Suite au retrait de certains partenaires internationaux intervenant dans la lutte contre le VIH-SIDA, il y a des inquiétudes chez les personnes vivant avec le VIH notamment à Ngozi. Elles expriment des craintes quant au risque de rupture de stock pour les ARV. L’antenne de la SWAA Burundi dans cette région tient à rassurer.
« Pour le moment notre antenne prend en charge 480 personnes vivant avec le VIH-SIDA, et jusqu’à présent, il n’y a pas de signe de rupture de stock, nous avons des ARV pour juin, il y a même un approvisionnement prévu pour début juillet. Nous gardons espoir qu’il y en aura ».
Malgré ces assurances, des inquiétudes chez certains bénéficiaires des ARV ne sont pas dissipées, elles persistent mais la plupart des acteurs du secteur de la santé et plus particulièrement dans la lutte contre le SIDA et la prise en charge des PVVIH appellent ces derniers à ne pas céder à la panique.
Jeanne Gapiya, présidente de l’ANSS (Association Nationale de Soutien aux Séropositifs et Malades du SIDA), affirme avoir fait les vérifications nécessaires: « Comme promis, j’ai demandé à notre coordonnateur médical qui a contacté toutes les antennes ainsi que le Directeur du PNLS. Il n’y a pas de rupture », a-t-elle tenu à rassurer.
Selon Mme Gapiya, les problèmes actuels seraient liés à un mauvais suivi administratif : « Parfois, les centres ne font pas des réquisitions à cause des informations selon lesquelles il y aurait des coupes des financements du gouvernement américain ».
Toutefois, elle insiste : « Les traitements ne sont pas concernés, même dans l’aménagement des financements du Fonds mondial, celui qui achète ces traitements en passant par le PNUD ».
La présidente de l’ANSS met en garde contre ce qu’elle qualifie de ’’rumeurs dangereuses’’, qui risquent de déstabiliser les patients. « Ces fausses informations sont contre-productives parce qu’elles sont en train de semer la panique. J’ai entendu dire qu’il y a même ceux qui ont commencé à les vendre », s’alarme-t-elle.
De son côté, le Programme National de Lutte contre le SIDA (PNLS) se veut rassurant. Dans sa réaction, il affirme clairement : « Les ARV sont disponibles, jamais de rupture de stock. »
Le PNLS invite la SWAA-Burundi à collaborer pleinement avec les Districts sanitaires pour une meilleure coordination dans la distribution et le suivi des traitements.
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