La population de ces deux communes de la province de Bujumbura salue l’état d’avancement des travaux de construction d’un pont moderne sur la rivière Rusizi. Elle se réjouit aussi des travaux de réaménagement du poste frontière de Mparambo. Les deux projets vont faciliter la circulation des biens et des personnes entre le Burundi et la RD Congo.
Sur la transversale 6 de la colline Kaburantwa, zone Buganda, commune Bukinanyana, un vaste chantier attire l’attention des habitants. Un pont moderne construit sur la Rusizi par une entreprise chinoise, est en train de prendre forme sur la route nationale numéro 5. Une fois terminé, il reliera directement les deux rives de la rivière Rusizi entre le Burundi et la RDC. Ce qui facilitera le passage des personnes et des marchandises.
« Nous avons attendu longtemps ce moment. Aujourd’hui, nous voyons que le pont est presque achevé à 93%. Nous espérons pouvoir bientôt le traverser », confie avec fierté Gaston Karenzo, un habitant de Kaburantwa.
Du côté congolais, l’enthousiasme est tout aussi palpable. David Mukamba Kongolo, un habitant du groupement Sange, à environ 8 km du chantier, s’est déplacé pour constater l’avancement des travaux. « Je suis venu voir de mes propres yeux ce pont dont tout le monde parle. Une fois ouvert, je pourrai traverser avec mes marchandises sans craindre de les perdre dans la rivière. C’est un grand pas pour nous les commerçants ».
Des échanges transfrontaliers vont être relancés
Une autre initiative, à savoir le PFCIGL (Projet de facilitation du Commerce et Intégration dans la Région des Grands lacs) enchante les futurs bénéficiaires. Il est financé par la Banque mondiale. Il supervise les travaux d’aménagement d’infrastructures provisoires au poste frontière de Mparambo. Le poste avait été fermé en 2019 suite à la Covid-19. Ce qui a fortement affecté les communautés frontalières. Les habitants des deux pays qui vivaient de petits échanges commerciaux, ont vu leurs activités s’arrêter.
« Avant, nous traversions facilement pour vendre ou acheter de l’autre côté. Mais depuis la fermeture, nous avons tout perdu. Certains ont même perdu des proches qui tentaient de traverser la rivière clandestinement », raconte avec émotion Célestin Ndizeye, un habitant de Rugombo.
Selon les responsables du projet, d’ici deux mois, ces infrastructures permettront aux services du Commissariat général des migrations et de l’OBR (Office burundais des recettes) de fonctionner dans de meilleures conditions.
« Tout sera prêt très bientôt. Les bâtiments administratifs et les installations douanières seront remis aux autorités avant la fin de l’année », affirme un ingénieur rencontré sur le chantier.
Une éventuelle hausse des recettes
Pour les autorités locales, les retombées économiques du projet seront considérables. Les communes Cibitoke et Bukinanyana espèrent une hausse significative des recettes fiscales, notamment grâce à la formalisation du commerce transfrontalier.
« Beaucoup de commerçants passaient par des chemins clandestins pour éviter de payer les taxes communales. Cela va maintenant changer. Les recettes locales vont augmenter et contribuer au développement des communes », souligne un responsable communal de Cibitoke.
Conscients de l’importance de ces réalisations, les administrateurs communaux appellent déjà la population à protéger et à entretenir ces nouvelles infrastructures.
« Ces constructions ne sont pas seulement pour aujourd’hui. Elles appartiennent à tous les citoyens. Nous demandons à chacun d’en prendre soin, car elles contribueront durablement au développement du pays », insiste l’un des administrateurs contactés.






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