Dans la capitale économique Bujumbura, il s’observe un manque criant des bus de transport en commun. Ce qui plonge les usagers dans un état de désarroi quotidien. Détresse, lamentations et inquiétudes se mêlent.
Dans l’avant midi du lundi 6 mai 2024, au centre de ville de Bujumbura, les parkings desservant le nord et le sud de la capitale économique sont presque déserts. Des files de personnes s’étirent le long des arrêts de bus, leurs regards fixés avec anxiété puisque qu’elles attendent désespérément l’arrivée d’un moyen de transport. Les minutes semblent s’étirer à l’infini.
« Comment puis-je subvenir aux besoins de ma famille lorsque je lutte simplement pour me rendre au travail ? Le matin, il est impossible de se déplacer en ville avec moins de 3 000FBu comme frais de transport. Avec mon salaire de misère, la situation est désolante », se lamente une femme qui attendait un bus depuis plus d’une heure.
À côté d’elle, un homme d’affaires secoue la tête avec dépit. « Ces retards me coûtent chers. Je rate des opportunités importantes. Par exemple, je devais être à Ruziba à 9 h pour mes affaires, mais regarde, il est 10 h 30. Comment pouvons-nous prospérer économiquement si nous ne pouvons même pas nous déplacer? Je suis fatigué de cette vie ».
Le prénommé Jean qui se rend à l’université Lumière, campus Mutanga, observe avec désespoir la situation. Il regarde sa montre et s’aperçoit qu’il est déjà en retard pour son cours. « Je ne peux même pas prendre un taxi. C’est au-dessus de mes moyens. Il n’y a pas d’avenir dans notre pays » dit-il.
La crise du transport en commun paralyse non seulement les déplacements physiques, mais assombrit également les cœurs et les esprits des habitants de Bujumbura. Chaque jour apporte son lot de frustration et de désillusions si bien que certaines personnes ne croient plus en un avenir meilleur.
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