Les pêcheurs se posent cette question suite à la recrudescence des cas de vols à mains armées dans le lac Tanganyika.
Au moins quatre moteurs à pirogue ont été volés par des personnes armées depuis novembre. Les pêcheurs rencontrés au port de pêche indiquent que des personnes armées circulent pendant la nuit dans de petites pirogues dans le lac et volent du matériel de pêche dont des moteurs, des filets, de l’essence et des téléphones portables sans être inquiétées. Elles braquent leurs fusils sur les pêcheurs et leur somment de se coucher dans pirogues. Ce qui est inquiétant pour le moment, c’est que tous ces bandits sont armés et semblent changer de techniques de vols. Ils essayent de surveiller et de contourner le bateau de la marine qui assure la sécurité dans les eaux du lac Tanganyika. Après avoir commis le forfait, ils partent pour la République Démocratique du Congo (RDC), vers les localités du Sud Kivu.
Ces pêcheurs disent qu’ils ont des informations selon lesquelles leurs matériels y sont vendus. Ils demandent qu’il y ait des échanges d’informations et des patrouilles conjointes dans le lac Tanganyika pour endiguer ces cas de vols à mains armés qui risquent d’évoluer vers une piraterie car ces bandits sont pour le moment tous armés. Ils demandent à collaborer avec la marine burundaise pour arrêter ensemble des stratégies. Ces bandits armés pourront s’en prendre aux voyageurs qui passent par le lac Tanganyika s’ils ne sont pas démantelés à temps.
Renforcer la communication
Butoyi Gabriel, président de la fédération des pêcheurs du Bururndi demande aux pêcheurs de renforcer la communication avec les forces de défense et la police marine qui sécurisent le lac Tanganyika afin qu’ils puissent intervenir à temps en cas de vol. Ils souhaitent que la marine puisse tenir une réunion avec les capitaines des pirogues de pêche. Le président de la fédération des pêcheurs indique que ces bandits collaborent avec des Burundais pour commettre ces vols.
Les patrons pêcheurs ne savent plus à quel saint se vouer Ils indiquent avoir tout perdu alors qu’ils avaient contracté des crédits dans des banques pour se lancer dans la pêche. Les voyageurs et les commerçants qui font passer leurs marchandises demandent aux services de sécurité de prendre toutes les dispositions en vue d’assurer la sécurité des biens et des personnes au niveau du lac Tanganyika qui devient un corridor privilégié pour les échanges entre le Burundi et les pays voisins.