Les Burundais en provenance de la République démocratique du Congo seront accueillis même s’ils ne sont pas en possession des documents de voyage. Cela a été annoncé par le responsable de la police des migrations lors de sa visite à cette frontière, lundi 10 janvier.
Quatre bateaux et une vingtaine de personnes ont été accueillis ce lundi 10 janvier au port de Rumonge en provenance de la République Démocratique du Congo et de la Tanzanie en présence des différents services prestant à cette frontière. Deux bateaux étaient chargés du ciment et du sel. Beaucoup de personnes enthousiastes étaient massées à l’entrée en attendant que les bateaux déchargent les marchandises.
Le Général Maurice Mbonimpa, responsable de la police des migrations au Burundi, a indiqué que les Burundais qui rentrent au pays en provenance de la RDC doivent être bien accueillis même s’ils ne sont pas en possession des documents de voyage. Il a demandé que des bancs ou chaises soient placés dans la salle d’attente afin que des gens ne se fatiguent pas. Des latrines doivent être multipliées pour que tous ceux qui passent à cette frontière puissent avoir où se soulager.
« 4 personnes testées positives à la Covid-19 »
Les informations recueillies au centre de dépistage de la Covid-19 installé près de cette frontière ont indiqué qu’une vingtaine de personnes ont été testées et 4 personnes se sont révélées positives.
Les gens pensent que le nombre de personnes testées va augmenter car beaucoup de localités du Sud Kivu ne sont pas dotées des centres de dépistage. Plusieurs Congolais de certaines localités du Sud Kivu se font soigner au Burundi dont certains à Rumonge. La population demande que ceux qui seront testés positifs puissent être placés dans un même endroit pour éviter des probables contaminations.
Consolateur Nitunga, gouverneur de la province de Rumonge, a précisé qu’il y a un hôtel qui a été identifié pour être un centre de confinement pour ceux qui seront testés positifs.
Grogne chez les propriétaires de bateaux
B.K, un propriétaire Congolais d’une pirogue qui fait le transport des biens et des personnes indique que l’autorité maritime portuaire et ferroviaire leur impose des redevances très exorbitantes et demande que ces dernières soient revues à la baisse.
Il souligne que sa pirogue a une capacité de transporter 15 tonnes seulement, elle ne peut pas être imposée de la même façon qu’un bateau qui transporte 100 tonnes. Il précise que chaque pirogue ou bateau qui accoste doit payer une redevance de 160 dollars américains à l’Autorité maritime portuaire et ferroviaire. Il demande de payer par forfait compte tenu du tonnage de chaque embarcation, comme cela se faisait avant.
Agrippine Nduwimana, chef du port de Rumonge, indique que ces tarifs sont de standard international. Pour ce, ils ne peuvent pas être modifiés.
« Ceux qui faisaient payer par forfait outrepassaient la loi », a-t-elle martelé. Plusieurs personnes contactées sur place se réjouissent de la reprise des mouvements transfrontaliers sur cette frontière.
Les Burundais indiquent que les produits alimentaires qui vont arriver à Rumonge en provenance des pays limitrophes, dont la RDC et la Tanzanie, sont le riz, le haricot, le maïs, le la farine, le manioc.
Les Congolais se réjouissent de l’ouverture de la frontière car ils pourront venir à Rumonge pour s’approvisionner en produits manufacturés dont les matériaux de construction, les produits Brarudi, les médicaments, les habits.
Signalons que cette frontière venait de passer deux ans fermée suite à la pandémie de la Covid-19.
Pourriez-vous nous afficher des photos dudit port de Rumonge, SVP?