Jeudi 28 mars 2024

Économie

Quand le cash joue à cache-cache avec la BRB

15/03/2023 17
Quand le cash joue à cache-cache avec la BRB
Une mesure récemment prise par la BRB limite fortement le retrait en cash dans les banques et microfinances.

D’après des témoignages recueillis, un bon nombre de banques et de microfinances sont en manque de liquidités. Une situation causée par une mesure de la BRB qui limite les retraits en cash. D’après un banquier, cette mesure amène les grands opérateurs économiques à éviter le circuit bancaire.

O.N. est client au sein d’une microfinance à Bujumbura. Le 3 février dernier, ce jeune fonctionnaire de l’Etat s’était présenté au niveau de sa structure pour retirer de l’argent : « Ce n’était pas un gros montant d’argent. C’était juste un montant de 100.000 BIF et c’est la chance que j’ai eu ce jour-là parce qu’au guichet, il nous avait été signifié qu’il était impossible d’opérer un retrait excédant ce montant-là.»

Contrairement à O.N., des clients venus donc retirer de plus gros montants d’argent sont rentrés bredouille. C’est le cas de P. S. : « J’étais venu retirer 3.000.000 BIF. Je m’apprêtais à lancer une commande pour mon business d’articles ménagers. On m’a dit que le montant qui nous était autorisé pour le retrait ne devait aller au-delà de 100.000 BIF. Qu’est-ce que j’allais pouvoir faire avec une aussi petite quantité d’argent ? En plus, comment peuvent-ils m’empêcher de retirer de l’argent de mon propre compte ? », s’exclame ce petit commerçant en colère qui témoigne que les agents de la structure leur ont dit de revenir ultérieurement.

Cette colère est aussi partagée par S.A. venue retirer ce jour-là la somme d’un million de BIF pour payer l’université de son fils : « Comment une institution financière en vient-elle à manquer de liquidités ? Le plafond de 100.000 BIF couvrait à peine un dixième de la somme que je voulais retirer de mon compte propre. C’est hallucinant ! »

Une mesure qui fait fuir les grands opérateurs économiques

X.M. est cadre dans une banque commerciale à Bujumbura. Dans sa chemise blanche et sa cravate à rayures rouges, le cinquantenaire explique que le manque de liquidités est réel aujourd’hui dans beaucoup d’institutions financières et avance les raisons d’une telle situation : « En janvier dernier, la BRB a pris une mesure qui limite fortement les retraits d’argent. Pour un retrait journalier, le retrait ne doit excéder la somme de 15.000.000 BIF. Pour le mois, le retrait ne doit aller au-delà de 100.000.000 BIF.»

Pour ce cadre bancaire, cette mesure est bonne mais mérite quelques retouches : « Imaginez les gens qui font de l’achat de matériaux de construction ou de quincaillerie. Ceux-là doivent passer des commandes qui doivent parfois aller jusqu’à 30.000$, ce qui équivaut presque à 120.000.000 BIF. Avec un retrait mensuel qui ne doit dépasser 100.000.000 BIF, il faudrait à un tel opérateur économique plus d’un mois pour retirer la totalité de la somme qu’il désire. Donc, ce plafonnement aurait dû être fixé suivant les types de clients de la banque.»

Il revient ensuite sur la mesure de la Banque centrale qui recommande notamment l’usage des chèques : « Les chèques n’ont aucune valeur aux yeux d’un bon nombre de nos concitoyens qui vont toujours opter pour du liquide. » Celui qui fut directeur d’agence indique, en outre, qu’une grande majorité des grands opérateurs économiques préfèrent manipuler du cash : « Beaucoup d’opérateurs économiques qui ne veulent pas honorer leurs engagements fiscaux vont toujours avoir recours à de la monnaie liquide pour éviter toute traçabilité.

Et quand de telles mesures sont prises, ils vont conserver leur argent chez eux au moyen d’un coffre-fort et au moment de passer des commandes, ils iront au marché noir pour se procurer les devises dont ils ont besoin. Ce qui alimente la spéculation.»

Sur l’annonce faite par le chef de l’Etat qui menace de changer les billets comme moyen de décourager la thésaurisation, celui qui œuvre dans le secteur bancaire depuis près de trente ans est catégorique : « Il n’aurait pas dû annoncer qu’il compte le faire. Il aurait dû agir avant et attendre les concernés au tournant ! »


Eclairage

Prosper Niyoboke : « Nous sommes confrontés à une économie spéculative et non créative »

L’économiste et professeur d’université estime que la BRB, en ayant pris la mesure de limiter les retraits en cash, agit dans le but de mettre fin à la spéculation observée au marché noir.

L’expert économiste évoque les raisons qui amènent beaucoup de grands opérateurs économiques à pratiquer la thésaurisation : « Ils n’ont plus confiance en la monnaie burundaise. Et parce qu’ils ont perdu confiance en cette monnaie dont ils constatent la forte dépréciation, ils vont pratiquer la thésaurisation et rafler le peu de devises disponibles sur le marché noir qui auraient servi à financer le secteur productif.»

Et de préciser que la thésaurisation prend plusieurs formes. «Contrairement à ce qu’on pense, la thésaurisation ne consiste pas toujours à conserver l’argent chez soi. Cela peut consister en l’achat de terrain ou d’une maison. C’est l’un des moyens les plus sûrs de protéger son patrimoine financier de la dépréciation de la monnaie. Et cela est néfaste pour l’économie car c’est de l’argent qui n’est pas investi dans le secteur productif.»

D’après lui, qui dit thésaurisation, dit éviction de l’activité bancaire. « Priver les banques des bénéfices de leur activité économique de la part de grands opérateurs économiques- qui vont conserver leur monnaie en devise étrangère à leur domicile- a un impact énorme sur le système économique. Car ce sont eux qui font grimper le taux des devises sur le marché noir», explique-t-il.

Pour M. Niyoboke, c’est là qu’intervient la mission régulatrice de la BRB : « Quand la BRB prend ce genre de mesures, c’est pour s’assurer qu’il n’y ait pas une grande masse monétaire en dehors du circuit bancaire qui servira à aller acheter le peu de devises disponibles au marché noir destiné à financer le secteur productif. N’oublions pas que nous sommes confrontés à une économie spéculative et non créative.»

L’économiste recommande enfin l’usage des remises chèques, des virements de compte à compte ainsi que les services financiers numériques. « La BRB veut limiter la manipulation de l’argent liquide en vue de contrôler ces grands opérateurs économiques qui alimentent le marché noir tout en faisant grimper les prix des devises étrangères.

A titre d’exemple, si cinq grands opérateurs économiques font des retraits en cash en même temps pour aller vers le marché noir à la quête de devises, cela fera grimper le prix du dollar», conclura-t-il.

L’argent liquide, voilà l’ennemi

Dans un communiqué de la BRB datant du 13janvier dernier, la Banque centrale prévoit désormais que tout détenteur de compte auprès d’un établissement de crédit ou d’une institution de microfinance ne peut retirer en cash qu’un montant inférieur ou égal à 15.000.000 BIF par jour et 100.000.000 BIF par mois. Il n’est en outre autorisé de verser en cash qu’un montant inférieur ou égal à 20.000.000 BIF. Au-delà de ce plafond, la Banque de la République du Burundi stipule qu’il faut justifier l’origine des fonds.

De même, pour les opérations de gros montants au-delà des plafonds susmentionnés, et même celles de petits montants, la BRB invite le public à réduire autant que possible la manipulation du cash en exploitant les autres produits et services financiers à sa disposition notamment les remises chèque, les virements de compte à compte ainsi que les services financiers numériques.

BRB

Forum des lecteurs d'Iwacu

17 réactions
  1. Riraniga

    Merçi Iwacu et tous les amis (Stany, Barekebavuge, Kanda, Bellum,etc..) qui nourrissent le forum,
    Things fall apart.
    Oui , le Burundi suit le chemin honteux du Zaïre de l’exécrable Mobutu ou le Haiti de l’abominable Duvalier (
    e Papa Doc et Bébé Doc).
    Nous voyons où cela nous amène.
    Un ministre donne un cadeau d’un immeuble au pays.
    Et il est décoré de la Croix d’honneur.
    Deux années plus tard, le scandale ahurrisant de Mpanda gate est révelé par le président de la République. Il donne 15 jours à la Justice. Ça fait 1 an et personne n’en parle plus.
    La 3ème personne du pays ose déclarer que le fbu vaut plus que le $usd. Ce jour là , le $usd s’échangeait à 3560 bif. Aujourd’hui 1usd s’échange à 4 000 bif.
    Les grandes autorités , au Lieu d s’attaquer à la mauvaise gouvernance et à l’indigne corruption instituent des prières pour endormir les gens.
    Burundi became the poorest and the most corrupt country in the world.
    Il y a des responsables àcela.
    Bandanya musemerera

    • Rukara

      Le Burundi ne peut pas se relever et se remettre sur les rails avec le parti cndd fdd au pouvoir. Le président actuel parle et ne peut pas agir car lui même et le parti qu’il représente sont englués dans tous les scandales de corruption. Pendant que le président parle de corruption, sa famille directe est régulièrement citée dans des cas de corruption flagrante. Son fils qui vie nat d’ouvrir une usine de biscuits a base de patates douces en privant des milliers de gens de leur lopins de terre. Ils n’ont aucun recours possible, c’est le fils du président.
      Sa femme qui a des parts importantes dans la société qui est charger de distribuer le carburant au Burundi, mais où va t-on.
      Entre temps on essaie d’endormir les gens avec des prières pour se donner une image de saints. Rien ne changera. Le premier ministre actuel et l’ancien premier ministre sont des complices dans tous les crimes de sang et crime économiques au Burundi. Alors pourquoi voulez que des compères se trahissent? Ils ont bien partagé leur butins donc les lignes ne vont pas bouger au niveau de la mauvaise gouvernance.
      Des parts non négligeables d’argent était obligatoirement versées au parti et aux dirigeants du Cndd fdd.
      Et vous espérez que le système se juge lui même?
      Seulement le président devrait reconnaître la défaite car la corruption l’a déjà corrompue et tout ce sait au Burundi et il n’arrivera a rien malgré ses bonnes paroles. Qui va relever le Burundi? Un séisme qui bouleverserait tout sur son passage et qui permettre de reconstruire le pays a zero.

      • Andre P

        Souvent, une telle situation fini tres mal: une catastrophe economique qui creee une catastrophe sociale(Pauvrete extreme), puis une catastrophe socio-polique. Ex: Le Zaire, La Tunisie, etc…

        Le plutot ceci se rectifie, le mieux car a un certain moment, le Burundi va depasser la ligne de non-retour. Remarque la population qui est hyper jeune et qui a doublee depuis quoi, meme pas 25 ans!

  2. Voltaire Kaziri

    A André B et Jamahar et les autres,
    J’ose croire que c’est une fausse rumeur, un Fake news.
    Mais ça fait rage sur les réseaux sociaux: On aurait volé 30 milliards de fbu dans une banque locale.
    J’aimerais être taxé de diffuseurs de fausses nouvelles pour ternir notre adorable pays .
    Un billet de banque est un chiffon de papier pour mesurer la ruchesse .
    Le système bancaire a comme fondement la confiance.

    • Andre B

      @Voltaire, @kanda, @tout le monde qui continue de prendre son temps pour enrichir cette conversation(Les journalists d’Iwacu ). Vous savez, il y a des trucs qui se passent au Burundi que jamais j’aurai cru qu’un jour on sera dans une telle situation. Ces histoires, pour ceux qui sont suffisament ages, etaient normal au Zaire. Le Zaire, vers la fin, etait devenu un etat failli ou le hors- la- loi etait la norme. Est ce vraiment ce que les nouveaux elites Burundais veulent? Presider un etat failli? On sait tres bien comme cette histoire finira! Tout le monde perd, personne ne gagne a long term. Tout le monde!

      • Stan Siyomana

        Ntabwo uko isi imeze ubu indongozi z’ibihangange numva ngo ziri mu nzego z’umutekano zoza gukumira abize science politique, economie, finance, administration publique, ingenieurs n’ubundi bumenyi hanyuma ngo igihugu c’Uburundi gishobore gutera imbere.

  3. Jamahaar

    Il y avait un temps pas si eloigne ou le Rapport Annuel de BRB etait une reference par rapport aux autres banques centrales des pays de la region.Si tu faisais une recherche pour ton travail d’etudes, le document etait disponible meme dans les bibliothequs etrangeres.Cette perte de confiance dans le systeme bancaire burundais me rappelle une anecdote d’un planteur de bananiers de la Commune de Mugina qui gardait ses revenus de ventes chez lui dans des boites cachees quelque part dans sa maison loin des curieux.Un certain moment, il aurait ete seduit par la politique d’epargne obligatoire a la CADEBU (Caisse d’Epargne du Burundi).Il etait descendu a Bujumbura avec des sacs d’argent.Pour compter les montants, la direction de la banque avait du fermer pratiquement tous les guichets pour mobiliser le maximum d’agents.Quand ils avaitent termine de compter, ils auraient donne au nouvau client un recu comme preuve de versement des millions d’agrent deposes.Le vieil homme aurait regarde le papier avec dedain et n’aurait pas voulu repartir parce qu’il voyait que les memes personnes a qui il avait confie son argent commencaient a servir aux autres cleints.Pour lui,c’etait inacceptable.Il aurait commence a reclamer qu’on lui remettait son argent et qu’il ne rentrerait pas meme si on le mettait en prison…La confiance est quelque chose d’important entre la banque et l’epargnant voire l’acceptation meme du papier-monnaie comme moyen d’echange commercial. Les autorites burundaises devraient revoir leurs methodes de communiquer des mesures aussi importantes pour la vie de la nation et du citoyen.

  4. Andre B

    Si vous vivez au Burundi, veillez me clarifier ceci: Vous allez a la banque pour retirer votre argent, pas demander un credit, et on vous limite le montant de retrait. C’est possible que je n’ai pas compris!

    Merci d’avance

    • Kanda

      C’est bien cela, tu as bien compris. C’est une politique en vogue chez beaucoup de pays en difficultés. A ma connaissance, à part le Burundi, dans des contextes similaires et/ou différents, il y a le eu le Liban, Nigeria, etc. Le manque des billets ou la dérégulation de l’économie ou encore la faillite poussent des banques ou des Etats à prendre de telles décisions. Ce qui aggrave la situation économique, le circuit des échanges commerciaux, le change entre monnaie, le manque de confiance dans les institutions bancaires, etc. Exemples: https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230108-nigeria-les-mesures-de-limitation-de-retrait-d-argent-liquide-entrent-en-vigueur; https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/au-liban-les-clients-assument-seuls-les-pertes-du-secteur-bancaire-1781135

      • Andre B

        Kanda, Merci pour la confirmation. Je suis vraiment étonné que personne ne parle ou essaye de discuter la légalité de cette action. Surtout autour des droits à la propriété privée, que dit la constitution Burundaise? Parce que pour moi, si j’ai un billet de 100FB, cela représente une preuve de travail deja fait. Tout acte de me forcer a en faire ce dont je ne veux pas constitue une confiscation. Ceci est criminel!

        Au Nigeria, par exemple, vous aurez remarqué, un tribunal a arreté l’annulation des billets non-converti en nouveau billets.

        @Stan, Merci pour votre contribution, mais c’est qui se passe aux USA, ou en Europe pour l’instant est complement different de cette conversation. Remarque que quand le proprietaire d’un compte se pointe pour effectuer un retrait, on lui donne tout son argent (<250 Milles USD)

        Souvenez vous que quand vous déposez votre argent dans une banque, vous faites crédit a votre a cette banque. Si le montant est sous la barre d'assurance des autorités financier (<250 milles dans tous les payes de G5), le credit(votre depot) est assuré, si votre banque refuse de vous payer ce que vous les avez preté, ceci constitue un défaut de payment, donc légalement constitue une faillite de la banque en question.

        Ce que j'aimerai que l'on m'explique est comment des authorités qui devraient bien comprendre la loi, auraient mis une telle loi? Ceci est hyper grave vu de l'extérieur. Ils sont ou les juges? Meme dans un system mafieux, il y a une certaine intégrité.

        S'il vous plait, il est tres important de garder cette discussion dans des parametres qui permettrons a nos freres et soeurs vivant au Burundi, d'apprendre quelque chose. Car j'ai l'impression que souvent on melange tout et les gens ne savent pas ce qui est vrai ou faux.

        • Stan Siyomana

          @Rukara
          1. Vous ecrivez:« Entre temps on essaie d’endormir les gens avec des prières pour se donner une image de saints…. »
          2. Mon commentaire
          Je constate qu’au Burundi, les dirigeants de differentes epoques trouvent toujours leur maniere de justifier leur pouvoir.
          Sous le royaume le prince heritier etait suppose etre ne avait des graines de sorghum dans la main, donc son pouvoir venait directement de Dieu et personne ne pouvait douter de son pouvoir.
          Le 19 septembre 1961, au lendemain de la victoire de son parti, l’UPRONA, aux elections legislatives du 18 septembre 1961 le price Rwagasore Louis a prononce ses mots celebres:« Vous nous jugerez a nos actes et votre satisfaction sera notre fierte.
          Les dirigeants actuels utilisent la meme justification que nos anciens souverains: UKO BIMEZE KOSE, NIMWUBAHE INDONGOZI KUKO ZAHASHIZWE N’IMANA/le pouvoir vient directement de Dieu (alors je me demande pourquoi tous les 5? ans nous depensons inutilement des milliards de francs burundais sur des elections).

          • Andre P

            @Stan, il est normal de justifier tel que la provenance du pouvoir dans un system Royal. Je vous rappelle que nous sommes dans une republique constitutionelle, donc le pouvoir est donne par le peuple qui elu ses dirigeants. Ecoute je ne vis plus au Burundi, il y a 30 ans et je peux vous dire que le Burundi est devenue trop religieux. C’est qui est triste est que, nous savons nous tous ce qui se trouve dans la bible et d’apres ce que nous lisons sur le Burundi, ces dirigeants sont vraiment loin d’etre des bon croyants. Bon ceci est entre eux et leur Dieu. Mais pendant tout ceci, je pense que c’est a la population de decider car si ce que @Kanda dit est vrai meme de la moitie, je ne sais meme pas ce qu’il faut dire car c’est bien grave.

        • Stan Siyomana

          Je ne crois pas du tout que je suis en dehors des parametres de cette discussion. J’ai voulu dire que si aujourd’hui les americains et les europeens n’ont pas confiance dans le systeme bancaire alors que leur argent a une garantie, la situation peut etre encore pire au Burundi ou le client risque de perdre tout son argent.

          • Stan Siyomana

            « The treasury secretary, Janet Yellen pledged to protect depositors at smaller US banks on Tuesday after panicked customers pulled billions in funds, triggering a banking crisis…
            “Our intervention was necessary to protect the broader US banking system. And similar actions could be warranted if smaller institutions suffer deposit runs that pose the risk of contagion,” Yellen told the American Bankers Association. »
            https://www.msn.com/en-us/money/markets/janet-yellen-pledges-to-protect-depositors-at-smaller-us-banks/ar-AA18THW9?ocid=msedgntp&cvid=0c5f8da7fa8044de81338ccbdea1f84c&ei=11

          • Andre P

            Ok, je comprend, comme vous, que les Burundais n’est pas confiance au Banque Burundaise. je vais vous dire ce qui se passe au Burundi. Si j’ai des epargnes, je les garderai en USD, meme si il faut payer plus cher sur le marche noir. Tu sais je pense que d’ici peu le Burundi va se trouver dans la situation qu’a connu le Zimbabwe ou l’Argentine: Hyper-Inflation car je suis convaincu que les dirigeants Burundais, ne connaissent absolument rien de la gestion d’une economie. Absolument rien, donc attendons nous a une catastrophe economique qui conduira a une situation socio-polique. Les choses finissent trjs mal!

            Au fait, la situation dans le G6 est que les gens bougent leur epargnes dans des instruments qui leur payent plus de taux d’interets. La banque ne paye que 1 ou 2% sur l’epargne, alors que le taux de la tresoreries aux USA paye presque 5%. Remarque que l’on ne peut pas empecher l’epargnant de retirer tout son argent meme si cela creee la faillite d’une banque. Ce n’est pas qu’ils ont pas confiance, qu’ils cherchent a avoir un peu plus de retour sur leur investissement.

  5. Stan Siyomana

    L’Etat burundais et la BRB doivent tout faire pour que les gens aient confiance dans le systeme bancaire qui risque de s’effondrer.
    Meme aux Etats -Unis ou l’Etat/Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) garantit tout compte bancaire jusq’a 250 milles dollar, les gens ont perdu confiance dans Silicon Valley Bank (en Californie, ouest des USA) ou il y avait des depots de plus de 200 milliards de dollars et ils ont commencer a retirer leur argent en masse. Le phenomene s’est produit dans plusieurs autres banques.
    « Un petit vent de panique venu des Etats-Unis. La Silicon Valley Bank a été fermée par les autorités américaines, vendredi 10 mars, après avoir bousculé l’ensemble du secteur bancaire sur les marchés mondiaux. Le mouvement de panique a débuté jeudi, après que cette banque américaine a cherché à lever rapidement du capital pour faire face à des retraits massifs.
    Etablissement fétiche des start-up et fonds de capital-investissement du secteur technologique, la Silicon Valley Bank a fait l’objet de retraits massifs d’argent par ses clients, eux-mêmes en difficulté par la remontée des taux d’intérêt depuis un an. Peu connue du grand public, elle est la 16e banque américaine par la taille des actifs… »
    https://www.francetvinfo.fr/economie/les-autorites-americaines-ferment-la-silicon-valley-bank-dont-les-difficultes-destabilisent-l-ensemble-des-marches-mondiaux_5704109.html

  6. Kanda

    Echec et mat! Si disposer de son argent momentanément confié à une banque devient impossible, qui ira lui confiance encore son argent? Monde entier c’est pareil, quand la banque n’inspire plus confiance, tous les clients retirent leur argent, même aux USA la SVB vient d’en a fait les frais aux USA.

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