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Le Burundi s’engage à plus de transparence dans le secteur minier

04/12/2012 Commentaires fermés sur Le Burundi s’engage à plus de transparence dans le secteur minier

Cette promesse solennelle du ministre burundais de l’Energie et des Mines a été faite ce vendredi 23 novembre à l’issue d’une conférence internationale sur l’exploitation minière pour le développement durable dans la région des Grands Lacs.

« Le gouvernement du Burundi compte entamer les démarches pour son adhésion à l’ITIE, l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives ». Cette annonce du ministre Côme Manirakiza a été très applaudie lors de cette conférence organisée par la CIRGL (Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs) en collaboration avec GIZ, la Coopération allemande au développement, le PNUD et le gouvernement burundais.

Des experts internationaux, plusieurs délégations venues des 11 Etats membres de la CIRGL, des délégués de la société civile et des représentants des compagnies minières ont pu échanger sur la responsabilité, la bonne gouvernance et les différents défis à relever dans ce secteur appelé à booster l’économie de cette sous-région.

Parlons Énergies et Mines au Burundi : qui fait quoi, quand, et où ?

Pour le ministre burundais de l’Energie et de Mines, le Burundi fait tout pour mettre en œuvre différents outils convenus lors du Sommet de Lusaka. Il s’agit du Protocole contre l’exploitation illégale des ressources naturelles. Dans cet arsenal juridique pour garantir la transparence, il y a le mécanisme de suivi et de certification des minéraux, l’harmonisation des lois sur l’exploitation minière, la création d’une base de données pour suivre le commerce des minerais dans la région.

Il y a également comme outils, l’officialisation de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle, l’établissement d’un mécanisme de dénonciation et la promotion de l’ITIE. Le ministre Manirakiza insiste sur ce point : « Il faut de la transparence dans le secteur extractif et surtout prévenir la corruption. Nous sommes engagés à entamer les démarches pour mettre en place ces outils contenus dans ce Protocole signé par les Chefs d’Etat de la sous-région le 15 décembre à Lusaka ».
Il affirme suivre de près ce qui se passe à Muyinga et à Cibitoke : « Il faut éviter de prendre des mesures à la hâte, mais il faut que ces exploitations artisanales soient bien encadrées et profitables à toute la population. Il y aura, avec 2013, la certification de nos minerais pour garantir leur traçabilité.» Le ministre burundais de l’Energie et des Mines reconnaît que la tâche n’est pas facile.

Secteur minier : moteur de croissance

Le Directeur Pays du PNUD, Xavier Michon, assure qu’il faut une complémentarité entre le développement durable et social et le secteur minier, qui selon plusieurs analystes, peut être un des moteurs de l’économie burundaise, avec l’énergie : « Cette opportunité est unique, d’où le défi de tout faire pour que ce secteur minier soit un élément qui contribue au développement inclusif et durable du pays ».
Selon lui, il ne faut pas que cela soit profitable pour ’’certains’’, « d’où la nécessité de transparence sur toute la chaîne, d’une bonne gouvernance dans ce secteur au niveau de la règlementation du code minier, de l’octroi des licences d’exploitation, de la régulation des revenus à travers la fiscalité et l’utilisation responsable de ces revenus qui doit apporter un élément multiplicateur au développement du pays surtout dans les secteurs sociaux.»

Mme Petra Wagner, Directeur de GIZ au Burundi, souligne que, par sa nature non renouvelable, l’extraction minière demande une certaine responsabilité : « La bonne gouvernance des ressources exige la création des conditions qui facilitent la gestion responsable des ressources minières. » Elle insiste sur le partenariat et le dialogue entre la société civile, le secteur privé et le gouvernement dans ce secteur : « Les citoyens d’un pays peuvent faire pression pour s’assurer que les fonds provenant de l’industrie extractive sont utilisés à leur profit », conclut Mme Petra Wagner, tout en soulignant la nécessité de renforcer le rôle de la société civile.

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