Mercredi 20 novembre 2024, l’aéroport international Melchior Ndadaye a connu une panne électrique en fin de journée, perturbant l’éclairage de sa piste d’atterrissage. L’incident a entraîné l’annulation de plusieurs vols nocturnes, suscitant des inquiétudes parmi les passagers et des critiques sur la gestion de certaines infrastructures stratégiques au Burundi.
Dans un message publié sur son compte X, le directeur général de l’aéroport, Joël Nkurabagaya, a déclaré que : « Suite à une panne électrique survenue à la fin de la journée de ce mercredi 20/11/2024 à l’Aéroport international Melchior Ndadaye, l’éclairage de la piste a été affecté, ce qui a perturbé les opérations nocturnes. L’équipe technique est à l’œuvre pour restaurer l’éclairage ».
Cependant, face à la circulation, notamment sur les réseaux sociaux, de certaines informations que l’aéroport s’était retrouvé dans le noir total, Joël Nkurabagaya a tenu à donner un peu de lumière : « L’aéroport international Melchior Ndadaye ne s’est pas retrouvé dans le noir comme il se dit, c’est plutôt l’éclairage de la piste d’atterrissage et de décollage qui a été perturbé suite à une panne électrique », promettant de tenir une conférence de presse dans les jours à venir pour apporter davantage d’éclaircissements.
La REGIDESO, chargée de l’approvisionnement en électricité, s’est rapidement dédouanée et défendue de toute responsabilité. Sur son compte X, elle a tenu à donner des précisions : « Il convient de noter que la panne électrique interne affectant la piste d’atterrissage relève de la responsabilité des services aéroportuaires ».
Elle s’explique : « L’alimentation électrique de l’aéroport International Melchior Ndadaye n’a pas été interrompue ce 20 novembre. En plus de la ligne électrique souterraine de 6,6 kV existante, la REGIDESO a récemment mis en place une nouvelle ligne électrique aérienne 10 kV spécifiquement dédiée à l’aéroport ».
Pour les passagers, l’incident a été source de frustration et d’angoisse. Sous anonymat, A.N un voyageur présent dans la salle d’attente : « Nous étions dans la salle d’attente. Mon vol était prévu ce mercredi 20 novembre à 22 h. Du coup, toutes les lumières se sont éteintes et nous avons allumé les torches de nos portables. J’ai eu peur de ma vie ; on croyait à autre chose. Tous les passagers se basculaient dans la salle en se demandant ce qui se passait en veillant sur nos sacs à mains ».
Cette même personne a ajouté que l’annulation de son vol lui a fait rater un rendez-vous professionnel crucial : « On m’a appelé pour m’informer que mon rendez-vous est reporté pour la semaine prochaine. Je leur ai expliqué ce qui s’est passé, mais en vain. Je ne sais pas où je vais trouver le budget du séjour pour attendre, parce que j’ai pris un autre vol. Je vais dépenser trop d’argent, c’est horrible ».
Une infrastructure à risques
L’analyse de l’économiste André Nikwigize met en lumière des failles profondes dans la gestion des infrastructures aéroportuaires au Burundi. Il s’interroge : « Pour qu’une panne pareille survienne et mette l’aviation civile du pays dans un tel embarras, c’est que les règles de sécurité de l’aviation ne sont pas tenues ».
Selon lui, la situation révèle un manque de tests réguliers de récupération en cas de catastrophe (DRT). Il questionne également la maintenance des équipements de secours tels que les groupes électrogènes et les onduleurs. « De quand date le dernier à Bujumbura pour réaliser que lors de la panne électrique de mercredi après-midi, il y avait aussi un problème sur les groupes et les onduleurs chargés du backup, au point de ne pas pouvoir éclairer la piste et le périmètre extérieur de l’aéroport après la tombée de la nuit ? ».
Les répercussions potentielles de cet incident sur l’aviation civile burundaise pourraient être graves. L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et l’Association internationale du transport aérien (IATA) pourraient demander des explications.
Cet expert prévient : « OACI et IATA vont forcément demander des explications. Si elles ne sont pas convaincantes, ces organisations chargées de l’aviation internationale seraient en droit de demander à venir vérifier elles-mêmes. Qui est prêt si elles venaient à déclarer que le seul aéroport du Burundi ne serait plus sûr ?».
Une déclaration d’insécurité de l’aéroport Melchior Ndadaye serait désastreuse, notamment si des compagnies aériennes comme Brussels Airlines, Ethiopian Airlines ou Kenya Airways décidaient de réduire leurs activités à Bujumbura. « Même si c’était temporaire, personne n’est prêt pour cela », insiste-t-il.
Pour André Nikwigize, l’incident de mercredi soir est un avertissement sérieux : « Ce qui s’est passé ce mercredi soir devrait […] faire réfléchir. » Si le gouvernement et les gestionnaires des infrastructures ne prennent pas des mesures rapides et efficaces, le pays risque de perdre en crédibilité et en capacité opérationnelle, tant sur le plan économique que sécuritaire.
Pourquoi en faire un cas? Des accidents et des actes criminels se produisent partout.
Avez-vous entendu parler d’un black-out électrique total sur tout le territoire national au Cuba?
On ne devrait pas se précipiter dans la désignation des coupables. Espérons qu’il y a une enquête et que les autorités de l’aéroport donneront des explications et des justifications.
Le Burundi est presque devenu le Zaire de Mobutu: Un pays en faillite moralement et économiquement et pire, gouverné par des incompétents/ignorants par excellence. Donc plus de moyens financiers pour assurer une simple maintenance régulière et renouvellement des équipements de l’aéroport. Comme les zairois de l’époque, les Burundais sur place vivent dans une réalité alternative. Apprenez à prendre la responsabilité de la situation dans laquelle vous êtes.
Ce qui s’est passé est hyper grave et les autorités en questions(aeroports & Regideso) mentent. On a pas besoin d’être ingénieure en électricité pour savoir que si la panne était si simple, les avions pouvaient tourner en l’air pendant que l’on remplace la fusible qui a disjoncté, etc.. car il est moins cher bruler du kerosene pendant 30 minutes que d’aller atterrir a Enttebe. Si les pilotes des appareils ont décidé de partir en Uganda, cela veut dire qu’il s’agissait de question de sécurités de l’appareil et les passagers. D’ailleurs, la panne a eu lieu depuis l’après midi.
Cet incident s’est passe le 20 Novembre et il a fallu attendre quelques jours pour lire concernant cette histoire et encore, on se base sur des Tweets! Ce n’est quand même pas difficile d’en avoir plus d’informations. En quelques sortes, le Burundais n’est même plus informé correctement. Je sais que dire la vérité au Burundi est devenu illégal et peu même envoyer une personne en prison pendant des decenies, mais tout de même, ayez du respect à vos lecteurs car ils méritent d’être informés.
« …car il est moins cher bruler du kerosene pendant 30 minutes que d’aller atterrir a Enttebe…. »
Pourquoi aller jusqu’à Kampala (500 km), alors que Kigali se trouve à 300 kmm.
kigali est très proche, y atterrir revient a la même. considérer le temos de prendre la décision, l’avertissement de l’aéroport, la décision de l’ aéroport et finalement la préparation de l’atterrissage, kigali et Entebe se retrouve dans une même situation au vue du nécessaire des preparatifs
Dans un pays gangréné par la corruption,c’est normal parce que les responsables de l’aéroport sont là non pas à cause de leur compétence mais pour leur appartenance politique.C’est donc normal qu’ils ne travaillent pas ils ne sont là uniquement pour remplir leurs poches.Pourquoi il y a des gens surpris?
« Cet expert prévient : « OACI et IATA vont forcément demander des explications. »
Notre expert est vraiment polyvalent : expert en économie, en aviation, en travaux finis, bravo à lui!
Cette unique infrastructure devrait mettre en place des contrôles techniques strictes :
2 techniciens compétents en permanence 24h/24h
Vérifications obligatoires mensuelles par des techniciens habilités (électricité, matériel de levage,…)
vérifications annuelles par des bureaux de contrôles spécialisés
Que nos responsables s’ouvrent aux compétences nationales et étrangères. Qu’ils fassent des voyages techniques inspirants !
ce qui est arrivé ce soir là est gravissime.
et si la panne électrique était arrivé au moment où l’avion entamait la descente pour atterir !
cela aurait été une catastrophe sans précédent.
Dieu soit loué que le pilote de l’avion ait fait preuve de professionalisme pour continuer sa trajectoire jusque dans un autre pays pour atterir en sécurité. (je n’étais pas là mais c’est ce que je lis sur la toile).
au lieu de tergiverser, on devrait simplement rassurer les compagnies d’aviation et les voyageurs en disant qu’il n’y aura pas de prochaine fois(panne).
Router ou Kanzigiri
Tu es vraiment ridicule, je regrette
veux tu défendre l’indéfendable même si l’économiste en question avance une idée que chacun peut se poser!!!
Vraiment, tout de même il faut admettre que ce qui s’est passé est une honte pour le pays
Merci
Muraraba neza burya wonsanga ari igihugu c’Urwanda.
Ahubwo muradutahuriza neza igituma iyo ndege yarinze guturira igitoro ikaja kugwa mu Buganda irenganye i Kigali