Vendredi 11 octobre 2024

Environnement

Gatumba : La balade des hippopotames, un danger pour la population locale

02/02/2024 1
Gatumba : La balade des hippopotames, un danger pour la population locale
Les hippopotames tuent régulièrement des gens et ravagent des cultures à Gatumba

Au cours de la journée, dans la zone Gatumba, en commune Mutimbuzi, il n’est pas rare de croiser des hippopotames qui se baladent sur les bordures de la rivière Rusizi ou tout près de la Route nationale 4. Cette situation cause parfois des accidents de la circulation voire des morts. La population locale s’en inquiète.

Nous sommes en zone Gatumba dans le quartier Muyange II, dans une famille qui a déjà subi les frais d’un hippopotame errant. Anne Marie Kaneza raconte : « Mon mari est parti pour la pêche dans la soirée du 30 janvier 2024 et c’était pour la dernière fois de le voir vivant car arrivé sur l’endroit il a rencontré un hippopotame et ce dernier l’a tué ».

Pendant la nuit, les hippopotames sortent de l’eau pour aller chercher de l’herbe dans les forêts aux alentours de la rivière ou carrément ils vont dans les champs et arrachent des plantes pour se nourrir.

Adèle Ndihokubwayo, une cultivatrice du quartier Warubondo témoigne que : « Il y a deux semaines, un hippopotame, je ne sais pas si c’était un ou plusieurs, est rentré dans mon champs de maïs mesurant un hectare. J’y suis allée le jour suivant. Je me suis rendu compte qu’il avait tout ravagé. C’était vraiment la catastrophe. Je ne pouvais rien faire ; j’ai seulement pleuré. Je suis rentrée avec les mains sur ma tête ».

« Pour les empêcher d’abimer mes cultures, moi je dors dans mon champ de riz. Et lorsque je vois un hippopotame, je cris fort pour lui faire peur ou bien, je pointe une torche en sa direction pour le faire fuir parce que lui aussi a peur des gens », nous explique Denis Kibandaruzi, un cultivateur de la zone.

Interrogé à ce sujet, le chef de la zone de Gatumba a répondu en rappelant à la population de se protéger contre ces bêtes : « Je voulais d’abord rappeler à la population qu’il est strictement interdit de pêcher dans la rivière Rusizi et aussi d’éviter de franchir la zone d’habitation des hippopotames. Le nombre de personnes qui ont été tuées par les hippopotames en 2023 est de cinq au moment où deux autres personnes ont déjà été blessées en début de cette année 2024. Une personne a également été tuée par un hippopotame cette en cours. Nous enregistrons aussi un hippopotame sur la 3e Transversal qui est blessé sur son bras. J’ai déjà signalé le cas à la hiérarchie et aux responsables locaux en charge de l’environnement. Ils vont voir comment le faire soigner et le reconduire dans le parc ».

Les hippopotames se déplacent parfois en solo ou alors par petits groupes de famille pour se protéger contre tout agresseur éventuel. Les femelles sont des mammifères puissantes si bien qu’elles ne se soucient pas des prédateurs. Elles sont plutôt toujours prêtes pour les attaquer.

Alexandrine Ndayishimiye

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. kamaramagambo

    Mànjewe birantangaza, None ico kibanza murimwo si icivyo bikoko, none ninde twotako umwikomo, nimuhave muzibise, kuko ico kibanza kuva na kera na rindi camwe ari ikibanza cazo. Ubwo rero nimwimuke musubire iyo mwaje muva mu matongo yaba sokuru banyu, kuko natwe, twavukiye ngaho mugisagara, tubonye vyanse, twarasubiye turaduga, aho kuja kugwanira ikibanza n’ibikoko, kanatsinda ivyo bikoko bizana ingenzi, naho mwebwe aho kugwiza ingenzi mugwiza amatati. murambararira kubatiyumva muciyumviro canje.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La tolérance n’est pas une faiblesse

Le processus électoral est en cours. À quelques mois des élections de 2025, le Code électoral, ainsi que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et ses antennes sont en place bien que critiqués par certains acteurs politiques et de la (…)

Online Users

Total 2 752 users online