Sur plusieurs collines de ces communes, les gens s’indignent du comportement de certains chercheurs d’or qui, après avoir exploité le sol, laissent derrière eux des trous béants. Ces cavités non refermées seraient à l’origine de nombreux accidents, parfois graves, impliquant des enfants et du bétail.
Sur les collines Ruseseka, Rutabo, Ruhororo, Cibitoke et Gisaba, situées dans les zones Buhoro, Butahana, Ruhororo, Cibitoke et Buhindo, les habitants expriment leur colère contre les chercheurs d’or artisanaux. Ces derniers, affirment-ils, abandonnent les trous après exploitation sans les refermer. Ce qui crée de véritables pièges à ciel ouvert.
Selon plusieurs témoins rencontrés sur place, au moins trois enfants ont déjà été victimes de ces trous au cours des trois derniers mois. Ils se sont blessés grièvement. De plus, une vingtaine de chèvres y seraient tombées et auraient péri. « Ces trous sont un danger permanent pour nos enfants et nos bêtes. Nous avons peur même de laisser les petits jouer dehors », déplore un habitant de la zone Buhoro.
Les riverains affirment qu’ils avaient pourtant reçu la promesse des coopératives minières que les sites d’extraction seraient rebouchés après les travaux. Ils dénoncent également le manque d’assistance lorsqu’un accident survient.
Un des responsables d’une coopérative exploitant l’or dans la région trouvé sur le site de Gisaba reconnaît que certaines équipes ne respectent pas les consignes de fermeture des trous après extraction. « Nous essayons de suivre la situation. Quand nous découvrons que des ouvriers laissent les trous ouverts, nous leur infligeons des amendes par l’intermédiaire de l’administration. Mais, il arrive qu’il y ait des personnes indisciplinées », explique-t-il.
Il ajoute que les coopératives ont récemment reçu des formations sur la protection de l’environnement et rappelle que reboucher les trous après l’exploitation constitue une obligation légale et écologique.
Les autorités locales promettent d’agir
Contactés à ce sujet, les administrateurs communaux concernés reconnaissent avoir été informés du problème. Ils affirment que des mesures vont être prises pour mettre fin à ces pratiques. « Nous venons d’apprendre ces faits et nous sommes encore nouveaux dans ce service. Nous allons convoquer les responsables des coopératives afin de leur rappeler leurs obligations. Ceux qui ne respecteront pas la loi seront sanctionnés et radiés de la liste des exploitants autorisés », rassure l’un des administrateurs.
En attendant, les habitants des collines touchées vivent toujours dans la peur. Ils redoutent que d’autres drames ne viennent s’ajouter à la liste déjà longue des victimes de ces trous non refermés.






