Jeudi 25 avril 2024

Économie

Le ticket du transport en commun revu à la hausse, l’Olucome s’indigne

02/02/2022 9
Le ticket du transport en commun revu à la hausse, l’Olucome s’indigne
Le parking des bus desservant les quartiers sud de la ville de Bujumbura

C’est officiel, le ticket du transport en commun dans la ville de Bujumbura et les quartiers périphériques est majoré de 100 Fbu, passant de 400 à 500 FBu en mairie. Pour l’intérieur du pays, l’augmentation du prix du ticket est de 25%. L’Olucome parle d’augmentations démesurées.

Ces décisions ont été prises au lendemain de la hausse du prix du carburant et à l’issue d’une réunion des représentants de l’Atrabu (Association des transporteurs du Burundi), du ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme, du ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines et de l’Otraco (Office du transport en commun).

L’Olucome (Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques) dénonce ce qu’il qualifie de ’’prix exagérés, d’augmentations démesurées, venus comme une réponse à la pénurie du carburant’’.

Au vu du procès-verbal signé par les représentants du gouvernement et de l’Atrabu, et selon les calculs faits, s’insurge Gabriel Rufyiri, la hausse du prix du ticket devrait être de 52 FBu, comme mentionné dans ce PV mais ils ont majoré de 100 Fbu le prix du ticket du transport en commun sans qu’il y ait des représentants des consommateurs et des contribuables. « Ils devraient être associés et plaider pour les citoyens ».

Selon Gabriel Rufyiri, président de cet observatoire, la hausse du prix du ticket de transport en commun consécutive à la hausse du prix du carburant est une solution superficielle et dangereuse à un vrai problème, un problème profond.
« Toutes ces mesures ne profitent qu’aux importateurs des produits pétroliers et au gouvernement qui prélève des taxes à hauteur de 40 % par litre vendu à la pompe. C’est à réduire. Toutes les charges ne sont supportées que par le citoyen », dénonce-t-il.

Pour le président de l’Olucome, la situation est grave : « C’est une lourde charge pour la population burundaise qui vit dans une misère sans nom ».

D’après lui, revoir à la hausse le prix du carburant et du ticket de transport en commun aura des conséquences néfastes pour le citoyen déjà pauvre d’autant plus que c’est pour la première fois que le gouvernement décide de majorer de 300 Fbu par litre le prix du carburant.

Face à cette situation, l’Olucome propose de ’’supprimer le monopole accordé à un seul importateur de produits pétroliers’’. « Quand cela lui chante, il rend disponible le carburant et quand il ne veut pas, il y a pénurie ».
L’Olucome demande au gouvernement de tout faire pour trouver des devises afin que le pays puisse constituer un stock stratégique de carburant pour au moins pour 6 mois.

Cet Observatoire de lutte contre la Corruption et les malversations économiques appelle le gouvernement à ’’désintoxiquer le climat des affaires aujourd’hui malsain’’.

Forum des lecteurs d'Iwacu

9 réactions
  1. Kimeneke

    Rufyiri hari igihe uvuga ibintu ntushiremwo ubwenge none ibitoro biduze ugomba prix ya transport igume iri statique ?? Mbe wize hehe usubire mwishure hakiri kare canke uve murivyobintu kuko c’est honteux de raisonner comme un paysan

  2. Balame

    Leta Nkozi et Mvyeyi a du pain sur la planche. Pourquoi au Burundi tout est de travers? Bancobu, Regideso, Onatel, Poste , le hold up Mpanda papers, et je peux continuer oles lamentations à l’infini.

  3. Stan Siyomana

    D’après l’American Automobile Association (AAA), le prix moyen de l’essence a augmenté de 39,26% en une année aux Etats Unis (pays qui produit son pétrole brut et qui a ses raffineries).
    Prix moyen de 3,37 dollars par gallon, le 31 janvier 2022 (1 gallon US = 3,79 litres).
    Prix moyen de 2,42 dollars par gallon, il y a une année.
    https://www.youtube.com/watch?v=04VfBtlC1Do
    Il ne faut donc pas s’étonner de la montée des prix au Burundi où toute l’essence est importée de l’extérieur.

    • Jereve

      Oui les prix du carburant montent un peu partout, mais au Burundi les prix montent presque chaque trimestre depuis des années. La crise actuelle ne vient que s’ajouter à une situation qui était déjà critique. Les gens n’ont pas beaucoup d’argent dans leurs poches (vous entendez cette plainte tout le temps), comment vont-ils faire pour faire face à cette flambée des prix? Aux USA ou ailleurs, ils ont quelques marges de secours, et nous?

  4. ndambi

    Comment en est on arrivé à cela: Un monopole donné à une seule personne.???? Ciel, quelle vision!!!!!!!!!.
    Combien de grands /Ibihangange sont ils associés dans une certaine mesure avec la compagnie monopolistique?
    Répondez à cette question et vous comprendrez tout

  5. Mvyeyi Nkozi

    Mutama OLUCOME ni wihorere partout les prix de transport montent , les loyers montent , électricité yasaze yoyo abantu babuze ingene babifata mweye kaza roho tu!

  6. Mbariza

    … » ’’supprimer le monopole accordé à un seul importateur de produits pétroliers’’ ! D’autres commerçants en seraient-ils capables ou le monopole s’est instauré par manque d’autres importateurs des carburants ?

    • Salvator Kaburundi

      Mbariza?

      Est-ce que la question repose seulement sur l’augmentation des prix à la source d’approvisionnement?
      Est-ce que la disponibilité limitée et la gestion des devises n’est pas une source d’aggravation des prix aux consommateurs?

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