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Ebola : Enfin un centre d’isolement et de traitement !

05/03/2020 Commentaires fermés sur Ebola : Enfin un centre d’isolement et de traitement !
Ebola : Enfin un centre d’isolement et de traitement !
Le délégué du Représentant de l’OMS au Burundi a expliqué à la délégation du ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida, le fonctionnement de l’unité de déshabillage et lavage du CTE

Le bureau de l’Organisation mondiale de la Santé au Burundi a remis officiellement le Centre de Traitement Ebola (CTE) au ministère de la Santé. Un nouveau souffle pour le Burundi dans sa préparation à la riposte contre les épidémies telles que la Maladie à Virus Ebola et le Covid-19.

La localité de Mudubugu, se trouve sur la route goudronnée Bujumbura-Cibitoke (RN5), dans la commune Gihanga, à quelques 30 kilomètres en provenance de Bujumbura. Il faut bifurquer à droite pour emprunter une route en terre battue. A environ 1 km, de jolis bâtiments neufs d’un gris brillant apparaissent au milieu des pâturages. C’est le tout nouveau Centre de Traitement Ebola construit par le Bureau de l’OMS au Burundi, sur financement de la Banque mondiale.

Mardi 3 mars, il est 11 heures sur la colline Mudubugu, commune Gihanga, province Bubanza. Quelques membres du personnel de l’OMS, du cabinet du ministère de la Santé, quelques médecins provinciaux et quelques bandeaux de la communauté avoisinante sont sur place. Le bureau de l’OMS au Burundi va remettre au ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida (MSPLS) ce CTE construit depuis avril jusqu’en septembre 2019.

C’est vers midi que le ministre Thaddée Ndikumana, arrivera accompagné par la Représentante de la Banque mondiale au Burundi, Mme Véronique Kabongo et le coordonnateur résident du système des Nations Unies au Burundi, M. Garry Conille.
Avant de remettre officiellement les clés du CTE au Burundi via le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, l’OMS fait visiter à ces hôtes les différents services de ce centre.

D’une pierre deux coups…

Le laboratoire mobile mise en place par l’OMS a été transféré au ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida via l’Institut National de Santé Publique.

Le ministre de la Santé Publique et de la lutte contre le sida, le Dr. Thaddée Ndikumana, indique que ce CTE Mudubugu est provisoire. D’une pierre deux coups… il affirme que ce centre pourra aussi accueillir les cas de coronavirus, moins dangereux mais plus contagieux qu’Ebola, d’après l’OMS.

Le ministre précise que le gouvernement, conformément au règlement sanitaire international, a prévu la construction d’un centre permanent de prise en charge des maladies infectieuses ou autres épidémies qui proviennent de l’intérieur ou de l’extérieur du pays. Il se trouve à quelques mètres de ce CTE Mudubugu.

Situé en commune Gihanga de la province Bubanza à l’ouest du pays, le centre est constitué de 18 bâtiments en dur et en préfabriqués, qui s’étalent sur une superficie d’un demi hectare.
Tout le protocole est en place. Les bâtiments préfabriqués sont scindés en deux blocs pour deux cas de figure : les cas suspects et les cas déjà confirmés qui viennent d’ailleurs. Les cas suspects doivent passer par le service accueil pour enregistrement. Le patient et le réceptionniste ne passent pas du même côté pour éviter tout contact.

Le centre de traitement Ebola de Mudubugu dispose d’une capacité d’accueil de 24 lits. Les patients sont hospitalisés selon leurs sexe : les femmes de leur côté et les hommes de l’autre, sans toutefois permettre aucun contact.

Après enregistrement, le cas est acheminé dans un bloc qui comprend 6 lits, chacun. Il faudra remarquer que les cas suspects et les confirmés ne passent pas par les mêmes passages pour arriver aux blocs. Il faut éviter à tout prix le contact qui risquerait de générer une contamination.

Après le traitement pour les cas confirmés, la personne guérie passe de l’autre côté en rentrant pour éviter les zones de contact à l’arrivée des patients.

Pour un diagnostic complet d’Ebola

Le ministre de la Santé et sa délégation en train de visiter les bâtiments du CTE de Mudubugu

Ce centre dispose aussi d’un laboratoire de diagnostic d’Ebola. Ce laboratoire a la capacité de faire le diagnostic de la Maladie à Virus Ebola, de surveiller les paramètres cliniques essentiels des patients comme l’hématologie (étude du sang et de ses maladies) et la biochimie, c’est-à-dire un diagnostic complet qui permettra d’offrir un traitement adéquat au patient.

Quant à l’utilisation de ce laboratoire, une formation à l’endroit des techniciens de l’Institut National de la Santé Publique (INSP) et du Centre Hospitalo-Universitaire de Kamenge (CHUK) a déjà débuté. Les deux institutions disposent des laboratoires dits « de référence » au Burundi.

A côté de ce laboratoire fixe installé dans le CTE, l’OMS a transféré à l’INSP, un laboratoire mobile qui va « se déplacer vers les cas suspects en allant aider dans le diagnostic des cas identifiés dans des zones éloignées ». Ce dernier est composé d’un véhicule tout terrain, d’équipements et de produits de laboratoire, notamment pour le diagnostic de la MVE, ainsi que de groupes électrogènes.

Le dispositif a été transféré pour formation et déploiement, avec l’objectif ultime de poursuivre le renforcement du réseau des laboratoires déjà existant, notamment dans les capacités de diagnostic des maladies à potentiel épidémique, dont le COVID-19.

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