Lundi 23 juin 2025

Société

Quand des maisons non achevées causent l’insécurité

23/06/2025 0
Quand des maisons non achevées causent l’insécurité
Certaines maisons en construction ont été déjà transformées en bordels

Des familles vivant dans certains quartiers où il y a des chantiers en construction se lamentent que des bâtiments non achevés abritent des personnes qui perturbent la sécurité. Elles disent que ces gens sont parfois des bandits, des concubin(e)s ou des personnes chassées de leurs familles. Certains habitants exhortent les autorités compétentes à suivre régulièrement ces cas.

Il est vers 13h dans le quartier Gahahe۔Gikoma en zone Rubirizi. Des personnes vaquent à leurs activités quotidiennes. Ce sont des tailleurs, des maçons, des boutiquiers et bien d’autres catégories sociales. Dans les parages, on observe des maisons en cours de construction.

La prénommée Jeannette, une femme trouvée en train de coudre des habits exprime ses inquiétudes face aux problèmes causés par des gens qui occupent les maisons en chantier. « La présence de ces gens augmente les cas de vols. Ma machine à coudre a été dernièrement volée », confie t۔ elle.

Elle se réjouit que « certains ont déjà été attrapés en train de causer l’insécurité. Surtout parmi les nouveaux venus car ils ne sont pas connus dans le quartier. Ils sautent les clôtures et volent dans les maisons ». Elle fait observer que pendant la journée, ces personnes se retrouvent dans des bars alors qu’elles n’ont aucun travail.

R.N dénonce certains comportements bizarres de la part de ces personnes dans leur quartier. « C’est grave. Ces gens se considèrent comme les véritables propriétaires de maisons. Elles s’autorisent même de faire louer ces bâtiments. Ce qui augmente des cas de vols »

Interrogé, Silas Habimana, un des notables en zone Rubirizi, déplore que « les gens qui habitent dans ces maisons en construction soient des bagarreurs qui s’affrontent souvent entre eux ».
Sous anonymat, une femme de la zone Gasenyi affirme sans ambages que « ces maisons abritent des bandits ».

Un autre habitant de la zone Rubirizi qui s’est aussi exprimé sous anonymat a fait part de son indignation. « Certaines de ces maisons ont été déjà transformées en bordels. Des hommes y amènent leurs concubines »

Suivre la situation de très près

Il précise que « des sentinelles donnent des abris à leurs membres de famille car quelqu’un peut être chassé de chez lui pendant la nuit sans savoir ou avoir où aller.» Tel est le cas du prénommé Eric, une sentinelle d’une maison en construction rencontrée en zone urbaine de Nyakabiga qui fait savoir qu’il ne peut pas s’empêcher de loger quelqu’un de sa famille même s’il ne reçoit pas l’aval de son patron.

Et pourtant, les sentinelles ne sont pas autorisées d’abriter d’autres personnes, sauf pour des cas connus et convenus, souligne Isaac Ndikumana, le chef de la cellule Gikoma. Il fait remarquer que certaines sentinelles n’ont pas de cahiers de ménage alors qu’elles peuvent s’en procurer. « Ceux qui habitent dans les chantiers non fermés n’ont pas de cahiers de ménage mais ceux qui le demandent en reçoivent »

Mme Jeannette demande un suivi particulier pour ces gens afin de garantir la sécurité. Elle trouve que cela est inacceptable.

M. Ndikumana tranquillise qu’ils « vont travailler afin de mettre fin à ce problème.» Ces maisons en construction doivent être fermées. « Nous allons procéder à la sensibilisation des vrais propriétaires afin d’y mettre des portes »

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