Vendredi 26 avril 2024

Politique

Cibitoke : plus de 200 cas de violences basées sur le genre en trois mois !

21/07/2013 Commentaires fermés sur Cibitoke : plus de 200 cas de violences basées sur le genre en trois mois !

La province de Cibitoke a enregistré plus de 200 cas de violences basées sur le genre pour ce deuxième trimestre de 2013 (mars-juin). Les défenseurs des droits humains sollicitent l’implication de tous pour combattre le phénomène.

Le nombre de femmes victimes des violences sexuelles, physiques, économiques et psycho-sociales dans la province de Cibitoke se chiffre à 211 pour ce deuxième trimestre de 2013. D’après les données fournies par le Centre de développement familial et communautaire de Cibitoke, CDFC, la commune qui vient en tête est Rugombo qui totalise à elle seule environ 30 % des cas.
Spécifiquement, d’après les responsables du CDFC Cibitoke, c’est la commune de Mugina qui occupe la première place pour les cas de viol.
« Sur 36 cas de viol répertoriés pour ce deuxième trimestre, 9 cas ont été recensés dans cette commune », précise le coordinateur-adjoint du CDFC.
Richard Nkurunziza fait savoir que les victimes sont souvent des enfants âgés entre 4 à 5 ans : « Les auteurs sont dans la quasi-totalité des personnes adultes ».
Pour ce qui est des cas d’abandon scolaire suite aux grossesses non désirées, c’est la commune de Mabayi qui vient en premier lieu, avec plus de 700 cas recensés pour la période concernée.

Difficile de se procurer une expertise médicale

Selon une source médicale, les victimes des violences sexuelles ont du mal à avoir l’expertise médicale. Cette dernière, d’après la même source, coûte entre 10.000 à 12.000 Fbu. « Les victimes sont souvent des vulnérables incapables d’avoir un tel montant », indique-t-elle.
Un magistrat du parquet de Cibitoke propose plutôt au gouvernement de payer l’expertise médicale. « Le retard dans l’obtention du rapport médical traîne les procédures judiciaires », insiste-il.
Avec la montée vertigineuse des cas de violences basées sur le genre à Cibitoke, les activistes en matière des droits de l’Homme demandent l’implication de tous les partenaires. Ils citent entre autres l’administration, la justice et les services de l’éducation.
D’après eux, seul le travail en synergie pourra éradiquer ce phénomène.

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