Le secrétaire général du parti FNL dément les informations selon lesquelles il serait en cavale. Il assure être en mission de travail où il a représenté le Burundi dans une exposition du thé, « Tea World », se déroulant à Bruxelles.
« Ce n’est pas le moment de fuir le pays et je ne retournerai plus au maquis », déclare Jacques Bigirimana, secrétaire général des FNL. Selon lui, il a déjà l’expérience de l’exil, il n’en a gardé que de mauvais souvenirs surtout. Il estime que c’est plutôt le moment de s’asseoir pour aider le pays à sortir des difficultés qui le hantent aujourd’hui. M. Bigirimana raconte qu’il a fait son choix : la voie de la lutte politique et non la politique de la chaise vide. En outre, il dit avoir derrière lui des milliers des « Banamarimwe » qui ont accepté de le suivre: « Ce serait lâche et impardonnable !» Jacques Bigirimana voit aussi une sorte de contradiction quant à l’idée de prendre le large. Car il se dit déterminé à faire campagne pour que les leaders politiques en exil retournent au pays afin de construire ensemble le Burundi : « L’exclusion ne mène nulle part. » Il ne doute pas et attend beaucoup de ce pays : « Au moment où on parle de la mise en place des mécanismes de la justice transitionnelle, de la révision de la Constitution, etc., le parti FNL ne doit pas être absent. Nous avons le devoir et le droit de donner notre contribution.»