Samedi 27 avril 2024

Société

Floriane Irangabiye : sa santé est entre les mains du médecin de la prison

07/10/2023 1
Floriane Irangabiye : sa santé est entre les mains du médecin de la prison
La demande de sa défense d’un transfert à Bujumbura pour des soins appropriés rejetée

S’exprimant sur le cas de la journaliste Floriane Irangabiye, condamnée à 10 ans pour atteinte à l’intégrité du territoire national et qui fait des crises d’asthme, la ministre de la Justice a fait savoir que la décision de se faire soigner à l’extérieur du centre de détention revient au médecin de la prison.

La ministre Domine Banyankimbona l’a déclaré ce vendredi 6 octobre au cours de l’émission publique tenue par les membres du gouvernement. « Les prisonniers n’ont pas le droit de réclamer eux-mêmes des soins de santé en dehors du centre de détention ».

Pour la ministre de Justice, le cas de la maladie de Floriane Irangabiye est entre les mains du médecin de la prison de Muyinga où elle est incarcérée depuis le 3 octobre 2022. « Chaque maison de détention a un médecin qui notifie si un prisonnier nécessite des soins spéciaux à l’extérieur de la prison », a -t-elle fait comprendre.

D’après la ministre Domine Banyankimbona, il ne revient pas aux détenus de faire des requêtes pour bénéficier des soins à l’extérieur de leur centre de détention. « Cette demande est de la responsabilité du médecin de la prison ».

Suite aux crises d’asthme aiguës de la journaliste Floriane Irangabiye, sa défense a demandé que cette jeune dame soit transférée à Bujumbura afin qu’elle soit suivie par un médecin spécialiste et pouvoir bénéficier des soins appropriés.

Cette journaliste et défenseuse des droits de l’Homme a été transférée à la prison de Muyinga, au nord-est du Burundi, dans la nuit du 3 octobre 2022 en provenance de la prison centrale de Mpimba à Bujumbura par des agents du SNR, le Service national des renseignements. C’était après quelques jours passés dans les cachots de ces services secrets.

Cette journaliste de la radio en ligne « Igicaniro » initiée par des Burundais vivant en exil au Rwanda, accusée de « porter atteinte à l’intégrité du territoire national », selon les termes de l’article 611 du Code pénal, a été condamnée à 10 ans de prison et d’une amende d’un million de francs burundais.

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. Jean Pierre Hakizimana

    Floriane Irangabiye est une symbole de tout le mal du gouvernement Burundais. Je pense qu’il faut monter un lobbying international pour signaler toutes ces violations de droit humain. Il n’y a pas longtemps, c’est un jeune homme qui a perdu sa vie, laissant une femme et un enfant, car le ministre de justice avait décidé ainsi. Alors que, un juge avait ordonné sa mise en liberté de la prison de Gitega.

    A tous ceux restent muets devant ces violations, aujourd’hui vous allez bien pour l’instant, mais détrompez vous, vous êtes les suivants, directement ou indirectement. D’une façon ou une autre!

    Le Burundi est un pays mendiant d’aides et toutes ces manes devraient tenir compte de ces innocents dans les prisons Burundaises ou ces punitions excessives qui emprisonnent les cerveaux Burundais.

    Prenez deux cas: Floriane Irangabiye et Alain G Bunyoni. Est ce que vous pensez que Alain G Bunyoni, est placé loin de sa famille? Que ses enfants et sa femme ne le voient pas quand ils veulent? Qui a fait le plus du mal au pays?

    Le Burundi ne pourra jamais sortir du trou dans lequel il s’est enfermé jusqu’au jour ou le gouvernement, qui soit il, mettra la vie humaine devant tout. Car après tout, sans des humains, c’est quoi le Burundi?

    Vous voulez savoir pourquoi les médecins et infirmiers quittent en masse? Regardez cet environment qui ne valorise pas la vie humaine! Je suis certains qu’il y en qui n’arrivent pas à connecter A a B, mais n’oubliez pas que une personne qui decide de devenir docteur ou infirmier, sa raison d’être et sa mission première est sauver des vies. Pas decider qui meurt ou vive a cause de l’incopentance criminelle du gouvernement. Merci a @PCE qui a donner un vrai exemple de ce qui se passe dans les hôpitaux Burundais. Quelle tragédie!

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