Mardi 19 mars 2024

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Tanzanie : Une maladie de saignement nasal sème la peur panique

18/07/2022 1
Tanzanie : Une maladie de saignement nasal sème la peur panique
Samia Suluhu Hassan : « la maladie de saignement nasal serait associée aux effets de la dégradation de l'environnement »

Selon The Citizen, le gouvernement a dépêché une équipe de scientifiques de la santé pour enquêter sur une maladie « étrange » de saignement nasal dans les régions du sud de la Tanzanie.

« Il y a une nouvelle maladie où les gens saignent du nez puis s’effondrent. Les scientifiques s’y rendent maintenant et j’espère qu’ils trouveront des réponses et comment le contenir », a fait savoir Samia Suluhu Hassan, présidente de la Tanzanie, lors de la 20e assemblée plénière de l’association des conférences épiscopales membres d’Afrique de l’est (AMECEA) de ce 12 juillet.

Selon elle, la maladie serait associée aux effets de la dégradation de l’environnement et du changement climatique qui fait que les animaux sauvages se rapprochent de plus en plus à la population.

« Il s’agit d’une maladie étrange, qui serait causée par l’interaction croissante entre les gens et les animaux sauvages ».

Le ministre d’Etat chargé de l’environnement Selemani Jafo soutient que l’épidémie de saignement de nez dans les régions du sud fera objet des enquêtes des scientifiques et d’experts de la santé pour déterminer sa cause. Il appelle la population à participer pleinement aux efforts de reconstruction de la biodiversité.

Trois personnes meurent de saignement nasal

Trois décès ont été signalés à Lindi un jour après que le gouvernement a dépêché une équipe de scientifiques pour enquêter sur une « étrange » maladie des saignements de nez dans le sud de la Tanzanie, confie The Citizen.

Les trois faisaient partie des 11 personnes diagnostiquées avec la maladie, qui a, jusqu’à présent, connu une augmentation alarmante dans le pays.

Les décès ont été confirmés par le médecin en chef du pays, Aifelo Sichwale, lors d’une conférence de presse dans la capitale de Dodoma ce 13 juillet.

Il a indiqué qu’une maladie non encore identifiée s’est déclarée dans la région de Lindi au centre de santé de Mbekenyera : « En trois jours (du 5 au 7 juillet 2022) au centre, ils ont reçu deux patients présentant des symptômes de fièvre, de saignements de nez, des maux de tête et de la fatigue ». Et d’ajouter que jusqu’au 12 juillet, il y avait un total de 11 patients, dont trois décédés plus tôt.

Kenya : La société civile s’inquiète de la sécurité des élections

La société civile a tiré la sonnette d’alarme concernant des inquiétudes sur la sécurité des élections générales du 9 août, écrit Daily Nation. Elle constate que les choses pourraient devenir incontrôlables si le gouvernement n’agit pas rapidement en entrainant la police.

Les associations de la société civile s’inquiètent de la manière dont les policiers traitent les civils lors des manifestations, affirmant que beaucoup utilisent une force excessive.

Ces associations sont Inuka Ni Sisi, IMLU, Article 19 pour l’Afrique de l’Est, la Commission des droits de l’homme du Kenya, la Coalition des défenseurs et Muslim for Human Rights. Elles déplorent le déploiement tardif du manuel de gestion de la sécurité électorale et la formation des commandants de police régionaux : « La formation des agents sur ce manuel a commencé tardivement. Il est donc difficile qu’ils soient tous formés. Nous pensons que seulement 50 % auront été formés au moment des élections », dénonce Peter Kiama, un des activistes de la société civile kényane.

Le ministre kényan de l’Intérieur Fred Matiang’i rassure que le Kenya est prêt pour les élections et que toutes les mesures de sécurité sont mises en place pour assurer la sécurité du scrutin : « Nous sommes prêts, préparés et totalement engagés à soutenir la commission électorale dans l’organisation des prochaines élections. Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour remplir notre mandat constitutionnel, à savoir assurer la stabilité du pays ainsi qu’une transition pacifique et efficace ».

Ouganda : La famine fait rage dans la région de Karamoja

La population de la région de Karamoja en Ouganda fait face à la famine extrême

Quatre Karamojong sur 10 n’ont pas de nourriture, seuls deux sur 10 ont des stocks suffisants pour durer un mois, tandis que 3 % pourront se nourrir pendant les 90 prochains jours, selon le gouvernement.

« 517 800, soit 41 % de la population, ont été menacés de la pénurie alimentaire entre mars et juillet. Seulement 3 % ont des stocks pour trois mois ou plus », explique Esther Anyakun, ministre d’Etat chargée de la prévention des catastrophes dans une note adressée au Parlement ce 14 juillet sur l’aggravation de la situation de la famine dans la sous-région de Karamoja.

Selon Daily Monitor, les districts les plus touchés sont Kotido où l’on estime que 107 700 habitants sont affamés, Napak (81 800), Kaabong (70 600) et Moroto (61 900).

Les dirigeants de la région parlent d’une urgence et demandent le gouvernement à fournir de la nourriture aux résidents menacés par la famine.

Ce 12 juillet, une députée originaire de Napak, Faith Nakut, a signifié au parlement que jusqu’au 8 juillet, plus de 600 décès liés à la famine avaient été enregistrés à Kotido, Napak, Moroto et Kaabong.

« La nourriture a été distribuée à Karamoja, chaque district se contentant de 150 tonnes de maïs et de haricots ciblant les plus vulnérables. Malheureusement, les quantités fournies n’étaient pas suffisantes pour nourrir une famille pendant une semaine ».

D’après le quotidien Daily Monitor, les causes de cette famine sont entre autres des faibles rendements agricoles dus à l’invasion de criquets pèlerins, de la sécheresse, des inondations prolongées, de la pandémie de covid-19 ainsi que de l’insécurité attisée par des voleurs de bétail.

Rwanda : La province de l’est menacée par la famine

Des habitants de la province de l’est sont menacés de la faim après avoir réservé leurs champs à une nouvelle culture Chia. Beaucoup d’agriculteurs fustigent le manque de marché d’écoulement, révèle Igihe.

Un nombre important d’agriculteurs ont laissé les autres cultures pour ne cultiver que le Chia. Certains habitants ont confié au quotidien Igihe que leurs familles sont victimes de la famine. Selon eux, cela fait sept mois que les grossistes n’ont pas payé les producteurs de cette culture. Et de déplorer que le prix d’un kilogramme de chia ait baissé de 3000 francs rwandais à 700 Frw.

« Pendant la saison culturale, il y a des terres réservées aux dix cultures qui contribuent à la sécurité alimentaire. Les autorités locales le savent, car nous travaillons ensemble. Chia ne devrait pas être planté dans des terres réservées au maïs, haricots, riz, etc. », explique Charles Bucagu, directeur adjoint de l’office de développement de l’agriculture et des ressources animales (RAB). Et de souligner que le gouvernement ne permettra plus aux agriculteurs de cultiver le Chia sur les terres préservées aux cultures d’autosuffisance.

RDC/Béni : 7 morts dans une attaque des présumés rebelles ADF

La population de Rwangoma se rassemble au lieu où des civils ont été tués ce 13 juillet

Sept personnes ont été tuées par des présumés ADF dans la nuit de mardi à mercredi 13 juillet au quartier Rangoma dans la commune de Beu dans la ville de Béni. Selon les témoignages recueillis sur place par la radio Okapi, plusieurs autres civils ont été blessés au cours de cette attaque. L’armée est intervenue plus tard pour repousser l’ennemi.

Un mouvement de la population vers le centre-ville de Béni a été observé la même nuit de l’attaque.

Selon le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1 grand nord, l’objectif de l’ennemi n’était pas d’attaquer la ville, mais plutôt de faire diversion aux troupes des forces armées congolaises FARDC afin d’organiser une attaque à la prison centrale de Kangbwayi, pour tenter de libérer les leurs qui y sont détenus. Parmi ces derniers figure un financier du groupe rebelles des ADF, arrêté par les forces armées de la RDC il y a quatre mois.

Après cette attaque de Rwangoma, selon la radio Okapi, ce quartier est déserté chaque nuit. Certains habitants y passent la journée avant de se diriger vers les autres quartiers jugés sécurisés à la tombée de la nuit.

« Nous faisons la journée dans le quartier, la nuit on se déplace vers les endroits qu’on suppose avoir la sécurité. Nous avons été attaqués à quelques mètres de l’Etat major des FARDC. Nous leur demandons d’assumer leurs tâches comme il le faut », a confié à Okapi un habitant de Rwangoma.

En 2016, au moins 50 civils avaient été tués dans une autre attaque des ADF au même quartier de Rwangoma de Béni.

 

 

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. Stan Siyomana

    « La Tanzanie a annoncé lundi avoir identifié la mystérieuse maladie qui a causé la mort de trois personnes dans le sud-est du pays comme étant la leptospirose, une maladie bactérienne véhiculée par les rongeurs et souvent bénigne pour l’homme…
    En visite dans la région, la ministre de la Santé Ummy Mwalimu a indiqué lundi que la maladie était causée par une bactérie excrétée par des animaux sauvages, tels que les rats ou les renards, et transmissible par l’eau ou des aliments contaminés par l’urine de ces animaux… »
    https://information.tv5monde.com/info/la-tanzanie-identifie-une-mysterieuse-maladie-comme-etant-la-maladie-du-rat-464867

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