Samedi 20 avril 2024

Sécurité

Une femme poignardée à Buyenzi

16/12/2020 Commentaires fermés sur Une femme poignardée à Buyenzi
Une femme poignardée à Buyenzi
La Cafétéria de Francine et Emelyne

Dans la nuit de ce lundi 14 décembre, une jeune femme a été agressée au couteau dans la zone Buyenzi. Les voisins parlent de banditisme alors que l’administration soupçonne un trafic de drogue.

10 heures 30. Nous sommes à la 6ème avenue de la zone Buyenzi. Au numéro 32, la Cafétéria où travaillait Francine est fermée à clé. A quelques mètres de là, se tient Emelyne, amie et colocataire de Francine. Elle était là quand le drame s’est produit. Avec un sac à dos sur l’épaule, elle s’apprête à aller auprès de la victime à l’hôpital Roi Khaled.

« Il était 22 heures quand deux hommes ont débarqué dans notre cafétéria. Ils ont commandé du lait. C’est Francine qui les a servis », débute-t-elle son témoignage.

Les bourreaux ne vont pas consommer le lait demandé. C’était juste un alibi. Car très rapidement, les criminels s’en sont pris à Francine. Celle-ci recevra des coups de couteau au niveau de la nuque, de la poitrine et de la tête.

Les criminels ont dégainé ensuite leurs armes et tirent plusieurs coups de feu. Emelyne était dans la pièce voisine. « J’ai entendu les coups de feu et tout de suite après, les deux hommes ont fait irruption dans la pièce où j’étais ».

Sous la menace d’un couteau, ils ont pris le téléphone portable d’Emelyne, celui de son amie et de l’argent. Prenant peur, Emelyne s’est exécutée. « Je ne peux pas vous dire le montant exact de l’argent volé. Nous allions fermer et c’est à ce moment-là que nous prenions le temps de faire le compte de nos gains du jour ».

Quand Emelyne est passée dans la pièce d’accueil des clients, une scène d’horreur : Francine était étendue sur le sol, baignant dans une marre de sang. Inconsciente, elle sera évacuée plus tard à l’hôpital.

Selon les voisins rencontrés sur place, les deux hommes seraient venus en taxi. En repartant, ils ont arrêté un taxi et ont volé les téléphones portables du conducteur et sa cliente.

« Ici, les gens ont peur du bruit des armes. Quand ils entendent tirer, ils prennent les jambes à leur cou ! Cela aurait été à Kamenge, les choses ne se seraient sans doute passées ainsi ! », dira un jeune homme en casquette.

« Arrête avec tes préjugés ! Tout le monde a peur du bruit des armes ! », rétorque un petit commerçant, travaillant à quelques pâtés de maison de la cafétéria de Francine et Emelyne. Les voisins soupçonnent également les deux individus d’être auteurs d’un autre vol perpétré quelques jours tôt à la 10ème avenue.

Interrogé sur cette affaire, Hamzou Abadie Habonimana, le chef de zone Buyenzi, affirme que les enquêtes pour déterminer les auteurs de ce forfait, sont en cours. Mais il avance déjà une piste. « C’est un coin gangrené par un petit trafic de drogue. Les criminels ont peut-être cru que la cafétéria servait à cacher l’argent issu de ce trafic ».

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