Lundi 29 avril 2024

Société

Interview exclusive avec Johnny Nkurikiye : « Les réformes d’urbanisation de la commune Mukaza s’écartent des moteurs et valeurs de l’émergence économique »

05/09/2023 15
Interview exclusive avec Johnny Nkurikiye : « Les réformes d’urbanisation de la commune Mukaza s’écartent des moteurs et valeurs de l’émergence économique »

Quelques mois après le lancement du programme « Vision-Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 ». A l’instar du ministre des Infrastructures, certains sont déjà à l’œuvre. Toutefois, ses récentes déclarations redessinant ce que seront les nouveaux contours urbanistiques de Bujumbura, posent question. « Si le tir n’est pas vite rectifié, un mauvais départ qui risque d’engendrer des obstacles structurels sur le chemin de l’émergence économique », analyse l’expert-économiste.

Au sortir du 2e Forum économique, le gouvernement du Burundi s’est doté d’un vaste programme de développement. Burundi, vision 2040, pays émergent, pays développé en 2060. Selon vous, un programme réaliste ?

Généralement, la stratégie d’émergence est basée sur des fondamentaux multidimensionnels souvent inspirés par des succès, lesquels peuvent s’étendre sur plusieurs décennies. Je n’ai pas l’intention de remettre en question les efforts qui sont en train d’être menés par le Gouvernement, mais, je trouve que le Burundi est mal embarqué pour ne pas dire qu’il n’est pas dans la bonne direction au vu de son programme phare révélé par le ministre en charge des infrastructures.

L’équipe gouvernementale peut bien vouloir qu’en 2040 le Burundi soit comme la Malaisie d’aujourd’hui. Pour ce faire, le Burundi doit faire une introspection de fond, regarder ce qui le sépare de la Malaisie de 2023, par exemple. Les autorités doivent se demander s’ils ont élaboré un bon plan d’aménagement du territoire au sens de l’émergence économique, si le Burundi a des infrastructures qui concourent aux besoins de cette émergence, et si elles sont de nature à incorporer les variables explicatives de la production par rapport au milieu de vie des citoyens.

En principe, c’est cela le vrai chantier en termes d’infrastructures que le pays doit avoir : des réformes intelligentes basées sur le benchmark (c’est une démarche comparative qui permet à une entreprise de se positionner face à ses partenaires ou ses concurrents afin d’identifier ses performances et les bonnes pratiques à mettre en œuvre, NDLR).

Vous voulez dire que le Burundi risque de faire face à de nombreux obstacles structurels sur le chemin de l’émergence économique ?

Le concept d’émergence est un outil, un référentiel que le Burundi peut utiliser pour son développement. Cela suppose que le pays soit suffisamment intelligent et qu’il fasse son diagnostic de manière précise et rigoureuse, variable par variable, qu’il regarde le gap.

Une fois qu’il arrive à corriger son gap, de manière certaine, les résultats vont suivre. Il y a quelques années, on a entendu parler du plan directeur innovant de Bujumbura et ses environs à l’horizon de 2045. Où est-il ? C’est vrai que l’émergence économique suppose qu’il y ait un « champion national », qui prenne à bras le corps le chantier de l’émergence et qui puisse engager la réforme et le changement, amener la population à accepter de s’allier avec lui pour pouvoir arriver à cet objectif. Une bonne chose, car, il me semble que Dieudonné Dukundane, ministre des Travaux publics et Infrastructures est très apprécié des citoyens. Il y va sans dire sans doute qu’il est ce champion.

Toutefois, ses perspectives sur la réforme d’urbanisation de la commune Mukaza interpellent plus d’un sur la pertinence de sa politique dans la dynamique d’émergence économique impulsée par le Chef de l’Etat.

Des préalables, en amont, sont-ils nécessaires ?

Absolument ! Bujumbura, la capitale du Burundi, représente environ 0,3% du territoire du pays, concentre près de 20% de la population burundaise et moins de 50% des activités économiques du pays.

Le déséquilibre dans la répartition territoriale des activités économiques est la résultante de politiques publiques qui ont engendré la macrocéphalie de l’actuelle capitale économique au détriment des provinces de l’intérieur du pays. Aujourd’hui, il ne fait aucun doute que la politique d’aménagement du territoire s’est avérée inappropriée au regard de l’inégale répartition spatio-temporelle des populations, des activités économiques, des infrastructures et des équipements.

Pour dire que les initiatives projetées de réforme d’urbanisation de la commune Mukaza s’écartent des moteurs et valeurs d’émergence économique par sa vision réductrice en l’absence d’une vision nationale d’aménagement du territoire pour un développement intégral sur l’ensemble du territoire du Burundi.

Comment ?

Les provinces et régions rurales de fortes productions agricoles manquent d’infrastructures industrielles et manufacturières pour transformer leurs produits. Or, il n’y a pas d’émergence économique sans transformation. Dans cette perspective, les politiques publiques de logement devraient s’efforcer de s’arrimer à la logique d’émergence et développer l’habitat au plus près des zones économiques émergentes. Les politiques de logement devraient suivre la territorialisation du développement sur l’ensemble du territoire. Entre autres les principaux axes sur lesquels devrait être centrée la politique du ministre chargé des Infrastructures.

Le déficit foncier des espaces viabilisés dans les provinces rurales, et la faiblesse des réserves foncières de logement en milieu agricole excluent toute pertinence d’une politique nouvelle d’urbanisation de la ville de Bujumbura. En faisant fi de tout cela, il y a risque que ces mesures n’occasionnent une spéculation immobilière et non une dynamique d’émergence économique au sens d’intérêt collectif, d’amélioration de la qualité de vie et de bien-être du citoyen burundais.

En définitive, l’enjeu majeur pour le « Burundi émergent (vision 2040) », c’est d’actualiser le plan national d’aménagement du territoire existant, à la lumière des nouvelles orientations sur la territorialisation des politiques publiques (basées sur l’approche budgets-programmes) c’est de faire émerger des pôles de développement viables à travers tout le pays.

Cette politique directrice d’organisation de l’espace devrait être articulée à la politique d’habitat, d’assainissement et d’exploitation des ressources naturelles disponibles sur l’ensemble du territoire, créer de nouveaux espaces économiques et des logements dans toutes les provinces du pays.

Vraiment, à l’horizon 2040, le Burundi peut figurer parmi les pays émergents ?

Pour le cas du Burundi, il est vain de parler d’émergence. A mon avis, le concept approprié c’est « décollage ».
Le décollage est une étape intermédiaire entre la divergence et la convergence. C’est cette étape entre la pauvreté et le développement intégral. Le Burundi restera « un pays divergent » par exemple, s’il maintient le statu quo sur les perspectives révélées de nouvelle urbanisation en mairie de Bujumbura car, ce serait un travail en Silo qui ne s’inscrit pas dans les chaînes de valeurs attendues pour l’émergence économique.

Le Burundi court le risque de rester un pays pauvre s’il refuse d’avoir une vision holistique et systémique pour son développement. La pauvreté veut dire que le pays est handicapé et qu’il a des handicaps qui le maintiennent dans la trappe de la pauvreté, et souvent par mauvaise planification stratégique.

Selon vous, quelles en sont les principales causes ?

Premièrement, l’absence d’un diagnostic de cette émergence économique. On connaît très peu de choses (presque rien) sur les données statistiques de base (données de comparaison ou de référence), encore moins, les objectifs cibles à l’horizon 2040 ou tout au moins séquentiels. A la question de savoir : « quelles sont les variables où le pays est en retard par rapport à d’autres pays de la région, quid des réformes à envisager, etc. » Tout est gardé dans le plus grand secret des Dieux.
Encore quel modèle d’urbanisation prôné.

Deuxièmement, l’absence d’une planification stratégique. Dans le souci de changement, la question pertinente est celle de savoir comment transformer une situation peu favorable en une situation plus favorable. Cela suppose un leadership de qualité, la mobilisation des services publics, l’engagement du secteur privé, mais également la mobilisation des travailleurs.

Cela suppose donc qu’il existe un plan national d’émergence. Certains pays ont même adopté des « pactes d’émergence » où tous les acteurs, secteurs privés et publics et travailleurs s’engagent à adapter leurs comportements aux valeurs qui permettent d’aboutir à l’émergence. De plus, ils font une communication agressive sur tous les programmes et politiques publics pour pouvoir réussir l’émergence. Or, au Burundi, il me semble que cette approche fait défaut.

Des pistes de solutions ?

L’émergence économique est un phénomène multidimensionnel. On parle d’émergence économique, mais elle ne peut pas se faire sans aborder la dimension sociale, non plus, elle ne peut pas se faire sans les institutions solides. Dans les dimensions d’émergence, il y a les infrastructures.

La qualité de vie est la finalité ultime de l’émergence économique. Le développement en soi -ce n’est pas avoir un pays avec un PIB élevé ou bien des immeubles à 3 ou 4 étages, etc. Comme le dit l’économiste et philosophe indien Amartya Sen : « Le développement, c’est permettre à chaque citoyen de vivre la vie qui a de la valeur à ses yeux. »

L’amélioration de la qualité de vie, c’est cela le but ultime de l’émergence économique. Pour revenir à votre question, un pays qui veut émerger économiquement doit : -surveiller la composition sectorielle de la valeur ajoutée (valeur ajoutée industrielle et manufacturière). C’est-à-dire donner une importance relative aux infrastructures industrielles et manufacturières créatrices d’emploi. -Œuvrer pour l’insertion de son économie dans les chaînes de valeurs mondiales. C’est-à-dire qu’il ne doit pas non seulement attirer les investissements directs étrangers, mais également il doit exporter des produits diversifiés et manufacturés. Car aujourd’hui, à certains niveaux, la pauvreté au Burundi résulte aussi de cette absence des industries à mesure de transformer.

Autre chose ?

Un accent, qui n’est pas des moindres, doit être mis sur la gouvernance politique, administrative, un leadership affirmé et le renforcement des valeurs nationales. Au besoin, je plaide pour la mise en place d’un département ou d’une société nationale prête à coordonner les actions visant cette émergence.

Autres éléments requis, c’est le capital humain, la technologie, les infrastructures, l’intégration régionale, la planification stratégique, un bon climat des affaires, la promotion de l’entrepreneuriat. En général, les pays qui réussissent à avoir des résultats à ce deuxième niveau vont voir leurs économies décollées, assister à la croissance, la transformation, la stabilité macroéconomique et l’insertion dans l’économie mondiale.
Propos recueillis par Hervé Mugisha

Qui est Johnny Nkurikiye ?

Economiste Senior, M.Nkurikiye est consultant international associé aux cabinets canadiens. Des services de temps à autre que s’attachent le Département des Affaires Internationales (DAI) de l’Ecole Nationale d’Administration Publique (ENAP-Canada) et le CLEAR (Centre de renforcement des capacités, d’évaluation et de gestion des performances) dans les domaines de suivi des politiques publiques en Afrique et institutionnalisation de la culture des résultats des plans de développement.

Forum des lecteurs d'Iwacu

15 réactions
  1. Gacece

    Quand on se donne la peine de vérifier…
    Aucue référence de ce Johnny Nkurikiye à l’ÉNAP-Canada.
    Et ce « Centre de renforcement des capacités, d’évaluation et de gestion des performances » n’existe que dans le site Iwacu.
    Quand je me retrouve avec ces « institutions » aux noms vagues… qui disent tout sans rien dire… un sentiment de suspicion m’envahit.
    À moins d’au moins une citation avec des références vérifiables, je continuerai de croire que cet « expert » est bidon.

    • Stan Siyomana

      @Gacece
      1. Vous ecrivez:« je continuerai de croire que cet « expert » est bidon… »
      2. Mon commentaire
      Je ne crois pas que les institutions vont publier les noms des consultants qu’ils utilisent de temps en temps.
      Pour nous demontrer qu’il n’a vraiment pas d’expertise, je crois que vous devriez analyser ce qu’il a dit et nous montrer ce qui va a l’encontre des theories de developpement.
      Moi je suis content qu’il nous rappelle les mots de l’indien Dr Amartya Kumar Sen, qui est un grand economiste du developpement.

      RÉPONDRE

      • Gacece

        Je n’ai pas envie de répondre sans savoir ce qu’il a fait pour l’ÉNAP de Montréal au Canada et quand il l’a fait. Pour des questions de transparences, ces institutions peuvent donner les détails sur leurs dépenses et les factures qui y sont liées. On peut obtenir les noms.

        Fait intéressant : la précision en nommant ces institutions (ce qu’on n’a pas fait) peut susciter des doutes sur la crédibilité.

        N’importe qui peut utiliser des termes savants pour critiquer…

        Pour ma part, c’est louable d’avoir une vision de développement du pays. Sans projets majeurs en énergie, en infrastructures et en formation, cette vision de pays émergent en 2040 reste un rêve inaccessible. Malgré toutes les bonnes volontés du monde!

    • Bosco

      Si j’ai bien compris, Mr Johnny Nkurikiye est un consultant, donc pas un employé permanent de L’ENAP-Canada. Son nom ne sera pas sur la liste des employés de la dite institution.

      Par ailleurs, je crois qu’il relève des points intéressants dans ses arguments.

    • Expert

      Agreed. Vous savez, Mr Gacece, le titre de consultant est souvent un euphémisme pour chômeur de longue durée ou travailleur intermittent.

      • Jean Pierre Hakizimana

        @Expert, je ne sais pas votre geo-location mais je peux vous dire que si vous voulez faire quoi cela soit en Amérique du nord, il est presque impossible de savoir par ou allez sans passer par ces intermédiaires car souvent c’est eux qui ont l’expertise du sujet en question. Ils sont même devenues plus fort aujourd’hui que le monde bouge vers un système multipolaire.

        S’il vous arrive de visiter Ottawa & Gatineau, Washington DC, allez par example sur  » K » street et observe combien de boites de consultations qui s’y trouvent, des centre de reflections, des centres de recherchent, etc… Allez chercher combien Mr Kagame dépenses dans les frais de consultation au K street & Ottawa et Gatineau par année. Allez voir ce qui est devenue tous ces jeunes qui travaillaient avec Mr Obama. Tout ceci pour vous dire qu’ils sont tout sauf chomeur ou travailleurs intermittents. C’est un business serieux!

      • Stan Siyomana

        @Expert
        1. Vous ecrivez:« le titre de consultant est souvent un euphémisme pour chômeur de longue durée ou travailleur intermittent…. ».
        2. Mon commentaire
        Il y a des exemples des gens comme l’americano-sud africain Elon Musk (CEO and product architect of Tesla Inc.) et l’americain Mark Cuban (proprietaire de l’equipe de basketball professionnel Dallas Mavericks dans l’Etat de Texas, USA) qui ont connu de grands problemes d’emploi et de logement, mais qui ont fini par bien s’en sortir a cause de leur intelligence et tenacite.
        TANT QU’IL Y A DE LA VIE, IL Y A DE L’ESPOIR.
        « Elon Musk avait l’habitude de dormir par terre dans un bureau d’appartement avec sa petite amie et son frère et de prendre une douche au YMCA. Ils se relayaient pour dormir sur le seul canapé de l’appartement.

        Mark Cuban a été licencié de presque tous ses emplois et avait des milliers de dollars de dettes de cartes de crédit avant de devenir l’un des hommes les plus riches de la planète… »
        https://fr.quora.com/Je-suis-un-jeune-homme-au-Maroc-je-veux-cr%C3%A9er-un-petit-projet-mais-j%C2%B4ai-besoin-dun-financement-Qui-a-les-m%C3%A9thodes-pour-financer-mon-projet-Merci

  2. Ndikumana Gaspard

    Ces réformes c’est de la diversion.Ce ne sont pas les étages construits qui sont le symbole du développement dans un pays qui croule sous une démographie hors contrôle et le pays le plus pauvre du monde.Les priorités ne sont pas les plans urbains!Planifiez plutôt les naissances!La démographie burundaise galopante annule tout effort de dévoloppement et met la pression sur nos maigres ressources.Priorité no. 1:Réduire les naissances au Burundi.La politique de l’enfant unique est à prioriser et non pas construire des immeubles à 5 étages.Nous appelons le gouvernement du Burundi à travailler sur un plan de gestion des naissances au lieu d’un plan d’urbanisation utopique de 2060.

    • Stan Siyomana

      @Ndikumana Gaspard
      Mu Burundi bavuze ko umuntu yubatse etage, baba bashatse kuvuga ko uwo muntu ari umukire.
      Uravye amikoro make y’abarundi, ingorane yo kuronka ciment na fer a beton, ingorane zo kuronka abubatsi/architectes bazi neza kubaka bakoresheje isima ikwiye bizogorana ko abarundi benshi bubaka ayo maetages.
      Mugabo kumusozi w’iwacu muri 1971 narahasize umugabo yari akerebutse. Nsubiye iBurundi muri 2006 bambwiye ko yashoboye kubaka inzu y’ivyondo en etage. Mugabo sinagiye kuyiraba kandi sinzi ko iyo nzu yari ikiriho.

      • Stan Siyomana

        N’ubwo bukerebutsi bw’uwo muntu mvuga ni uko yasunika igari ryiwe nk’abandi bose mw’ibarabara riduga nka 2 km imbere yogushika kw’isengero, mugabo ashitse kugakona kari nko kumetero 200 agaca yurira rya gari hanyuma aserutse imbere y’isengero abantu bakiyumvira ko yari kuriryo kuva hepfo kure kumwonga.

    • Stan Siyomana

      @Ndikumana Gaspard
      Kuri ico kibanzo c’irwirirana ry’abantu mu Burundi, jewe mbona RETA MVYEYI RETA NKOZI vyayinaniye kugitorera inyishu ubu rero ikaba itanguye gutakamba kugira ngo ironke ikindi gihugu cobafasha uwo muzigo wo kugira abantu benshi mugihugu gitoya.
      Twibuke ko muri octobre 2014, Reta ya Tanzania yarahaye ubwene gihugu impunzi z’abarundi zigera kubihumbi 162.
      Nko mumpera z’imyaka ya 1990, ibihugu vya Amerika, Canada, Australie n’ibindi, vyaremereye kuza kubutaka bwavyo ibihumbi vyinshi vy’abarundi baba mw’ikambi z’impunzi cane cane ziri muri Tanzania.
      https://www.unhcr.org/news/stories/tanzania-grants-citizenship-162000-burundian-refugees-historic-decision#:~:text=GENEVA%2C%20October%2017%2C%20(UNHCR,solution%20to%20decades%20in%20exile.
      Mu nama iheruka kubera Dar es salaam kubiraba ihindagurika ry’ibihe/changements climatiques, perezida Varisito Ndayishimiye yashikirije iciyumviro ko abarundi borekurirwa kuja kwirimira mubihugu bibanyi bigifise ubutaka bukwiye.
      Mugabo jewe mbona ivyo bihugu bishobora kwemerera umurwizatunga w’umurundi yifitiye amafaranga akaja guteza imbere igisata c’uburimyi, mugabo wa murundi nyarucari ntawuzomwemerera ngo ajeyo n’agasuka kiwe agiye kurondera ivyo agaburira umuryango wiwe.
      Reta y’Uburundi nirabe ingene yopanga neza ibintu, hanyuma umunyagihugu wese akaronka icomutunga mugihugu ciwe c’Uburundi.
      ‘abantuuwosubirariko iratakambaVYA

  3. Hihi

    Vraiment il faut mettre un frein sur le développement anarchique de Bujumbura.
    le poids de cette ville est trop important et empêche le développement des villes de province.
    C est la qu il faut plus investir créer des entreprises qui fabrique, transforment les matières premières pour les exporter. Occuper les populations, développement l artisanat et les divers métiers liés à l agriculture
    Arrêter l érosion de la population vers la capitale économique
    le Burundi a un besoin urgent d’industrialisation pour prendre sa place dans le monde moderne et pour engranger des devises
    Corriger votre tir Monsieur le Ministre !!

  4. Karadiridimba

    D’une façon polie, l’expert vous a dit que la vision 2040 est un mirage, une illusion ou bâtir des chateaux en Espagne.😇😭😭🫠
    Mettez en place d’abord des préalables

    • Yan

      @Karadiridimba
      « D’une façon polie, l’expert vous a dit que la vision 2040 est un mirage, »

      Sans oublier que la parole de cet expert n’est pas celle de l’évangile ou celle du coran!

  5. Anonyme

    Est-ce que l’Etat Burundais lit et écoute ? Ou on va juste élever des lapins pour l’émergence en 2040 ? Comme avant c’étaient les vaches, puis les chèvres, puis les porcs, maintenant qu’on est aux lapins, demain ce sera les cobayes ! Vraiment émergence ? Avec la même corruption ? Impossible !

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