Jeudi 02 mai 2024

Économie

Bujumbura-Mukaza : des spéculations persistent dans le commerce du ciment Buceco

01/02/2021 Commentaires fermés sur Bujumbura-Mukaza : des spéculations persistent dans le commerce du ciment Buceco
Bujumbura-Mukaza : des spéculations persistent dans le commerce du ciment Buceco
Un magasins de ciment Buceco

Même si l’administration de la commune urbaine de Mukaza essaie de mettre un terme à la spéculation qui s’observe sur le ciment de l’usine Buceco (Burundi Ciment Company), les commerçants trouvent toujours des moyens pour contourner ou tromper la vigilance.

Et Comme conséquence directe à cette situation : le ciment Buceco devient presque introuvable pendant la journée surtout dans le quartier Asiatique où se concentrent la plupart des magasins des matériaux de construction.

De part et d’autre, aucun sac de ciment Buceco, n’est apparent. Tous les magasins semblent proposer que la quincaillerie. Un constat fait ce vendredi, après un tour effectué dans le quartier Asiatique.

Une camionnette de la société publique Regideso et un camion sont en train d’être chargés à partir d’un stock se trouvant derrière les magasins. De loin, deux taxi-vélos sont en train de charger 5 sacs de ciment Buceco chacun.

Approchés, ils semblent avoir eu des cosignes : « Combien coûte ce sac de ciment ? ». La réponse à l’unisson est automatique, bizarre : « Il faut débourser 24 500 francs burundais, le sac ».

Apparemment, ils se sont passé le mot, tout est apparemment codé. Tous les gens du coin présentent ce prix officiel. F.D n’a pas pu garder le secret. « Nos clients sont tous au courant. Sur les reçus, c’est le prix officiel mais ils paient 25.500 BIF, par sac », a-t-il révélé.

Le matin, la situation est toute autre. Il y a des bousculades devant les magasins qui vendent du ciment de l’usine Buceco. Et la distribution est faite en présence des administratifs locaux notamment le chef de quartier de Rohero.

Selon des témoins, ces autorités ignorent ces tricheries. Des commissionnaires achètent du ciment et le revendent à un prix très élevé avec une marge bénéficiaire pouvant grimper jusqu’à 3 mille francs, le sac.

Les grossistes disent que la faute est à la société Buceco qui ne parvient plus à satisfaire ses clients. Selon eux, la demande est très élevée que l’offre. « Par jour, 5 camions étaient garantis avec plus de 700 sacs chacun. Aujourd’hui, nous recevons que 3 camions », a fait savoir un commerçant.

Des sources contactées à Buceco, indiquent que la quantité que cette usine livrent chaque jour aux grossistes est suffisante.

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