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Il rentre au Burundi pour lancer des toilettes …révolutionnaires

05/06/2013 Commentaires fermés sur Il rentre au Burundi pour lancer des toilettes …révolutionnaires

Richard Kaderi, directeur général d’Aproco, s’est lancé dans la culture et la commercialisation du café. Pour fertiliser le sol, il a installé des toilettes dont les déchets se transforment en intrants agricoles. « Les déchets de ces toilettes deviennent du fumier organique qui ne détériore pas le sol », lance Richard Kaderi, directeur général d’African Promotion Company (Aproco), une entreprise sise en commune Mwakiro, à 55 km du chef-lieu de la province Muyinga. Il est en train de construire une usine pour la commercialisation du café et a déjà dépensé 900 millions Fbu. Richard Kaderi s’investit également dans la culture du café. Pour qu’il y ait une rentabilité, explique-t-il, il faut appliquer du fumier de qualité dans les champs. C’est pourquoi il a procédé à l’installation des toilettes qu’il a appelées : « système deux chambres » : l’urine est séparée des matières fécales. « Les déjections se décomposent et deviennent des intrants organiques au bout de six mois. » Il a déjà installé deux toilettes à Mutanga- Sud, où se trouve son bureau de liaison. La fosse de ces toilettes mesure 2 mètres au maximum. Il ne détruit pas la nappe phréatique, affirme le directeur général d’Aproco. Pour M. Kaderi, vider les toilettes ordinaires demande près d’un million Fbu. A l’inverse, insiste-t-il, celui qui aura besoin de fumier organique va payer pour décharger ces toilettes : « Je n’ai pas encore déterminé le coût, car je suis encore au stade d’essai. » Richard Kaderi: Repères – 1974 : Naissance à Mwakiro, province Muyinga – 1980- 1886 : Ecole primaire Saint Michel de Bujumbura – 1986- 1990 : Lycée du Saint Esprit de Bujumbura, cycle inférieur – 1990- 1993 : Lycée du lac Tanganyika de Bujumbura, cycle supérieur – 1994- 1998 : Ingéniorat en marine en Afrique du Sud – 199- 2002 : Master en Hydraulique aux Etats- Unis d’Amérique – 1988-2007 : Il a travaillé dans les navires comme capitaine en Tanzanie, Afrique du Sud, Gabon, Brésil, Inde, Mexique, Japon, Nigéria, Madagascar et Etats- Unis d’Amérique. – 2007 : Il rentre au pays « Je paie bien mes employés » Richard Kaderi a acquis l’expérience dans l’installation de ces toilettes en Afrique du Sud et au Nigéria, où il a travaillé comme capitaine de navires. Aproco compte actuellement 270 employés en commune Mwakiro. Selon l’entrepreneur, ceux qui travaillent dans les champs et les aide- maçons sont payés à hauteur de 1000 Fbu par jour. Ceux qui sont expérimentés touchent quotidiennement 3500 Fbu, et les « experts » (de niveau A3) ont un salaire mensuel de 200 mille Fbu avec des motos pour le déplacement. Il verse également des cotisations pour ses employés aux services sociaux (INSS, par exemple). Richard Kaderi affirme que ses employés travaillent 7 heures par jour pour qu’ils puissent vaquer à leurs activités ménagères le reste de la journée. Le directeur général d’Aproco souhaite que le prix du café cerise coûte entre 7 et 10 dollars par kg (8 à 12 mille Fbu). « J’aimerai aussi que les caféiculteurs n’achètent plus les engrais chimiques à des prix élevés, mais utilisent des intrants organiques naturelles ». Kaderi est rentré en 2007 d’Afrique du Sud et crée son entreprise une année plus tard. Jean Claude Bitsure

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