Une maison qui abrite la permanence du parti CNL à Rutegama en commune de Gitega a été démolie dans la soirée de ce jeudi 25 mai par des inconnus. Le représentant provincial du parti affirme que ce n’est pas la première fois que cette permanence soit visée.
A quelques mètres de la vallée de Mutwenzi sur la route goudronnée Gitega-Karusi, de la permanence du parti CNL, il ne reste que des ruines. Les murs ont été démolis, le toit éventré.
La porte a été arrachée, la toiture était par terre, il n’y avait qu’un amas de briques. Les passants qui ont remarqué cela, ne cessaient de se demander en quoi cette maison était nuisible.
Selon une femme qui s’achetait un morceau de canne à sucre tout près de là, ceux qui ont détruit cette maison peuvent commettre quelque chose de plus grave si on ne fait pas attention.
« Ça recommence ? Je croyais que c’était fini mais il y a encore des personnes qui pensent autrement », a-t-elle déploré en se pressant de partir.
Cette femme qui apparemment n’est pas née de la dernière pluie affirme qu’elle croyait que cela relève du passé. Sur cette route très fréquentée, elle n’a pas été la seule à se poser des questions sur la signification de ce geste.
Et un cycliste qui montait vers la ville de Gitega de lancer : « Abo ni abarondera kudukwegera akarambaraye. Ce sont des irresponsables qui cherchent à commettre l’irréparable. NDLR »
Selon Léopold Ntatama, représentant du Congrès nationale pour la liberté, c’est une barbare qui rappelle les années antérieures jalonnées d’actes d’intolérance que le parti a connu depuis sa fondation.
D’après lui, même si les coupables ne sont pas encore jusqu’ici connus, sans doute que c’est le même groupe qui avait démoli l’ancienne permanence sur la même place.
Il déplore la manière dont ces inciviques, selon ses propres termes, se sont évertué à effacer les couleurs du parti CNL sur un mur qui était resté debout.
« La première fois, c’était le chef de colline Rutegama accompagné par quelques jeunes membres du parti au pouvoir qui ont vandalisé la bâtisse. Ils s’étaient engagés et avaient signé devant la justice qu’ils allaient reconstruire tout ce qu’ils avaient endommagé mais ils n’ont rien reconstruit et n’ont même pas été punis », nous a souligné Léopold Ntatama.
Selon ses propos, les coupables n’ont pas été punis alors que le dossier était devant le parquet sans doute qu’ils auraient constaté qu’ils sont au-dessus de la loi et qu’ils peuvent tout se permettre.
« Aujourd’hui, c’est Rutegama, au mois d’avril, c’était à Rweza dans la commune Ryansoro. J’ai un mauvais pressentiment que ce n’est que le début s’il n’y a pas de mesures appropriées pour décourager ces actes. J’ai alerté l’administration mais personne n’a daigné faire un déplacement pour faire le constat », déplore ce représentant provincial, du part CNL, le principal parti d’opposition.
Pour plus de précisions, nous avons tenté de chercher le chef de colline de Rutegama, mais en vain. Son bureau ne se trouve qu’à quelques centaines de mètres de cette permanence du CNL vandalisée.
Je suis vraiment chagrine d’entendre que ce troncon que j’ai trop frequente en me rendant dans les hauteurs de Mugera est devenu impraticable ou plus dangereux que de se rendre a Kandahal ou a Mazal-al-Sharif en Orient, des lieux devenus symboliques a cause de l’intolerance pour des raisons que je trouve anodines!