’ont jamais été bling bling. L’autre jour je parlais à un cousin qui s’est vu obligé de changer l’école de son fils car chaque matin il arrivé à son travail en retard car toutes les routes étaient fermées pour que Bunyoni dépose ses enfants. Alors il parait qu’il ne fallait pas avoir le malheur de trouver au super marché quand il arrivait. Un vrai terroriste.

  2. Kabizi

    Le président a fait 2 revelations stupéfiantes dans l’article.
    Les intervenants auraient dû lui demander.
    1) Que dit la loi en ces circonstances?
    2) Pourquoi la loi n’est pas appliquée?

  3. Stan Siyomana

    Jewe naranezerewe kubona professeur Leonce Ndikumana (University of Massachusetts, Amherst, USA) afata ijambo. Yavuze ko abarundi bemeye bagahindura ingendo Uburundi bushobora gushika kuri Vision du Burundi pays emergent en 2040 et pays developpe en 2060.
    Mugabo jewe simbona uravye ingene umugambwe CNDD-FDD wifashe mu bibazo vy’ubutunzi bw’igihugu muri iyi myaka 18 uri kubutegetsi, UBU RERO WOCA UHINDURA INGENDO KANDI ARI BABANTU NYENE BAGUMA BAFATA INGINGO ZIHAMBAYE ZIRABA UBUZIMA BW’IGIHUGU.
    Jewe nokwemera ko ibintu bigiye guhinduka mugihe abakora nabi bahanwa bimwe biboneka, hanyuma n’abandi bose bashaka kubangamira iterambere ry’igihugu bakagira ico batinya.

    • PCE

      En fait tout est dit dans les commentaires de Stan Siyomana et Jereve . Quelle est la place de la loi dans tout cela? Si laisse les responsables violer toutes les lois en vigueur , tout le monde va se mettre au role . Il faut accepter de changer ce qui ne va pas . Certains burundais ont cette mauvaise habitude de penser que tout doit se faire automatiquement sans intervention humaine ou qu’on peut toujours faire la même chose en espérant avoir des résultats différents ! Eh bien pas du tout . La balle est dans le camp des pouvoirs publics .
      Mais il y a une autre chose et tout le monde est unanime là dessus , la pauvreté a fini de ronger toutes les couches sociales , quelle est donc la solution ? Elle est à la fois simple et compliquée :
      1. Il faut serrer la ceinture en commençant par certains services de l’Etat les plus budgétivores, il faut dégraisser l’appareil étatique
      2. Il faut lutter contre la corruption
      3. Last but not least ; il faut produire . Et s’il faut utiliser des mesures dictatoriales pour augmenter la production , il faut y aller c’est pour l’intérêt supérieur de la nation . Si non nous risquons de tomber dans le même scénario que le Zimbabwe actuel , il est au bord du gouffre et pourtant ce ne sont pas les terres fertiles qui manquent mais on manque d’expertise pour produire . Ici tous les magasins facturent en dollars US et non zimbabweens .

      • Jean Pierre Hakizimana

        je vois que les Burundais n’ont jamais perdu l’art de danser autour du pot. Vous le savez tous que c’est bien le pouvoir qui est corrompu et qui, avec le temps, est devenu corrupteur. Comme un cancer pas traité avant qu’il soit trop tard, toutes les organes vitaux sont atteintes. Même le FMI lui a bien dit de voir dans sa famille. La société Prestige!

        Comme le grenier dans lequel ils allaient voler devient de plus en plus vide, attendez vous a la cannibalization entre les voleurs!

        • Stan Siyomana

          Jewe ivya Forum sur le developpement narabirondeye kuri youtube ndabikurikirana neza kuko nagira ngo ukuri kuriko kuravugirwa ahabona, RERO IBINTU BIGIYE GUHINDUKA.
          Ubu ibi biraba secteur prive ntavyo nagiye kuraba kuko nzi ko atakigiye guhinduka.

  4. Jereve

    Les opérateurs économiques véreux vont de pair avec les agents de l’état véreux et complices. Il se pourrait même que ces agents de l’état soient en même temps ces opérateurs économiques. Inutile d’ajouter véreux car, dans ce cas, ils sont hors-la loi deux fois. Le combat doit donc se mener sur les deux front à la fois.

  5. KIJIGO

    De jérémiades en Jérémiades.
    Pas de sanction.
    Les mesures pour sanctionner les coupables ne sont pas prises.
    Umukuru w’abatwa n’uwubatwara

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