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Les garanties de Patrice Faye

06/06/2011 Commentaires fermés sur Les garanties de Patrice Faye

La comparution du comédien français devant la Cour d’appel de Bujumbura, ce mercredi 01 juin, taxait essentiellement sur la révision de sa détention préventive. Sa défense a présenté des garanties qu’il ne peut se dérober à la justice, comme le craint l’accusation.

S’adressant en premier à la cour, le prévenu a rappelé les 30 ans passés au Burundi, à lutter pour la protection de l’environnement, la promotion du tourisme et le soutien aux plus démunis, notamment les orphelins. « Je suis prêt à faire face aux accusations car je ne me reproche de rien. Mais j’ai 60 ans et je suis malade, et ne peux rester plus longtemps en prison », a-t-il souligné.

En effet, selon son avocat, Me Willy Rubeya, Patrice Faye souffre de malformation cardiaque et de problèmes respiratoires. Me Rubeya, a relevé l’absence d’éléments de preuve dans le dossier de son client, en soulignant que c’est la première fois qu’il est accablé par un tel scandale depuis qu’il est au Burundi : « C’est la parole d’une partie contre une autre, puisqu’il n’y a aucune preuve. »

L’avocat a également ajouté que M. Faye a pris l’initiative de faire bloquer son passeport à l’ambassade de France jusqu’à la fin de la procédure judiciaire. Sans oublier, a continué Me Rubeya, les biens que possède son client au Burundi et la caution de 2 millions qu’il propose de payer. La défense du français a également souligné que son mandat d’arrêt a expiré depuis le 04 avril, et qu’il est en détention illégale, à laquelle le ministère public devrait mettre fin, selon le code de procédure pénale.

Une défense confiante

Mais, pour l’accusation, les faits reprochés au prévenu sont graves. Elle craint que l’inculpé ne se soustraie à la justice en se suicidant, une fois libre, comme il l’aurait confié à un témoin de l’affaire. Les deux parties ont alors présenté, chacune, les arguments à charge et à décharge du prévenu.

La partie civile est également intervenue, mais Me Rubeya a signalé à la cour que cette intervention est irrecevable, puisqu’elle a été absente au premier degré et que le débat portait sur la forme et non sur des dédommagements.
En reconnaissant partiellement les arguments de la défense, le ministère public a pourtant demandé le maintien de Patrice Faye en détention préventive, et l’affaire a été mise en délibéré. Me Willy Rubeya s’est dit confiant, après le débat qui leur a permis d’offrir des garanties à la cour et au parquet : « le siège nous a suivi dans ce débat, et le ministère public semblait être quelque peu convaincu. »

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