Jeudi 18 avril 2024

Politique

« Seul le dialogue pourra ramener la sérénité dans le parti Uprona »

14/05/2021 5
« Seul le dialogue pourra ramener la sérénité dans le parti Uprona »

Mardi 11 mai, le bureau exécutif du l’Uprona a radié dudit parti Gaston Sindimwo, Anicet Niyongabo et Isidore Mbayahaga. L’ancien Premier vice-président et candidat à la présidentielle de mai 2020, Gaston Sindimwo, estime que cette décision est sans effet. Entretien.

Quelle est votre réaction après la décision du bureau exécutif de vous ‘’radier’’ du parti ?

Rien de spécial. C’est le quotidien de l’Uprona. Nous pensions que ce stade était dépassé mais, cela resurgit encore. Mais, c’est sans effet. Car, vu les statuts du parti, actuellement, tous les organes du parti Uprona ont perdu leur légitimité.

Qu’est-ce qui le prouve ?

Selon l’article 27 de ces statuts, tous ces organes sont tombés dans l’illégalité.

Comment ?

Au niveau national, le parti Uprona est dirigé par le congrès national. Après, il y a le comité central. Puis vient le conseil des sages ou le conseil d’orientation du parti. Ensuite viennent le président et son équipe. Tous ces organes ont un mandat de trois ans. Si ce mandat expire une année avant les élections, ils ont  droit à une prolongation d’une année au maximum. Quand une année est dépassée, tous ces organes deviennent illégaux. D’où la nécessité de nous mettre ensemble.

Votre parti n’a pas, pour le moment, d’organe dirigeant reconnu par la loi ?

Le bureau exécutif valable aujourd’hui est celui issu des organes mis en place en 2016. Car, la situation actuelle est semblable à celle de 2014. Là, nous avons été obligés de revenir sur les organes de 2009. Ce qui signifie qu’aujourd’hui, on doit travailler avec les organes élus en 2016. Ce sont les seules structures habilitées à prendre des décisions pour mettre en place d’autres organes. Peut-être que ces gens ont d’autres calculs pour chasser tel ou tel autre membre, mais cela doit suivre une procédure. La loi-mère, ce sont les statuts du parti. Nous avons la conviction que seul le dialogue pourra ramener la sérénité dans le parti Uprona.

Cette décision est donc, selon vous, illégale ?

Elle vient après un clin d’œil du ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et du Développement communautaire. Nous l’avions saisi pour lui montrer les irrégularités qui ont caractérisé les congrès communaux. Et le ministre a pris acte de nos doléances et a suspendu la poursuite de ces congrès. Il nous a conseillé de dialoguer. Puis nous avons écrit à l’ex-président du parti Uprona, Abel Gashatsi, pour lui demander de prendre en compte les recommandations du ministre de l’intérieur. Et ce, afin que nous puissions amorcer un dialogue pour mettre en place des structures respectueuses des statuts du parti. Nous lui avons transmis deux correspondances. Aujourd’hui, nous avons saisi le ministre pour lui signifier que nos lettres n’ont pas été bien appréciées par M.Gashatsi. Au lieu d’enclencher ce dialogue, il a exclu les gens alors qu’il n’a pas cette compétence.

Mais, il y a plusieurs signataires à cette décision ….

Peu importe le nombre de signataires. C’est la loi qui prime.

Qu’est-ce que vous allez faire ?

Nous allons poursuivre notre procédure. Nous avons transmis au ministre en charge des partis politiques une correspondance l’informant du refus du dialogue. Nous attendons la réaction du ministre. Nous suivons les procédures normales et administratives sans oublier la justice. Nous devons saisir la chambre administrative de la Cour suprême. Mais, nous espérons que les choses ne vont pas en arriver-là.

Ne risquez-vous pas de perdre votre siège au niveau de l’Assemblée nationale ?

Peut-être qu’il y a certains qui veulent que cela se passe ainsi. Pour nous, être à l’Assemblée nationale, c’est le fruit des Badasigana et de nos efforts. S’il y a quelqu’un qui veut cette place, cela va suivre la procédure aussi. Nous devons respecter la loi. S’il advenait que je sois éjecté de ce siège, je ne suis pas né député. Je n’ai pas peur de dire la vérité en âme et conscience. Je demande aux Badasigana de rester sereins. L’Uprona a toujours traversé des crises pareilles. Mais, à un certain moment, il y a toujours eu un sursaut.

Propos recueillis par Rénovat Ndabashinze

Forum des lecteurs d'Iwacu

5 réactions
  1. Kagabo

    None n’ibirukana Gaston, ntibabona ko ubwato barimwo buca bwibira, batwagwe n’amazi bose. ivy’imigambwe birarenze ubwenge kabisa!!!

  2. Leo

    @Gaston,

    Harageze ko umugambwe usubizwa iteka ryawo, ivyaranze Rwagasore, Mirerekano, n’abandi bagwaniye iteka n’ukwikukira vy’u Burundi.
    Harageze ko mwese mwosubiza hamwe, mugahagarara nk’abantu bakunda ico gihugu. Mwese; wewe, Mukasi, eka n’abandi bose biyumvamwo UPRONA.
    En fait ayo maronko mwirukira, muzobona ko « atandya y’akagayo » ifise akanovera. Mwaratanze akarorero kabi, nico gituma mudasubije ubuntu muri uwo mugambwe, n’ugwaruka rushasha ruzo ruhotorona kugira ruronke les miettes za CNDD-FDD, alors ko uwo mugambwe warukwiye guterwa iteka murico Gihugu.
    Gira amahoro!
    Ton ancien compagnon muba pionniers bo mu Nyakabiga.

  3. Mambo

    None ba Taciano na ba Ngayimpenda babivugako iki ?? Umugambwe wacu urafise ikibazo gikomeye !!!

    • Yani

      @Mambo
      Iyo ubanza ukatubwira ico wewe uvyibazako twebwe tugusoma twari kubishimira!

      • Yani

        Kugushimira! je crois que c’est mieux

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